A ce médecin internaute qui me demandait hier quelles étaient mes relations avec l'Agence de la biomédecine, je réponds par un article de Documental intitulé : "Les données : le pétrole de la société numérique" (05/07/2010) : l'Agence de la biomédecine est une entreprise, tandis qu'avec mes appels à témoignages lancés en continu depuis mars 2005 sur ce blog, et plus récemment sur Facebook et sur Twitter, je serais cette @narchiste qui dit que "l'ordre numérique, c'est encore de l'ordre" ...
"Les données personnelles sont assurément l'un des sujets chauds du moment. A la suite de l'affaire baptisée 'Streetview' du nom du célèbre service de Google [Google Earth, Ndlr.], de nombreux Etats, y compris américains, ont commencé à s'intéresser de plus près (enfin) à l'activité réelle des voitures utilisées par Google pour numériser les grandes villes. Prennent-elles seulement des photos à 360° ou en profitent-elles pour récolter toutes les données mal sécurisées qui traînent sur les réseaux wifi, notamment les adresses MAC (Media Access Control) permettant à Google d'affiner ses services géolocalisés ?
De leur côté, les entreprises qui sont devenues de fortes consommatrices d'informatique cherchent, elles, à réduire leur volume de données. La déduplication des données constituerait une solution satisfaisante mais encore peu utilisée par les entreprises, semble regretter Information Week.
Entre un Google qui se précipite pour numériser 'gratuitement' le monde (c'est-à-dire en dématérialisant le monde physique et en mettant la main sur les données numériques) et les entreprises qui, au contraire, cherchent à réduire les volumes de données numériques qu'elles gèrent, le fossé semble s'élargir. Pour les uns, les données font figure de capital sur lequel il faut mettre la main coûte que coûte. Pour les autres, les données apparaissent comme un problème à contenir par tous les moyens. La révolution numérique n'est visiblement pas comprise de la même manière par tous...
Pendant ce temps, certains gouvernements cherchent à légiférer pour protéger les citoyens des appétits 'des ogres des données' que sont les Google et autres Facebook. L'idée d'un droit à l'oubli entre dorénavant au cœur de leurs préoccupations : rendre à l'internaute la maîtrise de ses données. On sourira à la lecture du billet 'La toile, ce linceul' qui pose justement la question de la propriété des données dans sa question la plus aboutie : le legs et l'usage post-mortem.
Les données numériques sont le pétrole de la société numérique. Que faire de ce pétrole ? La même chose que pour l'autre... En grande quantité, c'est un gisement sur lequel il est important de mettre la main. En plus petite quantité, c'est une pollution qu'il est important d'endiguer. Voilà qui explique peut-être une telle différence d'appréciation..."Christophe Deshayes, Président de Documental
De retour de Chine (Shanghai et Beijing) pour un IT-tourisme très fructueux (à suivre ...), suis ravie de découvrir le compte-rendu d'un IT-touriste qui revient de Californie et du Japon ! Encore une fois merci à M. Jean-Michel Billaut pour tout ce que son blog me permet de découvrir ...
Droits image : http://www.observatoiredessubventions.com/tag/environnement
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