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Requête ...

... auprès de Madame La Ministre de la santé et des sports. Courrier envoyé ce jour à Mme Roselyne Bachelot - Narquin.


Madame Bachelot,

Par la présente, je souhaiterais vous adresser une requête que j’ai adressée aux acteurs des transplantations d’organes mais qui, jusqu’ici, est restée sans réponse. Ma requête est motivée par la demande qui est faite aux usagers de la santé : prendre position sur le don d’organes : "pour ou contre, je le dis à mes proches".

Usager de la santé, j’ai cherché à me renseigner sur les prélèvements "à cœur arrêté" qui ont repris en France depuis 2007. L’Agence de la biomédecine, qui orchestre le discours public sur le don d’organes, n’avait pas de communication officielle à me faire parvenir sur le sujet.

Il me semble que l’on peut difficilement se faire une idée sur un sujet de cette importance (un arrêt cardiaque, cela concerne beaucoup plus de monde que la "mort encéphalique") sans avoir vu de quoi il retourne : je parle des aspects concrets de la question.

Comment puis-je savoir si je suis pour ou contre le don de mes organes à ma mort si je ne sais pas comment est traité le (potentiel) donneur d’organes ? L’histoire de chaque patient en attente de greffe est certes poignante, mais je ne saurais me positionner sur cette question qui concerne ma toute fin de vie en réfléchissant au seul don. Quelle fin de vie pour le donneur d’organes ? Lorsque je pose cette question au corps médical, particulièrement aux acteurs des transplantations, on me répond sur la beauté du don. Voilà qui fait certes consensus.

Ma question pourrait vous paraître provocante, pourtant, il n’en est rien : elle relève du simple bon sens : puis-je assister, en tant qu’usager de la santé, à un prélèvement d’organes ? Ou, à défaut, à la mise en place des traitements qui visent à la "seule" conservation des organes sur un potentiel donneur d’organes ? Il me semble que sans savoir comment on traite le potentiel donneur d’organes, je ne peux pas savoir si j’accepterais de devenir, ou non, donneur d’organes, s’il devait m’arriver un jour de me retrouver en état de "mort encéphalique" ou d’"arrêt cardio-respiratoire persistant".

Je joins à ce courrier copie du courrier envoyé hier au Professeur Louis Puybasset, unité de NeuroAnesthésie-Réanimation, Département d’Anesthésie-Réanimation, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris (copie : Conseil National de l’Ordre des Médecins). Ce courrier concerne un projet d’information des usagers de la santé sur le thème : "éthique et transplantation d’organes".

Dans l’attente de votre réponse, veuillez agréer, Madame, l’expression de mes considérations distinguées.

Catherine Coste

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