Suite de l'aventure nippone (lire). Fukushima signifie "L'île du bonheur ou de la fortune" ... Tout un programme ... Mon amie japonaise Yuki Nagashima et moi-même préparons une nouvelle (nous avons déjà 62 pages, ce sera sans doute plutôt un roman) sur les événements actuels au Japon ...
Voici un extrait de ce livre :
Je m'appelle Françoise, j'ai deux enfants, qui sont grands : une fille de 17 ans, Héloïse, et un fils de 28 ans, Daniel, il vit au Japon, loin de Tokyo, dans le sud, près de Kobé. Je suis en colère contre le gouvernement français qui, en 1986 lors de l'accident de Tchernobyl, ne nous a pas dit que les enfants ne devaient pas manger les légumes et boire le lait. Daniel avait quatre ans à l'époque et il aura toujours cette épeée de Damoclès au-dessus de sa tête. Et maintenant il va peut-être encore être au contact de particules radioactives dans l'air .... Je suis en colère contre le gouvernement japonais qui devrait au moins faire évacuer les petits enfants de Tokyo. Ils ont aussi refusé l'aide de la Croix Rouge française pour le Nord du Japon, par fierté. Moralité : les gens ont peur, froid, faim, ils n'ont pas de médicaments, vêtements de rechange, couches pour les bébés, ils ne peuvent pas se laver ... Le gouvernement japonais devra répondre plus tard de ces deux crimes.
Je comprends ta colère, Françoise. Mais que dis-tu de ça ? On dit, depuis le début des transplantations d'organes (un mensonge qui ne date pas d'hier) que le donneur d'organes est mort. Il ne l'est pas. Sinon on n'aurait pas d'organes à transplanter. Les organes d'un mort ne soignent personne. Mais comme le discours public sur le don d'organes (france ADOT et autres associations de collecte d'organes) est financé par les labos pharmaceutiques qui fabriquent les immunosuppresseurs, ces médicaments que les patients greffés doivent prendre en quantité à vie ... et font des chiffres d'affaires colossaux avec ... Les proches confrontés à la question du don d'organes découvrent la vérité brutalement, d'un seul coup, soit pendant soit après le décès du "donneur". C'est "l'effet 'don' d'organes". Ils découvrent après-coup (rarement sur le moment) qu'ils se sont fait avoir par le système ... Un système malhonnête. Le don d'organes est profondément éthique, le discours public pour collecter des organes, financé par les labos, l'est moins ... Le joli conte qui dit qu'on donne ses organes après sa mort n'est pas tout à fait vrai ... L'Etat se tait parce que la greffe de rein permet à la Sécu d'économiser la dialyse ... Or les 2/3 des patients en attente de greffe (15.000 en France) attendent un rein. Alors je comprends ta colère, elle ne me surprend pas. J'ai fait connaissance avec ce système de rétention d'information, quant à moi, il y a déjà quelques années ...
Les deux choses sont sans rapport, croit-on. Fukushima et le don d'organes. Tchernobyl. Le sang contaminé. Etc. Aucun rapport. On peut simplement lire ceci :
RAPPORT DE LA MISSION SUR LA REFONTE DU SYSTEME FRANCAIS DE CONTRÔLE DE L'EFFICACITE ET DE LA SECURITE DES MEDICAMENTS
"Il aura fallu le véritable séisme de l'affaire du Mediator, venant après ceux du Distilbène en 1977, du sang contaminé en 1985 (dont les procès au pénal ne sont pas terminés 25 ans après), de l'hormone de croissance d'extraction un peu plus tard, et en 2004, celui du Vioxx (véritablement étouffé par les pouvoirs publics derrière une pseudo enquête téléphonique sans valeur, alors que 20 à 40.000 morts ont été reconnus aux Etats-Unis et déjà indemnisés à hauteur de 4 milliards de dollars au pénal par le laboratoire Merck, mais à peu près rien en France), pour que soit enfin posé le problème de fond concernant le contrôle de l'efficacité et de la sécurité des médicaments.
Si grave et si douloureuse qu'elle soit, avec très probablement des centaines de morts et des milliers de malades, l'affaire du Mediator est beaucoup plus qu'un accident isolé, ne concernant qu'un laboratoire sans éthique, qui n'est en rien le reflet de l'industrie pharmaceutique dans son ensemble." (Source)
Et méditer sur d'éventuels "rapports" ...
Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)
Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).
To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!
Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.
I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...
Audio files on this blog are Windows files ; if you have a Mac, you might want to use VLC (http://www.videolan.org) to read them.
Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).
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1 commentaire:
Mon papa travaillait aux admissions à l'hôpital Necker, Paris, dans le service du professeur Jean Hamburger(http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Hamburger) dans les années 50 si j'ai bonne mémoire. Ce type utilisait des enfants cobayes
pour les greffes de reins. Il arrachait l'autorisation aux parents en leur disant qu'il allait sauver le gamin. Mais à l'époque 100 pour cent mouraient, plus vite que les non greffés et dans des souffrances atroces. Ca a fait avancer la science mais quel calvaire pour ces familles. Mon père était tellement dégoûté qu'il a démissionné. A l'époque on débutait dans la greffe rénale avec donneur vivant et les immunosuppresseurs n'étaient pas encore au point ...
Le Pr. Hamburger était le père de Michel Berger, fils dont il ne s'est jamais occupé...
Je pense que c'est très courant en médecine : On utilise des traitements novateurs dont on ignore complètement l'issue. Disons que maintenant l'éthique s'est sûrement améliorée et qu'on informe peut-être plus le malade
ou la famille. A l'époque c'était motus et bouche cousue.
Papa se souvenait d'une jeune fille de 17 ans greffée, belle comme un cœur (papa aimait les femmes !) qui faisait des projets d'avenir et lui savait que
son avenir c'était 4 planches ...
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