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Pour une coopération franco-allemande en e-santé

Les systèmes d'information en santé peinent à rencontrer leur public professionnel en France - donc, leurs usagers - et ce n'est pas par hasard : les personnels de santé y sont très corporatistes. Pourtant les données de santé appartiennent au patient, et non à l'Ordre des Médecins ou autre institution médicale, publique ou privée ... Constat cruel : la France caracole en queue de peloton en matière d'e-santé, et pourtant, la technologie est là ... Les moyens sont là, mais de l'aveu même de médecins et autres personnels de santé, la volonté d'utiliser ces moyens n'est pas au rendez-vous ... Reste à optimiser l'utilisation du numérique dans la santé, car malgré quelques "success stories" en la matière ici et là, cette utilisation est loin d'être généralisée aujourd'hui ... Faudra-t-il attendre l'apparition de déserts médicaux pour que ce soit le cas ? Déjà, la prise en charge de patients urgents pourrait être plus efficace en utilisant les moyens de partage de l'information en mode numérique (partage en temps réel), et non plus ceux en mode "papier-stylo", ou autre mode d'information non partagée en temps réel ... Cette carence d'organisation nuit à la santé des patients, plus ou moins gravement. Le médecin a pourtant une obligation de moyens : à défaut d'obtenir un résultat dans tous les cas, il est obligé de mettre en œuvre les moyens permettant de porter assistance au patient. Les techniques du numérique, à notre époque, font partie de ces moyens. Plus personne ne peut le contester. Et pourtant, le changement des mentalités semble toujours reporté à demain, voire après-demain, et ce au détriment des patients ... Et si ce défaut d'organisation finissait par faire jurisprudence, et donc mettre la justice du côté du patient lésé par ce défaut d'organisation, et non plus du côté du corporatisme médical gaulois ?

Le numérique en santé se développe très vite chez les patients et autres usagers de la santé. Ceux-ci veulent pouvoir suivre leur maladie chronique grâce à des applications ou autres moyens fournis par le numérique. Ils veulent pouvoir évaluer leur médecin, chirurgien, et partager l'information (y compris leurs données médicales). Ils veulent pouvoir bichonner leur capital santé sans consulter à tout bout de champ (il faut 6 mois d'attente en moyenne pour consulter un médecin spécialiste) ... L' atelier e-santé s'appuie donc sur les réseaux sociaux et forums médicaux tels que Atoute.org, et de manière générale, sur tous les utilisateurs de ces nouvelles techniques avant les soignants ... Au lieu que ce soit le soignant qui donne l'exemple au patient, il se pourrait bien que l'inverse se produise déjà ...

Recherche et innovation : l'Allemagne et la France renforcent leur coopération

L’Allemagne a de l'avance sur la France en matière d'e-santé - que nous définirons comme désignant les systèmes d'information et les outils du numérique dans tous les domaines de la santé. De plus, elle est ouverte sur le monde ... On peut donner l'exemple de Siemens, ce géant de l'imagerie médicale allemande, parti à la conquête du marché de la santé en Chine ... Bien d'autres pistes sont à explorer ... Parce qu'on est à l'ère de l'Europe et de la mondialisation, un atelier e-santé made in Francocratie - certains diraient : un atelier e-santé gaulois - est voué à rester embryonnaire ... Débusquer les effets d'annonce institutionnels, taper à coups redoublés sur la langue de bois, décrypter l'actualité, mettre en avant des acteurs peu visibles mais ayant une action bien réelle : vive la coopération franco-allemande en santé !

1 commentaire:

  1. Image : http://www.titanic-magazin.de/postkarten.html?&card=2008&cHash=0f2061935ba6d55adb295a68c0ba0309

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