Ce livre du Professeur Christian Cabrol est paru le 16 mars 2006, aux Editions Odile Jacob, Paris.
Présentation de l'éditeur
"Premier en France et second au monde à greffer un cœur en 1968. Premier en Europe à greffer des poumons et un cœur en 1982. Premier en France à implanter un cœur artificiel en 1986. A la pointe de la chirurgie thoracique en France et dans le monde, Christian Cabrol explique tout ce qu'il a fallu comprendre du fonctionnement cardiaque pour redonner un cœur à des milliers de malades. Comment la connaissance et le contrôle de la vascularisation pulmonaire ont permis la greffe poumons-cœur. Et comment la microélectronique a rendu possible le cœur artificiel. Il décrit si clairement tous ces actes chirurgicaux qu'ils en apparaissent tout simples... Il raconte enfin à travers quelles péripéties un institut rassemblant tous les services de cardiologie a été crée à La Pitié-Salpêtrière et bénéficie aux malades. Et il trace les perspectives d'avenir pour résoudre les problèmes de rejet".
Biographie de l'auteur
"Christian Cabrol a été chirurgien cardio-vasculaire à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière et professeur de chirurgie à la faculté de médecine de Paris. Il est membre de l'Académie de médecine".
Source :
Amazon.fr
Présentation du livre "De Tout coeur" sur le site web des Editions Odile Jacob :
==> cliquer ici.
==> Lire l'article "A devorer de tout coeur" (Destination Santé) : cliquer ici.
Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)
Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).
To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!
Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.
I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...
Audio files on this blog are Windows files ; if you have a Mac, you might want to use VLC (http://www.videolan.org) to read them.
Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).
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Témoignage de famille confrontée au don d'organes
"Bonjour,
Quel soulagement d'avoir trouvé votre site! Depuis 3 ans, je me pose tellement de questions, je doute et parfois je regrette d'avoir dit oui aux médecins qui ont prélevé les organes de mon fils Jean-Stéphane (21 ans). Et puis, je n'ose pas en parler autour de moi: l'entourage a trouvé notre geste si 'formidable', si 'généreux'... Certains ont même pris leur carte de donneurs... Alors comment leur dire que moi, je me torture depuis 3 ans ?.... Qu’aujourd’hui, je n'aurais certainement plus cet élan de générosité ? Que j'ai été douloureusement déçue par l'attitude de l'équipe médicale, que j'ai la nette impression que tout a été 'organisé', 'orchestré' pour obtenir notre accord et qu'ensuite, plus personne ne s'est occupé de nous et surtout, ce que je ne pardonne pas, c'est que l'on n'ait pas eu la délicatesse de nous informer de la mort cérébrale de Jean-Stéphane.
Nous habitions à 60 kms de l'hôpital où il a été transporté après son accident de voiture le 01/01/03. Nous n'avions le droit de visite qu'entre 14 heures et 15 heures. Le 02/01 au soir, on nous a dit que l'artère qui irriguait son cerveau s'épuisait peu à peu et qu'il ne passerait pas la nuit 'mais nous vous préviendrons immédiatement, c'est promis'. Le 03/01/03 à 8 heures, pas de nouvelles, nous appelons l'infirmière coordinatrice: 'Jean-Stéphane est toujours là... je vous tiens au courant, non vous ne pouvez pas venir, d'ailleurs les prélèvements auront lieu aussitôt alors...' "
"(en clair, nous gênerions...). Sans nouvelle, après plusieurs tentatives, nous réussissons à joindre de nouveau l'infirmière: 'Eh bien oui, Jean-Stéphane est cliniquement décédé il y a une heure et, oui, les prélèvements ont commencé...non vous ne pouvez pas venir, ça va durer toute la journée et peut-être même demain matin'. Le lendemain midi c'est encore nous qui avons appelé pour apprendre que Jean-Stéphane avait été transféré à la morgue (ce mot, quel choc pour moi!).
Quant à l'infirmière, elle a oublié de nous appeler. Elle est rentrée exténuée chez elle... Le jour de la mise en bière, elle est venue à la morgue 'pour rendre hommage à notre fils'. 'C'est un don merveilleux que vous avez fait'. En fait, je me dis que j'ai 'abandonné' mon fils entre leurs mains, que je n'ai pas su veiller sur lui jusqu'au bout comme une maman, qu'une fois qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient... J'ai demandé : combien de vies a-t-il 'sauvées'? Réponse : 5. 'Y a-t-il des enfants ?' Elle n'a pas voulu me dire. J'ai insisté: 'des jeunes ?' L'anonymat doit être respecté... Depuis plus de nouvelles, aucun contact avec l'hôpital, pas de réponse à mon mail un an après...
Je suis restée avec mes doutes, mes angoisses et je ne suis pas sûre de dire encore oui si demain il me fallait revivre la même chose avec mon mari ou mes filles. Si au moins, l'anonymat n'était pas si strict, savoir simplement si ce sont des adultes, des enfants, si ils vont bien aujourd'hui, je crois que ça m'aiderait à me convaincre d'avoir fait le bon choix...et que Jean-Stéphane, qui était si généreux, me dirait merci de l'avoir fait..."
==> Lien vers ce témoignage :
http://ethictransplantation.blogspot.com/2005/02/dialogue.html
Je souhaite adresser mes plus vifs remerciements à la famille de Jean-Stéphane, en particulier à sa mère pour ce témoignage, et un message de sympathie à son père et à ses soeurs. Je n'ai bien sûr aucune réponse définitive à leur donner, ni aucun avis autorisé (je ne suis pas médecin). Je leur recommande cependant la lecture du livre du Dr. Marc Andronikof, chef du service des urgences à l'hôpital Antoine-Béclère, Clamart, et de Jacqueline Dauxois : "Médecin aux Urgences", paru en janvier 2005 aux Editions du Rocher.
Un témoignage problématique...
Quand on compare l'information qu'a eue cette mère (qui n'a rien pu savoir sur les 5 personnes greffées avec les organes de son fils) et le tam-tam médiatique sur la greffée du visage (photos, identités, interview), on reste sans voix. Question anonymat, il y a deux poids deux mesures.
J'ai regardé avec attention le film "Une affaire de coeur", qui retrace les épisodes de la transplantation cardiaque chez l'enfant (transplantation = prélèvement + greffe) - film que j'ai indiqué sur mon Blog :
Visionner le film "Une affaire de coeur" : cliquer ici.
ou :
http://ethictransplantation.blogspot.com/2006/01/greffe-du-coeur-dun-enfant-donneur-en_05.html
On retiendra de ce film :
- que le chirurgien qui prélève l'enfant "mort" ne regarde jamais le visage de celui-ci.
- que la famille de l'enfant qui va être greffé est prête à tout, ne serait-ce que pour donner quelques jours / années de plus à leur enfant. Mais quel parent ne le serait pas ?
- le chirurgien qui pratique l'intervention chirurgicale de la greffe cardiaque sur la fillette dit bien qu'on ne promet pas la lune aux parents de l'enfant à "sauver" : "l'espérance de vie d'un enfant greffé ne rejoint jamais la normale" (je cite le chirurgien). Mais il dit bien qu'il y a une pression ENORME exercée par les parents de la fillette à sauver, et bien sûr par le corps médical. Lui-même père d'enfants qui ont à peu près l'âge de la fillette à greffer, il explique que s'il lui arrivait de se trouver confronté au don d'organes, il n'est pas certain qu'il accepterait le prélèvement des organes de son enfant.
- c'est une vie contre une vie, au sens où une famille renonce à accompagner "son" mourant (prend le risque de l'abandonner au pire moment ?), en l'échange de l'espoir d'aider d'autres personnes, anonymes.
Les nouvelles technologies médicales et chirurgicales nous mettent devant un choix insoutenable, on a ouvert la boîte de Pandore. Si le Professeur Debré fait remonter l'ouverture de cette boîte de Pandore (le commencement de ce cercle vicieux) au franchissement de la barrière des espèces (voir son livre : "La revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens"), le Professeur Khayat s'attache à décrire, dans un roman, le combat qui oppose la science à la religion (voir son livre : "Le Coffre aux âmes")
"LE COFFRE AUX AMES"
Que contient la boîte de Pandore d’un grand hôpital New-Yorkais à la pointe de la technologie ? En ouvrant cette boîte, David Khayat nous révèle les arcanes majeures et mineures des plus grands services d’hématopédiatrie et d’obstétrique au monde, à St Thomas Hospital, New York.
On s’attend à voir les démons de la science et les dieux ou demi-dieux de la religion s’entre-tuer, le Bon Dieu tirer le diable par la queue, «un thriller médical haletant», genre mystique.
A St Thomas Hospital, un toubib et sa femme se transforment en Orphée et Eurydice, un chef de service mondialement réputé en bonze tibétain pour le meilleur et pour le pire. Entre un médecin qui vendrait son âme aux diables de la réincarnation (son âme, donc celle des autres) pour vous guérir, et un autre qui accompagne, soulage et guérit sans outrepasser les limites du progrès technique, médical et humain contemporain, ne seriez-vous pas un tout petit peu tenté de choisir le premier ? Si c’est le cas, ouvrez donc la boîte de Pandore, celle du «Coffre aux Ames».
Un homme de science s’empare de la religion et des mythes indo-européens comme un dictateur le ferait du pouvoir lors d’un coup d’Etat. Le chef du service d’hématologie pédiatrique de l’Hôpital Saint-Thomas, après un séjour dans un monastère secret sur les pentes de l’Himalaya, se transforme en machine infernale à sauver pour venger la mort des deux êtres qui lui étaient les plus chers.
Quel soulagement d'avoir trouvé votre site! Depuis 3 ans, je me pose tellement de questions, je doute et parfois je regrette d'avoir dit oui aux médecins qui ont prélevé les organes de mon fils Jean-Stéphane (21 ans). Et puis, je n'ose pas en parler autour de moi: l'entourage a trouvé notre geste si 'formidable', si 'généreux'... Certains ont même pris leur carte de donneurs... Alors comment leur dire que moi, je me torture depuis 3 ans ?.... Qu’aujourd’hui, je n'aurais certainement plus cet élan de générosité ? Que j'ai été douloureusement déçue par l'attitude de l'équipe médicale, que j'ai la nette impression que tout a été 'organisé', 'orchestré' pour obtenir notre accord et qu'ensuite, plus personne ne s'est occupé de nous et surtout, ce que je ne pardonne pas, c'est que l'on n'ait pas eu la délicatesse de nous informer de la mort cérébrale de Jean-Stéphane.
Nous habitions à 60 kms de l'hôpital où il a été transporté après son accident de voiture le 01/01/03. Nous n'avions le droit de visite qu'entre 14 heures et 15 heures. Le 02/01 au soir, on nous a dit que l'artère qui irriguait son cerveau s'épuisait peu à peu et qu'il ne passerait pas la nuit 'mais nous vous préviendrons immédiatement, c'est promis'. Le 03/01/03 à 8 heures, pas de nouvelles, nous appelons l'infirmière coordinatrice: 'Jean-Stéphane est toujours là... je vous tiens au courant, non vous ne pouvez pas venir, d'ailleurs les prélèvements auront lieu aussitôt alors...' "
"(en clair, nous gênerions...). Sans nouvelle, après plusieurs tentatives, nous réussissons à joindre de nouveau l'infirmière: 'Eh bien oui, Jean-Stéphane est cliniquement décédé il y a une heure et, oui, les prélèvements ont commencé...non vous ne pouvez pas venir, ça va durer toute la journée et peut-être même demain matin'. Le lendemain midi c'est encore nous qui avons appelé pour apprendre que Jean-Stéphane avait été transféré à la morgue (ce mot, quel choc pour moi!).
Quant à l'infirmière, elle a oublié de nous appeler. Elle est rentrée exténuée chez elle... Le jour de la mise en bière, elle est venue à la morgue 'pour rendre hommage à notre fils'. 'C'est un don merveilleux que vous avez fait'. En fait, je me dis que j'ai 'abandonné' mon fils entre leurs mains, que je n'ai pas su veiller sur lui jusqu'au bout comme une maman, qu'une fois qu'ils ont eu ce qu'ils voulaient... J'ai demandé : combien de vies a-t-il 'sauvées'? Réponse : 5. 'Y a-t-il des enfants ?' Elle n'a pas voulu me dire. J'ai insisté: 'des jeunes ?' L'anonymat doit être respecté... Depuis plus de nouvelles, aucun contact avec l'hôpital, pas de réponse à mon mail un an après...
Je suis restée avec mes doutes, mes angoisses et je ne suis pas sûre de dire encore oui si demain il me fallait revivre la même chose avec mon mari ou mes filles. Si au moins, l'anonymat n'était pas si strict, savoir simplement si ce sont des adultes, des enfants, si ils vont bien aujourd'hui, je crois que ça m'aiderait à me convaincre d'avoir fait le bon choix...et que Jean-Stéphane, qui était si généreux, me dirait merci de l'avoir fait..."
==> Lien vers ce témoignage :
http://ethictransplantation.blogspot.com/2005/02/dialogue.html
Je souhaite adresser mes plus vifs remerciements à la famille de Jean-Stéphane, en particulier à sa mère pour ce témoignage, et un message de sympathie à son père et à ses soeurs. Je n'ai bien sûr aucune réponse définitive à leur donner, ni aucun avis autorisé (je ne suis pas médecin). Je leur recommande cependant la lecture du livre du Dr. Marc Andronikof, chef du service des urgences à l'hôpital Antoine-Béclère, Clamart, et de Jacqueline Dauxois : "Médecin aux Urgences", paru en janvier 2005 aux Editions du Rocher.
Un témoignage problématique...
Quand on compare l'information qu'a eue cette mère (qui n'a rien pu savoir sur les 5 personnes greffées avec les organes de son fils) et le tam-tam médiatique sur la greffée du visage (photos, identités, interview), on reste sans voix. Question anonymat, il y a deux poids deux mesures.
J'ai regardé avec attention le film "Une affaire de coeur", qui retrace les épisodes de la transplantation cardiaque chez l'enfant (transplantation = prélèvement + greffe) - film que j'ai indiqué sur mon Blog :
Visionner le film "Une affaire de coeur" : cliquer ici.
ou :
http://ethictransplantation.blogspot.com/2006/01/greffe-du-coeur-dun-enfant-donneur-en_05.html
On retiendra de ce film :
- que le chirurgien qui prélève l'enfant "mort" ne regarde jamais le visage de celui-ci.
- que la famille de l'enfant qui va être greffé est prête à tout, ne serait-ce que pour donner quelques jours / années de plus à leur enfant. Mais quel parent ne le serait pas ?
- le chirurgien qui pratique l'intervention chirurgicale de la greffe cardiaque sur la fillette dit bien qu'on ne promet pas la lune aux parents de l'enfant à "sauver" : "l'espérance de vie d'un enfant greffé ne rejoint jamais la normale" (je cite le chirurgien). Mais il dit bien qu'il y a une pression ENORME exercée par les parents de la fillette à sauver, et bien sûr par le corps médical. Lui-même père d'enfants qui ont à peu près l'âge de la fillette à greffer, il explique que s'il lui arrivait de se trouver confronté au don d'organes, il n'est pas certain qu'il accepterait le prélèvement des organes de son enfant.
- c'est une vie contre une vie, au sens où une famille renonce à accompagner "son" mourant (prend le risque de l'abandonner au pire moment ?), en l'échange de l'espoir d'aider d'autres personnes, anonymes.
Les nouvelles technologies médicales et chirurgicales nous mettent devant un choix insoutenable, on a ouvert la boîte de Pandore. Si le Professeur Debré fait remonter l'ouverture de cette boîte de Pandore (le commencement de ce cercle vicieux) au franchissement de la barrière des espèces (voir son livre : "La revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens"), le Professeur Khayat s'attache à décrire, dans un roman, le combat qui oppose la science à la religion (voir son livre : "Le Coffre aux âmes")
"LE COFFRE AUX AMES"
Que contient la boîte de Pandore d’un grand hôpital New-Yorkais à la pointe de la technologie ? En ouvrant cette boîte, David Khayat nous révèle les arcanes majeures et mineures des plus grands services d’hématopédiatrie et d’obstétrique au monde, à St Thomas Hospital, New York.
On s’attend à voir les démons de la science et les dieux ou demi-dieux de la religion s’entre-tuer, le Bon Dieu tirer le diable par la queue, «un thriller médical haletant», genre mystique.
A St Thomas Hospital, un toubib et sa femme se transforment en Orphée et Eurydice, un chef de service mondialement réputé en bonze tibétain pour le meilleur et pour le pire. Entre un médecin qui vendrait son âme aux diables de la réincarnation (son âme, donc celle des autres) pour vous guérir, et un autre qui accompagne, soulage et guérit sans outrepasser les limites du progrès technique, médical et humain contemporain, ne seriez-vous pas un tout petit peu tenté de choisir le premier ? Si c’est le cas, ouvrez donc la boîte de Pandore, celle du «Coffre aux Ames».
Un homme de science s’empare de la religion et des mythes indo-européens comme un dictateur le ferait du pouvoir lors d’un coup d’Etat. Le chef du service d’hématologie pédiatrique de l’Hôpital Saint-Thomas, après un séjour dans un monastère secret sur les pentes de l’Himalaya, se transforme en machine infernale à sauver pour venger la mort des deux êtres qui lui étaient les plus chers.
«Meurs et deviens». Tandis que la Mort Bleue, ou Syndrome de Steiner, sévit dans le service d’obstétrique, des enfants leucémiques condamnés à une mort imminente sont mystérieusement sauvés in-extemis dans le service voisin, celui d’hématopédiatrie. Un couloir sépare les deux services.
Le Docteur Lévine, jeune interne ayant travaillé dans les deux services et autant de dettes envers les morts (son meilleur ami) qu’envers les vivants (sa femme), va devoir élucider le mystère de la Mort Bleue. Le Centre for Disease Control de New York, le gardien du Coffre des Ames, les religions judéo-chrétiennes, le médecin «qui est là pour vous guérir, quels qu’en soient les risques, quel qu’en soit le prix»…entrez dans la prestigieuse Fondation Greenspan dont les chefs de service sont les grands prix de l’Académie Nationale, et voyez comme ils ont charge d’âmes.
(Essai de Catherine Coste, pour le Professeur David Khayat, 12 juillet 2002).
Selon le Professeur Bernard Debré, on ne pourra remplacer les transplantations d'organes que lorsque les recherches sur les cellules souches auront abouti. Selon lui, il sera possible à l'avenir de se procurer des organes à partir de l'autoreproduction de cellules souches humaines. A cette fin il est nécessaire de légiférer pour permettre la recherche sur l'embryon. Ce n'est pas encore chose faite à l'heure actuelle, étant donné qu'il existe encore de sérieux barrages à ces recherches en Europe - barrages contre lesquels le Professeur Debré s'insurge :
«Criminaliser, en plein XXIème siècle, les recherches sur le clonage thérapeutique m’apparaît aussi stupide que de s’opposer, au début du XXème, à la généralisation du vaccin. D’abord, parce que sans recherche sur l’embryon, je ne le répéterai jamais assez, nous ne serons pas en mesure, demain, de maîtriser l’autoreproduction de nos propres cellules souches ; ensuite parce qu’il est contradictoire, et pour tout dire malhonnête, de favoriser le don d’organes et d’interdire à ceux qui en auraient le plus besoin, de recourir au gisement cellulaire que constituent des centaines de milliers d’embryons ‘surnuméraires’ congelés ».
(Professeur Bernard Debré, "La Revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens").
Recherches sur l'embryon, prélèvement d'organes sur patient en état de mort encéphalique : l'un comme l'autre ne vont pas sans poser des questions d'éthique. Selon le Professeur Bernard Debré, puisque la boîte de Pandore est déjà ouverte, nous n'avons plus le choix, nous devons continuer à percer les mystères de la vie et de la mort afin de progresser dans la recherche médicale. Or le roman du Professeur David Khayat ("Le Coffre aux âmes") donne à voir ce que serait une médecine issue d'une conscience et d'une technique ayant toutes deux forcé le "coffre aux âmes", pour l'ouvrir. Le livre du Professeur Bernard Debré ("La Revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens") explique comment, selon lui, l'ouverture du "coffre aux âmes" et l'éthique sont compatibles en ce qui concerne les recherches sur l'embryon, et, par voie de conséquence, quelles seraient les conditions et perspectives de cette recherche sur l'embryon.
Prélèvement d'organes sur patient à coeur battant et à coeur arrêté, élargissement des causes de décès pouvant permettre au patient de faire don de ses organes (la mort encéphalique n'est pas le seul mode de décès permettant de faire don de ses organes), augmentation de l'âge limite des donneurs pour certains organes, etc. (la médecine ne manque pas d'imagination et les nouvelles techniques se développent constamment !)... Le prélèvement d'organes se mondialise et se généralise, on dépasse largement les un pour cent de la population se trouvant en état de mort encéphalique.
La mission de ce Blog est de faire comprendre au grand public que la question des transplantations (prélèvement et greffe d'organes) ne touche plus seulement une infime partie de la population, mais qu'elle exige à présent que chacun prenne position, en toute connaissance de cause. Les familles confrontées à la question du don d'organes ne sont plus un cas isolé aujourd'hui. L'Agence de la Biomédecine, fondée en 2005, a pour mission de faire de la transplantation d'organes une priorité absolue, c'est-à-dire d'accroître significativement le nombre de transplantations effectuées en France, donc le nombre de donneurs d'organes.
Sur le site internet de l'Agence de la biomédecine, on peut lire :
"Les objectifs à 4 ans :
- Poursuivre l’amélioration de l’accès à la greffe d’organes, de tissus et de cellules (...)"
Les questions d'éthique afférentes à ce témoignage :
En améliorant la communication médicale après le prélèvement, fera-t-on disparaître le problème, ou ne serait-ce là qu'un moyen de camoufler le problème ? Faut-il la mort de mon prochain pour me sauver ? Suis-je certaine d'accompagner mon proche dans la mort en servant au mieux ses intérêts et son confort si je l'abandonne aux mains des chirurgiens qui vont prélever ses organes ? Ceux-ci ne vont-ils pas lui voler sa mort, à lui-même et à sa famille ? Certes il semble y avoir là un consensus social, et les chirurgiens qui prélèvent les organes ne commettent aucun acte sacrilège aux yeux de la société : c'est un acte "généreux" que celui du don d'organes. Mais il me semble que ce consensus social est bien mou...
Brigitte s'entend dire par la société et le corps médical qu'elle a été généreuse, admirable, en permettant le prélèvement d'organes sur son fils. Cela peut-il mettre un terme à ses doutes - celui, par exemple, de n'avoir pas su protéger son fils jusqu'au bout, de l'avoir abandonné au moment où il aurait eu le plus besoin d'elle ? Devra-t-elle toujours en passer par les affres de cette culpabilité, quelle que soit l'image d'elle que lui renvoie la société et le corps médical : généreuse, admirable, ...
Dans ces conditions, quel intérêt y a-t-il à améliorer la communication post-transplant ? Cela aura-t-il un effet sur Brigitte, à savoir, soulager sa culpabilité ? Ne peut-on imaginer qu'il est des familles confrontées au don d'organes qui, pour autant qu'elles ont "suivi le mouvement" et accepté le prélèvement d'organes sur leur enfant / proche (je cite Brigitte : "j'ai la nette impression que tout a été 'organisé', 'orchestré' pour obtenir notre accord"), ne s'en trouveront pas moins confrontées à d'immenses difficultés pour répondre à la question : "ai-je fait le bon choix ?"
Pour faire le deuil de son fils / sa fille / son proche, cette question passe par : "ai-je fait le bon choix pour mon fils / ma fille / mon proche ?" Il semblerait que Brigitte se trouve devant un fait accompli, qu'après-coup elle a bien du mal à accepter. Pourtant elle a bel et bien donné son accord. Dans ces conditions, le but peut-il encore être : améliorer la communication post-transplant ? Ne s'est-il pas déjà avéré qu'elle est une machine (trop) bien huilée ? Améliorer la communication post-transplant n'équivaudrait-il pas, dans des cas comme celui-ci, à poser un pansement Tricostéril sur un thorax ouvert ?
Communiquer sur le don d'organes, et non : communiquer pour le don d'organes : est-ce réalisable dans le contexte actuel, où une pression énorme est exercée, à tous les niveaux, pour augmenter le nombre de greffes d'organes, et donc de donneurs d'organes ? Il le faudrait pourtant, sinon des familles soupçonneuses vont finir par penser que les acteurs de la transplantation se bornent à agir selon le principe : on ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs. Ce Blog peut pourtant témoigner du fait que le corps médical, dont certains acteurs de la transplantation, s'efforce de répondre aux questions.
==> Actualités : "Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé qu'il souhaitait que le consentement ou le refus de don d'organes soit inscrit sur la carte Vitale. Il explique : 'aujourd'hui, la loi dit qu'automatiquement vous êtes présumé donneur. Même si nul n'est censé ignorer la loi, il est bien de (le) confirmer avec l'inscription sur la carte Vitale'."
Vos réactions (même vives !) et messages sont les bienvenus.
"Avertissement aux malades, aux médecins et aux élus"
Avertissement aux malades, aux médecins et aux élus est un livre de Bernard Debré et de Philippe Even, paru en novembre 2002.
Présentation de l'éditeur :
"Aux malades, ce livre raconte les risques et les maladies d'aujourd'hui et la vie des médecins et des infirmières qui les soignent. C'est alors un message de vérité et d'espoir. Aux médecins, il tente de faire comprendre la confusion incroyable d'un système qui les paralyse et pourquoi il ne fonctionne pas comme il devrait. C'est ici une invitation à la mobilisation et l'action. Aux élus, il dénonce la politique centralisée, menée depuis 25 ans, purement administrative et comptable, à courte vue, sans lucidité ni courage, en mêlant gaspillages insensés et restrictions injustifiées. A tous, il rappelle que la médecine doit être sobre, humaine, fondée sur le cœur, le savoir, l'expérience et la raison et centrée sur chaque malade particulier et non pas une démarche technologique d'ingénieurs centrée sur les maladies en général. Hier la première du monde, notre médecine ne sera bientôt qu'un champ de ruines : dépenses galopantes; urgences débordées ; pléthore extravagante d'hôpitaux souvent délabrés et sous-équipés ; pénurie sévère et désengagement des infirmières et des médecins ; prolifération d'un cancer administratif et informatique envahissant ; manque de lits pour les convalescents, les vieux et les handicapés; sous-utilisation de la médecine de ville, mais prévention et dépistage des grands fléaux et des cancers quasi-inexistants ; surmortalité masculine précoce insupportable ; formation médicale continue en panne et pervertie par l'industrie; aide au tiers-monde inexistante, etc. Tout peut être pourtant sauvé à budget constant. A condition de 'refonder' tous ensemble le système. L'heure des replâtrages est passée. Les auteurs proposent ici un vaste plan global et cohérent, au service de la médecine et des patients".
"Urgences, une maltraitance" :
==> Télécharger cet extrait du livre : cliquer ici.
La situation d'aujourd'hui est-elle différente ? (ce passage date de 2002)
Vos témoignages sont les bienvenus !
==> Témoignage d'une élève infirmière, concernant la difficile prise en charge de son père, M. Louis-Philippe S., retraité résidant en région parisienne. Celui-ci se trouvait alors en vacances dans sa résidence secondaire, située dans le département de la Gironde.
"Date de l'incident : 17 novembre 2005. Heure : 20h00. Symptômes : forte douleur au-dessus de l'oeil droit spontanément résolutive (est partie en 5 à 10 minutes), défaillance du membre inférieur droit (le patient s'est assis pendant 15 minutes), aparition de fourmillement dans la jambe droite, lorsque le patient s'est relevé il n'avait plus le contrôle de la jambe droite. Croyant à une fatigue musculaire, il s'est allongé, a entrepris de faire des mots fléchés. Après environ 30 minutes il n'arrivait plus à former les lettres. Il ne tenait plus debut et ne pouvait plus rien serrer de sa main droite.
Il a appelé en urgence un docteur de Soulac (Dr. R.) à environ 22h00, celui-ci a appelé les pompiers.
Date d'admission : 17 novembre 2005. Heure : 23h10, à la clinique de Lesparre par l'urgentiste de service (Mr D.). Provenance : domicile (Soulac sur mer) à 35 Km.
Interventions : 1 scanner. Résultat des examens : normal (rien de visible). Conseils médicaux de l'urgentiste : 'rentrez chez vous (pas de place) et voyez votre médecin traitant demain à la première heure si cela persiste'.
Date de retour : 18 novembre 2005. Heure : 01h30 au domicile (Soulac sur mer) à 35 Km, en taxi appelé par l'hôpital mais non pris en charge par celui-ci. Le patient présentait toujours les mêmes symptômes sans aucune amélioration. Le chauffeur a pris en charge le patient en fauteuil roulant, l'a aidé à monter dans le taxi. Une fois arrivé au domicile, il a dû le soutenir de son véhicule jusqu'à son lit. Les symptômes ont persisté et n'ont fait qu'empirer durant la nuit. De nouveau une forte douleur à la tête côté droit, spontanément résolutive (partie après 5 à 10 minutes), qui est réapparue à divers endroits du côté droit du crâne à 3 reprises, perte de sensibilité de l'oreille droite, perte croissante de sensibilité et de contrôle des membres inférieur et supérieur droits, sueurs froides, teint devenant de plus en plus gris !...
Le 18 novembre 2005, à environ 06h30, le patient appelle son médecin traitant à Paris. Puis appel du 15, transport en ambulance, programmation de l'hospitalisation. La personne répondant à l'appel (au 15) a fait remarquer qu'une intervention avait eu lieu la veille.
Date d'admission : 18 novembre 2005. Heure : 08h30, à la clinique de Lesparre, par le même urgentiste. Intervention : scanner et prise de sang. Résultats des examens : rien d'anormal. Perfusion d'une substance inconnue (patient non informé) dans le bras droit defaillant. Le patient a dû insister pour être hospitalisé et a demandé à être transféré dans un service de neurologie (selon les conseils de son médecin traitant de Paris). Réponse de l'urgentiste : nous n'avons pas ce genre de service ici à Lesparre. Le patient a dû insister pour être transféré vers un autre hôpital, dans un service de neurologie. Par chance, le patient n'a à aucun moment perdu ses facultés mentales ni la parole, c'est ce qui lui a permis de 'tenir tête' à l'urgentiste, et d'insister pour être transféré dans un service plus adéquat à Bordeaux...
Date d'admission : 18 novembre 2005, 15h00 heures, à la clinique 'Les pins Francs' à Caudéran, près de Bordeaux. Intervention et examens : mise immédiate sous anti coagulant. On a communiqué au patient les données médicales suivantes :
Urée à 0,30
Electrolytes normaux, calcémie à 85
Transaminases 29 et 20, gamma GT 25
ECG : rythme sinusal
Holter ECG : pas de trouble du rythme
échographie cardiaque (le 18 novembre 2005): pas de valvulopathie emboligène, hypertrophie ventriculaire gauche modéré. Pas de thrombus
doppler cervical (le 21 novembre 2005) : sténose de 30 pour cent de la bifurcation carotidienne gauche, vertébrales perméables.
EEG : normal
Radios crâne poumons : normales
scanner crâne : normal
IRM cérébrale (le 23 novembre 2005) : montre des lacunes multiples, sus-tensorielles mais rien au niveau du tronc cérébral, ni d'anomalie au niveau des vertébrales ou du polygone de Willis.
IRM cervical (le 25 novembre 2005 ) : met en évidence une image d'ischémie C1 C2, assez volumineuse.
Diagnostic : infarctus de l'artère cérébrale (suite à une hernie cervicale).
Une autre personne, qui a eu le même problème que celui de mon père, a été prise en charge tout de suite (dès les premiers symptômes), a immédiatement reçu les soins appropriés, elle s'en est remise au bout d'une semaine. Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé pour mon père, qui, après un séjour à l'hôpital de plus d'un mois, poursuit toujours sa rééducation."
Lettre de Marie S. à une association défendant les droits des patients :
"Mon père, M. S. Louis Philippe, présentait le 17 novembre 2005 à 21h00 une défaillance des membres inférieur et supérieur droits. Il a contacté le docteur de Soulac sur Mer en lui précisant les symptômes. Le docteur lui a dit que l'on ne pouvait pas écarter un accident cardio-vasculaire et a contacté le 15. Après s'être enquis des délais d'intervention de l'ambulance la plus proche, le docteur a décidé que les pompiers interviendraient, ces derniers étant en l'occurence les mieux placés pour une intervention rapide. L'épouse du patient, ayant une personne âgée malvoyante à charge sur le lieu de villégiature, n'a pas eu la possibilité d'accompagner son mari à la clinique.
À la clinique de Lesparre, mon père a été pris en charge par l'urgentiste de service ce soir là, le Docteur D., qui lui a fait passer un scanner. Les résultats obtenus, le Docteur D. a expliqué à mon père qu'il ne voyait rien au scanner, qu'il n'y avait pas de place pour l'hospitaliser, et qu'il devait rentrer à son domicile (à 35 Km) et consulter un médecin sur Soulac sur Mer le lendemain matin. Le docteur D. a donc renvoyé purement et simplement chez lui M. S. en faisant appel a un taxi, sans remettre de bon de transport...
Le chauffeur de taxi a dû utiliser le fauteuil roulant de la clinique dans lequel était assis mon père, puisque M. S. ne se tenait pas debout, afin de le charger dans le véhicule. Arrivé au domicile, le 18 novembre 2005 à 01h30 du matin, le chauffeur de taxi a soutenu M. S. jusqu'à l'intérieur de sa résidence, car M. S. ne pouvait pas se déplacer seul. Cela n'a pas paru logique à son épouse qu'on renvoie M. S. aussi rapidement, mais ayant confiance dans le corps médical, elle a cru que l'urgentiste avait fait le nécessaire.
Dans la nuit, son cas n'a fait que s'aggraver, il se paralysait de plus en plus et avait également mal à la tête au niveau du cou et derrière l'oreille, son teint devenait de plus en plus gris. Son épouse n'osait plus faire le 15, de peur que la situation se reproduise et qu'à nouveau on renvoie M. S. à son domicile, sans qu'elle puisse rien faire pour le protéger.
M. S. a donc téléphoné au Docteur R., son médecin traitant sur la région Parisienne, vers 06h30 le 18 novembre 2005. Après lui avoir expliqué les faits, le Docteur R. lui a vivement conseillé de contacter de nouveau le 15 car il fallait intervenir de toute urgence et prendre en charge le plus rapidement possible M. S., le diagnostic de l'accident cardio-vasculaire se confirmant.
L'épouse de M. S. a recontacté le 15 vers 07h00 le 18 novembre 2005. La personne répondant à son appel lui a fait remarquer qu'une intervention avait eu lieu la veille et fut étonnée. Après explication des faits, elle n'en fut que plus choquée. Une ambulance est arrivée au domicile pour conduire M. S à la clinique à 08h30 le 18 novembre 2005. Le même urgentiste était là, Le Docteur D. ; il a de nouveau demandé un scanner et fait faire une prise de sang. Le scanner, une fois encore, n'a rien révélé. M. S. a dû insister et préciser que son médecin traitant souhaitait qu'il aille le plus rapidement possible dans un service neurologique. Le Docteur D. a précisé qu'il n'y avait pas ce type de service à Lesparre. M. S. a de nouveau dû insister pour être dirigé sur Bordeaux. Il fut transféré sur Bordeaux Caudéran, à la clinique "les pins Francs", où il arriva à 15h00 le 18 novembre 2005. Depuis l'arrivée des pompiers à 23h30 la veille jusqu'à son arrivée à Bordeaux Codéran à 15h30 (soit 15h d'attente au total), tout le côté droit avait eut le temps de se paralyser.
Au retour de mes parents sur la région Parisienne le 02 décembre 2005, ma mère a contacté la polyclinique de Lesparre, a demandé la directrice au téléphone afin de lui faire part de son mécontentement. Une conférence téléphonique, avec la commission de réforme, fut convenue et eut lieu le 12 janvier 2006 à 18H00. Il a été décidé d'un commun accord que la clinique allait faire marcher leur assurance pour la prise en charge des frais de taxi. Ma mère a reçu le courrier de la clinique le 31 janvier 2006. Dans ce courrier, le Docteur D. prétend que M. S. se tenait debout et qu'il est rentré de son plein gré à son domicile. Nous contestons ces faits et de plus nous pensons qu'il y a eu faute en renvoyant M. S. à son domicile, et en ne lui permettant pas de voir un spécialiste plus qualifié (neurologue), même si cela veut dire ailleurs (à Bordeaux). Ma mère a informé la directrice ainsi que les membres du comité de son mécontentement concernant l'urgentiste de service.
Pour nous, le Docteur D. a mis en danger la vie de M. S. en l'envoyant à 01H30 du matin en taxi à son domicile (à 35 Km) sans lui avoir donné d'anticoagulant, en lui faisant croire qu'il n'avait rien de grave, alors qu'il présentait les symptômes d'un accident cardio-vasculaire.
Son entourage, bien que n'appartenant pas au corps médical, avait vu qu'il se paralysait. A quoi cela sert-il d'agir aux premiers signes alarmants si rien n'est fait ensuite? De plus, le Docteur D. a été de mauvaise foi en disant de M. S. qu' 'il se tenait debout et qu'il a décidé de rentrer au domicile'. Par chance, M. S. n'a à aucun moment perdu ses facultés mentales ni la parole, c'est ce qui lui a permis de tenir tête au docteur D., d'être transféré au bon service à Bordeaux ... Est-ce le malade qui doit dire au médecin ce qu'il doit faire ? Nous nous interrogeons fortement sur le comportement du Docteur D., en effet, personne n'est parfait ni ne peut tout savoir, mais si l'ignorance peut être excusable, la négligence et l'inaction, elles, sont impardonnables et inadmissibles, surtout aux urgences, où là aussi le medecin doit tout faire pour aider son patient, y compris savoir reconnaître quand la situation le dépasse et savoir faire appel, et laisser la place aux autres spécialistes médicaux.
L'épouse de M. S a en sa possession :
- demande de bon de transport (demandé à la clinique)
- facture du taxi
- certificat d'intervention des pompiers de Soulac
- certificat du chauffeur de taxi attestant de l'état dans lequel était son client
- facture des différentes ambulances
- compte-rendu de la conférence téléphonique avec la polyclinique de Lesparre (fait par leurs soins, daté du 13 janvier 2006, avec courrier de la secrétaire du 26 janvier 2006 et reçu le 31 janvier 2006), ainsi que les questions posées par le patient et son entourage et les réponses données par la polyclinique."
Merci à Marie S. pour ce témoignage ! Elle espère qu'il aidera d'autres patients, et a communiqué ces informations dans ce seul but.
Présentation de l'éditeur :
"Aux malades, ce livre raconte les risques et les maladies d'aujourd'hui et la vie des médecins et des infirmières qui les soignent. C'est alors un message de vérité et d'espoir. Aux médecins, il tente de faire comprendre la confusion incroyable d'un système qui les paralyse et pourquoi il ne fonctionne pas comme il devrait. C'est ici une invitation à la mobilisation et l'action. Aux élus, il dénonce la politique centralisée, menée depuis 25 ans, purement administrative et comptable, à courte vue, sans lucidité ni courage, en mêlant gaspillages insensés et restrictions injustifiées. A tous, il rappelle que la médecine doit être sobre, humaine, fondée sur le cœur, le savoir, l'expérience et la raison et centrée sur chaque malade particulier et non pas une démarche technologique d'ingénieurs centrée sur les maladies en général. Hier la première du monde, notre médecine ne sera bientôt qu'un champ de ruines : dépenses galopantes; urgences débordées ; pléthore extravagante d'hôpitaux souvent délabrés et sous-équipés ; pénurie sévère et désengagement des infirmières et des médecins ; prolifération d'un cancer administratif et informatique envahissant ; manque de lits pour les convalescents, les vieux et les handicapés; sous-utilisation de la médecine de ville, mais prévention et dépistage des grands fléaux et des cancers quasi-inexistants ; surmortalité masculine précoce insupportable ; formation médicale continue en panne et pervertie par l'industrie; aide au tiers-monde inexistante, etc. Tout peut être pourtant sauvé à budget constant. A condition de 'refonder' tous ensemble le système. L'heure des replâtrages est passée. Les auteurs proposent ici un vaste plan global et cohérent, au service de la médecine et des patients".
"Urgences, une maltraitance" :
==> Télécharger cet extrait du livre : cliquer ici.
La situation d'aujourd'hui est-elle différente ? (ce passage date de 2002)
Vos témoignages sont les bienvenus !
==> Témoignage d'une élève infirmière, concernant la difficile prise en charge de son père, M. Louis-Philippe S., retraité résidant en région parisienne. Celui-ci se trouvait alors en vacances dans sa résidence secondaire, située dans le département de la Gironde.
"Date de l'incident : 17 novembre 2005. Heure : 20h00. Symptômes : forte douleur au-dessus de l'oeil droit spontanément résolutive (est partie en 5 à 10 minutes), défaillance du membre inférieur droit (le patient s'est assis pendant 15 minutes), aparition de fourmillement dans la jambe droite, lorsque le patient s'est relevé il n'avait plus le contrôle de la jambe droite. Croyant à une fatigue musculaire, il s'est allongé, a entrepris de faire des mots fléchés. Après environ 30 minutes il n'arrivait plus à former les lettres. Il ne tenait plus debut et ne pouvait plus rien serrer de sa main droite.
Il a appelé en urgence un docteur de Soulac (Dr. R.) à environ 22h00, celui-ci a appelé les pompiers.
Date d'admission : 17 novembre 2005. Heure : 23h10, à la clinique de Lesparre par l'urgentiste de service (Mr D.). Provenance : domicile (Soulac sur mer) à 35 Km.
Interventions : 1 scanner. Résultat des examens : normal (rien de visible). Conseils médicaux de l'urgentiste : 'rentrez chez vous (pas de place) et voyez votre médecin traitant demain à la première heure si cela persiste'.
Date de retour : 18 novembre 2005. Heure : 01h30 au domicile (Soulac sur mer) à 35 Km, en taxi appelé par l'hôpital mais non pris en charge par celui-ci. Le patient présentait toujours les mêmes symptômes sans aucune amélioration. Le chauffeur a pris en charge le patient en fauteuil roulant, l'a aidé à monter dans le taxi. Une fois arrivé au domicile, il a dû le soutenir de son véhicule jusqu'à son lit. Les symptômes ont persisté et n'ont fait qu'empirer durant la nuit. De nouveau une forte douleur à la tête côté droit, spontanément résolutive (partie après 5 à 10 minutes), qui est réapparue à divers endroits du côté droit du crâne à 3 reprises, perte de sensibilité de l'oreille droite, perte croissante de sensibilité et de contrôle des membres inférieur et supérieur droits, sueurs froides, teint devenant de plus en plus gris !...
Le 18 novembre 2005, à environ 06h30, le patient appelle son médecin traitant à Paris. Puis appel du 15, transport en ambulance, programmation de l'hospitalisation. La personne répondant à l'appel (au 15) a fait remarquer qu'une intervention avait eu lieu la veille.
Date d'admission : 18 novembre 2005. Heure : 08h30, à la clinique de Lesparre, par le même urgentiste. Intervention : scanner et prise de sang. Résultats des examens : rien d'anormal. Perfusion d'une substance inconnue (patient non informé) dans le bras droit defaillant. Le patient a dû insister pour être hospitalisé et a demandé à être transféré dans un service de neurologie (selon les conseils de son médecin traitant de Paris). Réponse de l'urgentiste : nous n'avons pas ce genre de service ici à Lesparre. Le patient a dû insister pour être transféré vers un autre hôpital, dans un service de neurologie. Par chance, le patient n'a à aucun moment perdu ses facultés mentales ni la parole, c'est ce qui lui a permis de 'tenir tête' à l'urgentiste, et d'insister pour être transféré dans un service plus adéquat à Bordeaux...
Date d'admission : 18 novembre 2005, 15h00 heures, à la clinique 'Les pins Francs' à Caudéran, près de Bordeaux. Intervention et examens : mise immédiate sous anti coagulant. On a communiqué au patient les données médicales suivantes :
Urée à 0,30
Electrolytes normaux, calcémie à 85
Transaminases 29 et 20, gamma GT 25
ECG : rythme sinusal
Holter ECG : pas de trouble du rythme
échographie cardiaque (le 18 novembre 2005): pas de valvulopathie emboligène, hypertrophie ventriculaire gauche modéré. Pas de thrombus
doppler cervical (le 21 novembre 2005) : sténose de 30 pour cent de la bifurcation carotidienne gauche, vertébrales perméables.
EEG : normal
Radios crâne poumons : normales
scanner crâne : normal
IRM cérébrale (le 23 novembre 2005) : montre des lacunes multiples, sus-tensorielles mais rien au niveau du tronc cérébral, ni d'anomalie au niveau des vertébrales ou du polygone de Willis.
IRM cervical (le 25 novembre 2005 ) : met en évidence une image d'ischémie C1 C2, assez volumineuse.
Diagnostic : infarctus de l'artère cérébrale (suite à une hernie cervicale).
Une autre personne, qui a eu le même problème que celui de mon père, a été prise en charge tout de suite (dès les premiers symptômes), a immédiatement reçu les soins appropriés, elle s'en est remise au bout d'une semaine. Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé pour mon père, qui, après un séjour à l'hôpital de plus d'un mois, poursuit toujours sa rééducation."
Lettre de Marie S. à une association défendant les droits des patients :
"Mon père, M. S. Louis Philippe, présentait le 17 novembre 2005 à 21h00 une défaillance des membres inférieur et supérieur droits. Il a contacté le docteur de Soulac sur Mer en lui précisant les symptômes. Le docteur lui a dit que l'on ne pouvait pas écarter un accident cardio-vasculaire et a contacté le 15. Après s'être enquis des délais d'intervention de l'ambulance la plus proche, le docteur a décidé que les pompiers interviendraient, ces derniers étant en l'occurence les mieux placés pour une intervention rapide. L'épouse du patient, ayant une personne âgée malvoyante à charge sur le lieu de villégiature, n'a pas eu la possibilité d'accompagner son mari à la clinique.
À la clinique de Lesparre, mon père a été pris en charge par l'urgentiste de service ce soir là, le Docteur D., qui lui a fait passer un scanner. Les résultats obtenus, le Docteur D. a expliqué à mon père qu'il ne voyait rien au scanner, qu'il n'y avait pas de place pour l'hospitaliser, et qu'il devait rentrer à son domicile (à 35 Km) et consulter un médecin sur Soulac sur Mer le lendemain matin. Le docteur D. a donc renvoyé purement et simplement chez lui M. S. en faisant appel a un taxi, sans remettre de bon de transport...
Le chauffeur de taxi a dû utiliser le fauteuil roulant de la clinique dans lequel était assis mon père, puisque M. S. ne se tenait pas debout, afin de le charger dans le véhicule. Arrivé au domicile, le 18 novembre 2005 à 01h30 du matin, le chauffeur de taxi a soutenu M. S. jusqu'à l'intérieur de sa résidence, car M. S. ne pouvait pas se déplacer seul. Cela n'a pas paru logique à son épouse qu'on renvoie M. S. aussi rapidement, mais ayant confiance dans le corps médical, elle a cru que l'urgentiste avait fait le nécessaire.
Dans la nuit, son cas n'a fait que s'aggraver, il se paralysait de plus en plus et avait également mal à la tête au niveau du cou et derrière l'oreille, son teint devenait de plus en plus gris. Son épouse n'osait plus faire le 15, de peur que la situation se reproduise et qu'à nouveau on renvoie M. S. à son domicile, sans qu'elle puisse rien faire pour le protéger.
M. S. a donc téléphoné au Docteur R., son médecin traitant sur la région Parisienne, vers 06h30 le 18 novembre 2005. Après lui avoir expliqué les faits, le Docteur R. lui a vivement conseillé de contacter de nouveau le 15 car il fallait intervenir de toute urgence et prendre en charge le plus rapidement possible M. S., le diagnostic de l'accident cardio-vasculaire se confirmant.
L'épouse de M. S. a recontacté le 15 vers 07h00 le 18 novembre 2005. La personne répondant à son appel lui a fait remarquer qu'une intervention avait eu lieu la veille et fut étonnée. Après explication des faits, elle n'en fut que plus choquée. Une ambulance est arrivée au domicile pour conduire M. S à la clinique à 08h30 le 18 novembre 2005. Le même urgentiste était là, Le Docteur D. ; il a de nouveau demandé un scanner et fait faire une prise de sang. Le scanner, une fois encore, n'a rien révélé. M. S. a dû insister et préciser que son médecin traitant souhaitait qu'il aille le plus rapidement possible dans un service neurologique. Le Docteur D. a précisé qu'il n'y avait pas ce type de service à Lesparre. M. S. a de nouveau dû insister pour être dirigé sur Bordeaux. Il fut transféré sur Bordeaux Caudéran, à la clinique "les pins Francs", où il arriva à 15h00 le 18 novembre 2005. Depuis l'arrivée des pompiers à 23h30 la veille jusqu'à son arrivée à Bordeaux Codéran à 15h30 (soit 15h d'attente au total), tout le côté droit avait eut le temps de se paralyser.
Au retour de mes parents sur la région Parisienne le 02 décembre 2005, ma mère a contacté la polyclinique de Lesparre, a demandé la directrice au téléphone afin de lui faire part de son mécontentement. Une conférence téléphonique, avec la commission de réforme, fut convenue et eut lieu le 12 janvier 2006 à 18H00. Il a été décidé d'un commun accord que la clinique allait faire marcher leur assurance pour la prise en charge des frais de taxi. Ma mère a reçu le courrier de la clinique le 31 janvier 2006. Dans ce courrier, le Docteur D. prétend que M. S. se tenait debout et qu'il est rentré de son plein gré à son domicile. Nous contestons ces faits et de plus nous pensons qu'il y a eu faute en renvoyant M. S. à son domicile, et en ne lui permettant pas de voir un spécialiste plus qualifié (neurologue), même si cela veut dire ailleurs (à Bordeaux). Ma mère a informé la directrice ainsi que les membres du comité de son mécontentement concernant l'urgentiste de service.
Pour nous, le Docteur D. a mis en danger la vie de M. S. en l'envoyant à 01H30 du matin en taxi à son domicile (à 35 Km) sans lui avoir donné d'anticoagulant, en lui faisant croire qu'il n'avait rien de grave, alors qu'il présentait les symptômes d'un accident cardio-vasculaire.
Son entourage, bien que n'appartenant pas au corps médical, avait vu qu'il se paralysait. A quoi cela sert-il d'agir aux premiers signes alarmants si rien n'est fait ensuite? De plus, le Docteur D. a été de mauvaise foi en disant de M. S. qu' 'il se tenait debout et qu'il a décidé de rentrer au domicile'. Par chance, M. S. n'a à aucun moment perdu ses facultés mentales ni la parole, c'est ce qui lui a permis de tenir tête au docteur D., d'être transféré au bon service à Bordeaux ... Est-ce le malade qui doit dire au médecin ce qu'il doit faire ? Nous nous interrogeons fortement sur le comportement du Docteur D., en effet, personne n'est parfait ni ne peut tout savoir, mais si l'ignorance peut être excusable, la négligence et l'inaction, elles, sont impardonnables et inadmissibles, surtout aux urgences, où là aussi le medecin doit tout faire pour aider son patient, y compris savoir reconnaître quand la situation le dépasse et savoir faire appel, et laisser la place aux autres spécialistes médicaux.
L'épouse de M. S a en sa possession :
- demande de bon de transport (demandé à la clinique)
- facture du taxi
- certificat d'intervention des pompiers de Soulac
- certificat du chauffeur de taxi attestant de l'état dans lequel était son client
- facture des différentes ambulances
- compte-rendu de la conférence téléphonique avec la polyclinique de Lesparre (fait par leurs soins, daté du 13 janvier 2006, avec courrier de la secrétaire du 26 janvier 2006 et reçu le 31 janvier 2006), ainsi que les questions posées par le patient et son entourage et les réponses données par la polyclinique."
Merci à Marie S. pour ce témoignage ! Elle espère qu'il aidera d'autres patients, et a communiqué ces informations dans ce seul but.
Plan de formation annuel de l'Agence de Biomédecine
"Depuis sa création en 1995, l'Etablissement français des Greffes, aujourd'hui Agence de la biomédecine, a engagé des actions de formation destinées aux professionnels de santé ayant pour objectif de leur faire acquérir ou leur permettre de développer et perfectionner leurs connaissances dans le domaine du prélèvement et de la greffe.
Centre de formation agréé, l’Agence de la biomédecine propose chaque année un plan de formation répondant à l’évolution de leur activité."
==> Plan de Formation de l'Agence de Biomédecine : cliquer ici.
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