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Le coin des dialogues

france adot 38 a dit (lundi 25 mai 2009 14 h 52) :

"Pourtant rompu à la pratique du don d'organes, puisque engagé dans une association qui milite en faveur du don, j'adhère totalement à votre analyse, à tel point que j'ai effectué un lien de notre blog vers le vôtre. Il demeure toutefois complexe d'expliquer au grand public la notion de 'constat de décès précoce', dans tous les cas cette mesure ne suscite qu'indignation des assistances présentes. On le serait à moins ..."

Catherine a dit (lundi 25 mai 2009 à 16 h 21) :

Oui, effectivement, j'avais repéré le lien figurant sur le blog de France Adot 38, vers le weblog d'information "Ethique et transplantation d'organes".

Rappelons le lien vers le blog de France Adot 38 : http://franceadot38.blogspot.com/

Comment expliquer au grand public la notion de "constat de décès précoce" ? Pour commencer, me semble-t-il, nous devrions sortir de la démarche de promotion du don, pour aller vers l'information sur les transplantations. Informer sur les transplantations, ce n'est pas uniquement promouvoir le don d'organes. C'est aussi (et surtout) inciter les usagers de la santé à réfléchir sur le don d'organes dans un contexte de fin de vie. La loi Léonetti d'avril 2005, dite loi sur la fin de vie, a été réévaluée l'année dernière (fin 2008) ; elle le sera à nouveau en 2010, afin de suivre l'évolution des mentalités et les progrès de la médecine (progrès techniques et scientifiques) en France. Déconnecter la réflexion sur la fin de vie de celle sur le don d'organes, cloisonner (à dessein ?) les deux domaines, les séparer, est irréaliste, voire dogmatique. Face à la seule promotion du don d'organes, nous pouvons mettre à nu le paradoxe suivant : lorsque l'usager de la santé se pose la question de savoir : "quelle fin de vie pour le potentiel donneur d'organes ?", le discours public sur le don d'organes répond sur la beauté du don ...

Espérons que les avancées en matière de "gestion" de la fin de vie en milieu hospitalier, depuis la loi Léonetti, contribueront également à enrichir le débat public sur le don d'organes : si je suis pour le don d'organes à ma mort, quelle sera ma fin de vie ? Si, en tant qu'usager de la santé, je n'ai pas de réponse à cette question, cela risque de susciter mon indignation. On le serait à moins...

france adot 38 a dit… (lundi 25 mai 2009 19 h 15)

"Merci Catherine pour votre réponse très pertinente. Je vous laisse notre adresse mail : mailto:bureau@france-adot38.org

Nous organisons quelques conférences dont la tonalité est très proche de vos analyses, je pense que votre expertise apporterait beaucoup au public de la région grenobloise. Si le 'cœur' vous en dit... Ce sera avec grand plaisir."

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