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"Le courage, mode d'emploi"

L'université d'été du Medef qui se tenait la semaine passée sur le campus d'HEC à Jouy-en-Josas avait pour thème cette année : "L'étrangeté du monde, mode d'emploi". A cette occasion, le Professeur Bernard Devauchelle, pionnier de la greffe de la face, a lancé un appel pour son institut européen Faire Faces, qui doit voir le jour en 2012 : il recherche des partenariats privés afin de financer et de développer l'activité de cet institut à Lille qui aura pour mission de poursuivre l'activité de la greffe de la face et les recherches scientifiques dans ce domaine en fédérant les talents et les savoir-faire à échelle européenne, tout en dynamisant (c'est bienvenu !) l'économie de la France du Nord. La revue Management de septembre 2010 (N°178) publie en écho à l'université d'été un dossier intitulé : "Le courage, mode d'emploi". Dans ce dossier un article intitulé : "Accepter le questionnement intérieur, c'est déjà oser se regarder en face" (lire). En cette époque où le mot d'ordre chez bien des cadres dirigeants se contentant de relayer les décisions venues d'en haut semble être : "courage fuyons", voici qui va tenter d'assainir l'atmosphère. L'ampleur de la tâche laisse dubitatif. Que ce soit en multinationale française ou en hôpital public, les cadres dirigeants savent-ils prendre les bons risques professionnels, assumer une décision impopulaire ? Management constate que pour éviter de se retrouver en première ligne, la plupart des managers se contentent souvent de jouer les courroies de transmission. Relayer les décisions sans leur donner du sens conduit pourtant à une baisse de la motivation et de la productivité. Or si une décision est dure mais juste et s'il peut être prouvé qu'elle ne profite pas à un petit nombre, elle est en général acceptée. Cadres dirigeants, sachez qu'un collaborateur en pleurs se sentira respecté si vous reconnaissez son émotion ... Un principe fondamentalement humain, mais à l'heure de la mondialisation et de la rapidité des communications sur Internet qui uniformisent les modes de pensée, il faut une force d'âme singulièrement forte pour résister au formatage. Une force si singulière qu'elle en devient ... rare. Et si le principe devenait exception ? Il y a un petit détail qui m'a toujours troublée. Il y a près de 15 ans, j'ai été confrontée au cours de mes études en civilisation et langue allemande à la Sorbonne (Paris IV) au témoignage d'anciens nazis, certains ayant dirigé un important camp de concentration. Toujours cette même phrase, pour se justifier : "Je n'ai fait que ce qu'on m'avait dit de faire" ("Ich habe nur meine Pflicht getan"). Autrement dit : "Je n'étais qu'une simple courroie de transmission. J'ai bien joué mon rôle"...  

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