Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)
Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).
To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!
Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.
I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...
Audio files on this blog are Windows files ; if you have a Mac, you might want to use VLC (http://www.videolan.org) to read them.
Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
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Correction
Korrektur
Correction
To my e-readers. A mes e-lecteurs
Dear readers,
I know a liver transplant patient working with Apple who used to call this blog a "brilliant blunder" ... Your brilliant blunder, he used to say, actually ...
I also know some doctors calling this blog "your archives" ...
Archives are not very productive: always getting in the way of people who want to work and move on ... There are always too many of them ... What a pain in the neck ... Archives belong to the past, they're kind of some no-life stuff ... whereas a "blunder" can be turned into something else ... something more creative ...
People who make blunders keep asking questions, so here's one for you: if you'd like for me to address something specific in my next post(s), please let me know ...
Cheers :-)
Catherine
cath.coste@laposte.net
Chers lecteurs,
Ce blog existe depuis début 2005 ... L'occasion pour vous de me faire part de nombreuses critiques, de me confier des tranches de vos vies (plus ou moins volontairement), parfois vous m'encouragez et me critiquez tour à tour. Bref, je m'entête à poursuivre ce blog-qui-dérange (un blog sur l'innovation en Gaule, pensez donc) ; vous me faites prendre la douche écossaise tout en me reprochant d'avoir du sang irlandais dans les veines. Nous sommes bien en Gaule ... et en phase ... et ce blog sur l'éthique santé et les TIC santé (nouvelles technologies en santé) ... n'est qu'une immense gaffe ... On dit que les gaffeurs posent beaucoup de questions. Vous savez, les fameuses "questions idiotes" (jamais vu, où ça ??). Voici donc ma question : y aurait-il des sujets que vous aimeriez voir traités et discutés sur ce blog ?
Dans l'attente de vos mails ... Cordiales salutations.
Catherine
cath.coste@laposte.net
==> AUDIO VERSION
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People who make blunders keep asking questions, so here's one for you: if you'd like for me to address something specific in my next post(s), please let me know ...
Cheers :-)
Catherine
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Chers lecteurs,
Ce blog existe depuis début 2005 ... L'occasion pour vous de me faire part de nombreuses critiques, de me confier des tranches de vos vies (plus ou moins volontairement), parfois vous m'encouragez et me critiquez tour à tour. Bref, je m'entête à poursuivre ce blog-qui-dérange (un blog sur l'innovation en Gaule, pensez donc) ; vous me faites prendre la douche écossaise tout en me reprochant d'avoir du sang irlandais dans les veines. Nous sommes bien en Gaule ... et en phase ... et ce blog sur l'éthique santé et les TIC santé (nouvelles technologies en santé) ... n'est qu'une immense gaffe ... On dit que les gaffeurs posent beaucoup de questions. Vous savez, les fameuses "questions idiotes" (jamais vu, où ça ??). Voici donc ma question : y aurait-il des sujets que vous aimeriez voir traités et discutés sur ce blog ?
Dans l'attente de vos mails ... Cordiales salutations.
Catherine
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==> AUDIO VERSION
Apprendre le chinois en 1.0 (papier) ou en 2.0 (livre augmenté, fichiers son, contenu sur le web) ?
Me revoici avec mes cours de chinois mandarin façon 1.0 ... et les devoirs fastidieux qui vont avec, à faire pour demain ...
Il faut que je vous explique : en chinois, je vis dans deux mondes différents : celui d'hier, et celui de demain. Ma prof de chinois vient de Chine et est comme un poisson dans l'eau dans les deux mondes. Pour ce qui est de la pédagogie et du manuel, nous sommes calés dans les années 60 en Chine : longues listes de vocabulaire, deux manuels distincts : un pour l'oral (Pin Yin), un pour l'écrit, séances de répétition (la prof dit, les élèves répètent en troupeau), exercices scolaires basés sur la répétition, traduction simultanée ... Cela, c'était pour les manuels de l'année dernière. Heureusement, nous avons changé de manuel ... Soulagement, allez-vous me dire ... Sauf que : il faut bien finir ce que l'on a commencé, n'est-ce pas. Interdiction, donc, de passer au nouveau manuel (pourtant très alléchant) tant que nous n'avons pas égrené toutes les leçons façon années 60 en Chine ... Ce n'est pas trop comme cela que je procède ... Il faut donc que je m'adapte ... "Quite the challenge" ... Tandis que je vis dans mes méthodes 2.0 (voir) et que je me régale (toute seule et en secret) avec le nouveau manuel, mini photos-reportage pour vous expliquer l'affaire ...
Ai d'autant plus de mal à me concentrer sur l'infernal manuel 1.0 (apprendre dans la douleur et l'effort, tout comme Eve doit enfanter, pas trop mon programme de vie) que je pense à mon père, qui vient d'être opéré pour la seconde fois d'un décollement de la rétine (au même oeil) ... Il a donc ses habitudes à l'hôpital Princesse Grace de Monaco, depuis deux ans. Merci au Dr. Frédéric Betis, qui nous a expliqué l'affaire, et qui commence à bien connaître mon père ... On retire l'oeil pour mieux pouvoir le réparer ... ah, bon ... ah, ok ... On se sert d'une éponge avec de la colle pour permettre à la rétine d'adhérer au reste de l'oeil, on met des gaz aussi, pour repositionner la rétine sur l'ensemble de l'oeil (si cela ne marche pas bien, on aura une vision en double, ou bien deux images tandis qu'une seule sera "vraie", difficile de savoir laquelle, cela demande de l'entraînement) ... Mon père est immobilisé à l'hôpital ... C'est contraignant d'avoir des gaz dans l'oeil ... On ne sait pas le degré de vision qu'il va pouvoir récupérer tant que les gaz ne seront pas partis ... ce qui peut prendre deux à trois mois ... D'ici là, ne pas prendre l'avion, ne pas conduire, ne pas trop marcher et ne rien porter de lourd ... En espérant qu'il ne va pas se produire un pli rétinien (qui provoque une vision double), comme la dernière fois ... Les progrès en bioengineering ne permettent pas encore de faire des rétines artificielles. Par contre, les cornées artificielles, cela existe déjà ...
Il faut que je vous explique : en chinois, je vis dans deux mondes différents : celui d'hier, et celui de demain. Ma prof de chinois vient de Chine et est comme un poisson dans l'eau dans les deux mondes. Pour ce qui est de la pédagogie et du manuel, nous sommes calés dans les années 60 en Chine : longues listes de vocabulaire, deux manuels distincts : un pour l'oral (Pin Yin), un pour l'écrit, séances de répétition (la prof dit, les élèves répètent en troupeau), exercices scolaires basés sur la répétition, traduction simultanée ... Cela, c'était pour les manuels de l'année dernière. Heureusement, nous avons changé de manuel ... Soulagement, allez-vous me dire ... Sauf que : il faut bien finir ce que l'on a commencé, n'est-ce pas. Interdiction, donc, de passer au nouveau manuel (pourtant très alléchant) tant que nous n'avons pas égrené toutes les leçons façon années 60 en Chine ... Ce n'est pas trop comme cela que je procède ... Il faut donc que je m'adapte ... "Quite the challenge" ... Tandis que je vis dans mes méthodes 2.0 (voir) et que je me régale (toute seule et en secret) avec le nouveau manuel, mini photos-reportage pour vous expliquer l'affaire ...
Chinois |
Ai d'autant plus de mal à me concentrer sur l'infernal manuel 1.0 (apprendre dans la douleur et l'effort, tout comme Eve doit enfanter, pas trop mon programme de vie) que je pense à mon père, qui vient d'être opéré pour la seconde fois d'un décollement de la rétine (au même oeil) ... Il a donc ses habitudes à l'hôpital Princesse Grace de Monaco, depuis deux ans. Merci au Dr. Frédéric Betis, qui nous a expliqué l'affaire, et qui commence à bien connaître mon père ... On retire l'oeil pour mieux pouvoir le réparer ... ah, bon ... ah, ok ... On se sert d'une éponge avec de la colle pour permettre à la rétine d'adhérer au reste de l'oeil, on met des gaz aussi, pour repositionner la rétine sur l'ensemble de l'oeil (si cela ne marche pas bien, on aura une vision en double, ou bien deux images tandis qu'une seule sera "vraie", difficile de savoir laquelle, cela demande de l'entraînement) ... Mon père est immobilisé à l'hôpital ... C'est contraignant d'avoir des gaz dans l'oeil ... On ne sait pas le degré de vision qu'il va pouvoir récupérer tant que les gaz ne seront pas partis ... ce qui peut prendre deux à trois mois ... D'ici là, ne pas prendre l'avion, ne pas conduire, ne pas trop marcher et ne rien porter de lourd ... En espérant qu'il ne va pas se produire un pli rétinien (qui provoque une vision double), comme la dernière fois ... Les progrès en bioengineering ne permettent pas encore de faire des rétines artificielles. Par contre, les cornées artificielles, cela existe déjà ...
Qu'est-ce que le développement durable en santé ? Bienvenue dans le monde de la santé 2.0
Avant ces fameux jours de mars 2011, où je suis restée terrorisée, du matin au soir, scotchée sur Skype en compagnie de Yuki, mon amie japonaise, musicienne professionnelle habitant à Tokyo et tout aussi terrorisée que moi, lors du tsunami impactant la centrale nucléaire de Fukushima, je me disais que les éoliennes et tout ce "green business", c'était du vent. Rien ne valait le bon vieux nucléaire. Puis je me suis rendu compte que les autorités japonaises ont menti, dissimulant à 50 pour cent la gravité des faits lors de l'accident de Fukushima. Quant à Tchernobyl, tout le monde se rappelle ce nuage qui "a fait demi-tour" à la frontière française ... et une forte augmentation des cancers de la tyroïde en France ... Rien que dans ma famille, trois cas ... Quelques jours après l'explosion de la centrale à Tchernobyl, c'était la fête du travail. Les autorités à l'époque n'avaient rien dit pour que le défilé puisse avoir lieu. Imaginez ces défilés, massifs, avec enfants, femmes et leurs bébés, hommes venus ... en toute quiétude ... et en toute bonne foi. Le nucléaire piloté par des géants, qui envoient de petits employés intérimaires pour effectuer les travaux de maintenance en centrale les plus ingrats car les plus risqués. Des "prestas" (prestataires) contraints de prendre plus de risques, des accidents de travail non reconnus ... Ces grosses boîtes sont puissantes ... Que peut, contre elles, un intérimaire "victime" de ses conditions de travail - entendez par là des conditions qu'il n'a pas choisies, qu'il a été contraint d'accepter, ne découvrant certains risques que peu à peu, après-coup ... Désormais, les grosses sociétés allemandes, géantes de l'électricité et de l'électroménager - Schneider Electric, Siemens - ont décidé de sortir du nucléaire qui nécessite, depuis des décennies, le secret (donc le mensonge) partout, en tous lieux, à chaque instant (cf. Tchernobyl, Fukushima) ... Sortir du nucléaire, pour faire plus vert ? Ce choix des géants allemands ne relève pas de l'humanisme ; c'est que le nucléaire ne fait plus recette. C'est une méthode d'hier. Ce n'est pas avec elle qu'on gagnera de l'argent demain, puisque déjà aujourd'hui ce n'est plus le cas ... Reste encore à convaincre les Gaulois. Pour nous, le nucléaire est une religion. Pas question donc d'en sortir ... Et le fait que l'Allemagne va en sortir nous inquiète (lire). Or, qu'on le veuille ou non, voici venue l'ère du green business, du sustainable development, bref, celle des énergies vertes, renouvelables et du développement durable ... L'argent arrivera non plus avec le nucléaire, mais avec le green business ...
Avant un certain jour du mois de mai 2009, où un collègue de mon mari s'est retrouvé amputé de la jambe parce qu'il n'a pas été pris en charge à temps (7 heures pour arriver sur table d'opération après un "anévrisme poplité" ou anévrisme de l'artère poplitée ; le chirurgien aurait pu sauver sa jambe s'il avait mis 4 heures grand maximum au lieu de 7), j'étais copieusement agaçée par cette "e-santé" prônée par des geeks vantant les mérites de gadgets fort chers et dont il fallait tout le temps acheter la nouvelle version : le schnook dernier cri ... On n'allait pas en mourir parce que les médecins n'étaient pas informatisés avec les schnooks dernier cri, fallait pas exagérer. C'est nous qu'on a le meilleur système de soins au monde, non ? Bon, alors, en tout cas, un des meilleurs ... Puis j'ai vu mon mari, lorsque nous avons invité son collègue, dire : "Tout le monde communique en temps réel avec son iPhone pour se donner rv, ne serait-ce que pour des trucs insignifiants du genre se donner rendez-vous dans une pizzeria ou devant un supermarché ... et au SAMU, ils sont pas foutus de gérer une urgence en communiquant en temps réel entre eux ??" Sur ce, mon infortuné mari a vomi toute la nuit ... Et la semaine d'après, quand on a vu la fille de ce collègue (une collègue de mon mari ; une amie à moi), re-belotte avec la soi-disant "gastro" qui fait vomir toute la nuit ... Là, j'ai arrêté avec mon histoire de "e-schooks" futiles, et j'ai effectué quelques recherches sur l'organisation de la prise en charge des patients urgents en France. A l'heure de la visiophonie en entreprise et des iPhones et autres Smart Phones comme l'Androïd, je me suis rendue compte que les médecins effectuant le "tri" pour une prise en charge urgente le faisaient ... par téléphone ! ... Lignes saturées le week-end, de plus comment voir son interlocuteur et poser un "diag" (faire un diagnostic) au téléphone ?! ... Ensuite, on a vu que l'ambulance a erré d'hôpital en hôpital, jusqu'à trouver le bon - un logiciel adéquat aurait pu permettre de gagner du temps. La technique existe. Elle est prête. reste à avoir la volonté de l'employer. Ici, gagner du temps, c'est sauver sa jambe ... Puis j'ai eu affaire à des médecins responsables de service hospitalier des urgences qui m'ont affirmé avec un air arrogant et supérieur que "ce n'était pas la priorité du système de santé français de sauver la jambe d'un papy" ... "Pas notre faute ... Il n'avait qu'à faire de la prévention ... Bouger plus, fumer moins ..." Là, j'ai été estomaquée. Le toubib en question ne connaissait même pas la personne à qui cela était arrivé ... En parlant de préjugés ... Il s'est d'ailleurs avéré que ladite personne a des prédispositions génétiques pour l'AVC de la poplitée, car ladite personne a fait séquencer son génome (ce qui est interdit en France: amende et prison si vous le faites!!). A ces toubibs gaulois, j'ai envie de dire : "D'une main on interdit de faire de la prévention - le séquençage du génome qui permet à chacun de connnaître ses susceptibilités à certaines maladies, donc un très bon outil de prévention, est interdit-, de l'autre on dit qu'on ne peut rien faire pour améliorer l'ergonomie de la prise en charge des patients urgents et que ces patient auraient dû mieux prendre en main leur santé par certains "choix de vie" ... Euh ?! Lesquels ?? Ledit monsieur est un adepte de la marche à pied dans la campagne depuis des décennies, il boit peu, ne fume pas ...
Bref. Après une matinée de stage en pensée positive, je me dis que mieux vaut être Bouddha sur fleur de lotus que boudin sur fleur de chagrin ... Et donc :
J'ai compris que nous n'avions plus le meilleur système de soins au monde ... Mais ...
Plutôt que de parler des médecins dans l'hôpital public comme de "Tintin au pays des Soviets" ou de la e-santé comme "Tintin au Congo", je me suis dit que Schneider Electric et Siemens avaient raison : il ne fallait pas compter sur les recettes d'hier pour faire notre beurre aujourd'hui, encore moins demain ... Alors, quand un Gaulois lambda me demande ce qu'est la "e-santé", je lui dis que c'est le développement durable appliqué au domaine de la santé ... Et je lui propose de prendre un exemple concret ... Voici donc Florian le Goff, ingénieur basé à Lille. Il a créé la société 9h37, avec l'aide de deux autres ingénieurs. Un travail commencé en 2009, pour un logiciel qui sera commercialisé (il l'espère) en 2012. Je vous invite à lire l'étude de M. J.M. Billaut sur la société de Florian (ici) ... et je me suis permis de reproduire son interview de Florian sur mon blog ... Bravo à tous deux :-)
Santé 2 0 9H37 from Jean Michel Billaut on Vimeo.
Florian propose un logiciel permettant aux kinés (dont son père) et aux infirmiers libéraux de gagner 6 à 12 heures chaque mois, soit pour faire plus de chiffre d'affaires, soit pour passer plus de temps dans leur famille (appréciable lorsqu'on connaît les horaires de ces praticiens libéraux : 7h - 22h) ... Gagner du temps ? C'est que les logiciels utilisés par ces libéraux sont antédiluviens et leur utilisation quotidienne est ... galère ... Une perte de temps et d'énergie, la perte de données parfois ... et celle de demandes de remboursement à envoyer à la Sécu ... donc perte d'argent. Qu'est-ce qui fait que la France caracole en queue de peloton dans le domaine de la e-santé (c'est-à-dire les systèmes d'information en santé), selon Florian ? Une législation lourde, qui ne fait pas volontiers place aux nouveaux arrivants munis de leurs idées nouvelles mais qui privilégie l'establishment avec ses idées et ses instruments d'hier. Or voir ce que Siemens et Schneider Electric en disent, de ces idées et de ces instruments d'hier ... L'autre problème, selon Florian, c'est la formation de données, héritée(s) des années 80 ... Je traduis : language informatique datant d'avant l'ère du web ... Kinés et infirmiers libéraux sont quelque 160.000 en France, à ce chiffre il faut ajouter les 7.000 installations annuelles sur tout le territoire ... sans compter les médecins ... qui, via le DMP, y viendront certainement ... Qu'est ce que le Dossier Médical Personnel (DMP) selon Florian ? Une bonne idée, utilisable là maintenant tout de suite, mais mise en place avec des outils d'hier - ici je recase ma petite phrase au sujet de la "formation de données, héritée(s) des années 80" ... Toujours selon Florian, le "cloud" ("nuage") est une bonne idée, à utiliser pour le DMP et autres données médicales ... Mais surtout, ne pas privatiser le DMP ...
Green health = green business
Intégrer le domaine de la santé à celui du développement durable, c'est comprendre que les systèmes d'information en santé ne sont pas qu'un poste de dépenses (cf. le "trou" de la Sécu) ; c'est même tout le contraire : la e-santé (la santé durable ; Florian dit "Santé à la demande" ou "Health on Demand" : HOD), c'est une chance formidable de donner des emplois valorisants à de jeunes "ingés" compétents comme Florian ... et il y en a beaucoup en France ... Le développement durable en matière de santé est une source de revenus (après le marché des kinés français, on pourra même s'attaquer au marché chinois : c'est mon petit clin d'oeil à Florian) ; non un poste de coûts plombant pour rien le budget en trou de gruyère de la Sécu ...
Avant un certain jour du mois de mai 2009, où un collègue de mon mari s'est retrouvé amputé de la jambe parce qu'il n'a pas été pris en charge à temps (7 heures pour arriver sur table d'opération après un "anévrisme poplité" ou anévrisme de l'artère poplitée ; le chirurgien aurait pu sauver sa jambe s'il avait mis 4 heures grand maximum au lieu de 7), j'étais copieusement agaçée par cette "e-santé" prônée par des geeks vantant les mérites de gadgets fort chers et dont il fallait tout le temps acheter la nouvelle version : le schnook dernier cri ... On n'allait pas en mourir parce que les médecins n'étaient pas informatisés avec les schnooks dernier cri, fallait pas exagérer. C'est nous qu'on a le meilleur système de soins au monde, non ? Bon, alors, en tout cas, un des meilleurs ... Puis j'ai vu mon mari, lorsque nous avons invité son collègue, dire : "Tout le monde communique en temps réel avec son iPhone pour se donner rv, ne serait-ce que pour des trucs insignifiants du genre se donner rendez-vous dans une pizzeria ou devant un supermarché ... et au SAMU, ils sont pas foutus de gérer une urgence en communiquant en temps réel entre eux ??" Sur ce, mon infortuné mari a vomi toute la nuit ... Et la semaine d'après, quand on a vu la fille de ce collègue (une collègue de mon mari ; une amie à moi), re-belotte avec la soi-disant "gastro" qui fait vomir toute la nuit ... Là, j'ai arrêté avec mon histoire de "e-schooks" futiles, et j'ai effectué quelques recherches sur l'organisation de la prise en charge des patients urgents en France. A l'heure de la visiophonie en entreprise et des iPhones et autres Smart Phones comme l'Androïd, je me suis rendue compte que les médecins effectuant le "tri" pour une prise en charge urgente le faisaient ... par téléphone ! ... Lignes saturées le week-end, de plus comment voir son interlocuteur et poser un "diag" (faire un diagnostic) au téléphone ?! ... Ensuite, on a vu que l'ambulance a erré d'hôpital en hôpital, jusqu'à trouver le bon - un logiciel adéquat aurait pu permettre de gagner du temps. La technique existe. Elle est prête. reste à avoir la volonté de l'employer. Ici, gagner du temps, c'est sauver sa jambe ... Puis j'ai eu affaire à des médecins responsables de service hospitalier des urgences qui m'ont affirmé avec un air arrogant et supérieur que "ce n'était pas la priorité du système de santé français de sauver la jambe d'un papy" ... "Pas notre faute ... Il n'avait qu'à faire de la prévention ... Bouger plus, fumer moins ..." Là, j'ai été estomaquée. Le toubib en question ne connaissait même pas la personne à qui cela était arrivé ... En parlant de préjugés ... Il s'est d'ailleurs avéré que ladite personne a des prédispositions génétiques pour l'AVC de la poplitée, car ladite personne a fait séquencer son génome (ce qui est interdit en France: amende et prison si vous le faites!!). A ces toubibs gaulois, j'ai envie de dire : "D'une main on interdit de faire de la prévention - le séquençage du génome qui permet à chacun de connnaître ses susceptibilités à certaines maladies, donc un très bon outil de prévention, est interdit-, de l'autre on dit qu'on ne peut rien faire pour améliorer l'ergonomie de la prise en charge des patients urgents et que ces patient auraient dû mieux prendre en main leur santé par certains "choix de vie" ... Euh ?! Lesquels ?? Ledit monsieur est un adepte de la marche à pied dans la campagne depuis des décennies, il boit peu, ne fume pas ...
Bref. Après une matinée de stage en pensée positive, je me dis que mieux vaut être Bouddha sur fleur de lotus que boudin sur fleur de chagrin ... Et donc :
J'ai compris que nous n'avions plus le meilleur système de soins au monde ... Mais ...
Plutôt que de parler des médecins dans l'hôpital public comme de "Tintin au pays des Soviets" ou de la e-santé comme "Tintin au Congo", je me suis dit que Schneider Electric et Siemens avaient raison : il ne fallait pas compter sur les recettes d'hier pour faire notre beurre aujourd'hui, encore moins demain ... Alors, quand un Gaulois lambda me demande ce qu'est la "e-santé", je lui dis que c'est le développement durable appliqué au domaine de la santé ... Et je lui propose de prendre un exemple concret ... Voici donc Florian le Goff, ingénieur basé à Lille. Il a créé la société 9h37, avec l'aide de deux autres ingénieurs. Un travail commencé en 2009, pour un logiciel qui sera commercialisé (il l'espère) en 2012. Je vous invite à lire l'étude de M. J.M. Billaut sur la société de Florian (ici) ... et je me suis permis de reproduire son interview de Florian sur mon blog ... Bravo à tous deux :-)
Santé 2 0 9H37 from Jean Michel Billaut on Vimeo.
Florian propose un logiciel permettant aux kinés (dont son père) et aux infirmiers libéraux de gagner 6 à 12 heures chaque mois, soit pour faire plus de chiffre d'affaires, soit pour passer plus de temps dans leur famille (appréciable lorsqu'on connaît les horaires de ces praticiens libéraux : 7h - 22h) ... Gagner du temps ? C'est que les logiciels utilisés par ces libéraux sont antédiluviens et leur utilisation quotidienne est ... galère ... Une perte de temps et d'énergie, la perte de données parfois ... et celle de demandes de remboursement à envoyer à la Sécu ... donc perte d'argent. Qu'est-ce qui fait que la France caracole en queue de peloton dans le domaine de la e-santé (c'est-à-dire les systèmes d'information en santé), selon Florian ? Une législation lourde, qui ne fait pas volontiers place aux nouveaux arrivants munis de leurs idées nouvelles mais qui privilégie l'establishment avec ses idées et ses instruments d'hier. Or voir ce que Siemens et Schneider Electric en disent, de ces idées et de ces instruments d'hier ... L'autre problème, selon Florian, c'est la formation de données, héritée(s) des années 80 ... Je traduis : language informatique datant d'avant l'ère du web ... Kinés et infirmiers libéraux sont quelque 160.000 en France, à ce chiffre il faut ajouter les 7.000 installations annuelles sur tout le territoire ... sans compter les médecins ... qui, via le DMP, y viendront certainement ... Qu'est ce que le Dossier Médical Personnel (DMP) selon Florian ? Une bonne idée, utilisable là maintenant tout de suite, mais mise en place avec des outils d'hier - ici je recase ma petite phrase au sujet de la "formation de données, héritée(s) des années 80" ... Toujours selon Florian, le "cloud" ("nuage") est une bonne idée, à utiliser pour le DMP et autres données médicales ... Mais surtout, ne pas privatiser le DMP ...
Green health = green business
Intégrer le domaine de la santé à celui du développement durable, c'est comprendre que les systèmes d'information en santé ne sont pas qu'un poste de dépenses (cf. le "trou" de la Sécu) ; c'est même tout le contraire : la e-santé (la santé durable ; Florian dit "Santé à la demande" ou "Health on Demand" : HOD), c'est une chance formidable de donner des emplois valorisants à de jeunes "ingés" compétents comme Florian ... et il y en a beaucoup en France ... Le développement durable en matière de santé est une source de revenus (après le marché des kinés français, on pourra même s'attaquer au marché chinois : c'est mon petit clin d'oeil à Florian) ; non un poste de coûts plombant pour rien le budget en trou de gruyère de la Sécu ...
Quand apprendre le chinois mandarin devient aussi simple qu'une promenade ...
Suite de l'aventure des cours de chinois (lire) ... Ces cours, je les ai commencés en 2009 ... En tant que prof de langues (j'ai tout de même passé plus de 10 ans dans le métier), j'ai tendance à porter un regard critique sur certaines méthodes ... pas très chères et très grand public ... Le mandarin chinois est une langue accentuée. Il existe quatre tons. Si vous vous trompez simplement dans le ton d'un mot très court (une syllabe), vous pouvez par exemple traiter quelqu'un d'idiot au lieu d'évoquer le doux printemps ... ou encore (moins ennuyeux), dire "entendre" au lieu d'"aujourd'hui" (comme moi à mon test de chinois la semaine dernière) ... Se rappeler des tons, pour chaque mot, est donc important, si on ne veut pas trop fâcher (au pire) ou faire mourir de rire (au mieux) ses interlocuteurs de Shanghai ou de Beijing ...
Les méthodes Michel Thomas sont les meilleures. Ce sont des méthodes 100 % audio ...
Pour ne pas trop jouer à l'apprenti sorcier avec les quatre tons en chinois mandarin, la meilleure méthode, c'est Harrap's Innovation (Débutant). La méthode dite "Michel Thomas". Je vous conseille de jeter un oeil pour savoir qui c'était, ce gus ... C'est pas triste ... Immigré polonais issu d'une famille aisée (mais qui a entièrement péri dans des camps de concentration lors de la Deuxième Guerre mondiale), étudiant à la Sorbonne, puis prof de langues à Beverly Hills aux USA, Michel Thomas s'est fait un paquet d'argent en enseignant, entre autres, le français à Grace Kelly (qui devait épouser un certain prince sur un certain rocher et avait besoin de passer de la langue de Shakespeare à celle de Molière en un clin d'oeil) ... A sa mort, Mister Thomas parlait onze langues ... dont le chinois mandarin ... Quand, enfin, son éditeur a pu le convaincre de publier des méthodes de langues étrangères (une bonne vingtaine) fidèles à ses principes d'enseignement, cela a été le jackpot ... Les méthodes Michel Thomas sont plus chères que les autres, mais, comme on dit, la qualité reste et le prix s'oublie ... Je prends des leçons de chinois en quasi cours particulier (nous sommes trois étudiants maxi) chaque semaine, avec une prof chinoise très sympa, qui se décarcasse pour venir de l'autre bout d'une lointaine banlieue (le jeudi elle rentre chez elle, où elle peut enfin dîner, à minuit !) ... et franchement, je pense être la moins travailleuse de tous ses élèves (de loin) ... C'est pourtant moi qui ai (de loin) la meilleure prononciation. Ma prof me dit parfois que je prononce comme un "native speaker" ... Quel est ce mystère ? Elémentaire, mon cher Thomas ... L'innovation a du bon ...
Après Harrap's Innovation "Foundation Course" (initiation ou débutants), la suite directe, c'est Harrap's Innovation "Advanced Course".
Toujours dans la même série dite Michel Thomas, vous avez le "Mandarin Chinese Vocabulary Course" ...
Si je le dis en anglais, ce n'est pas pour faire genre, c'est parce que, une fois que vous avez fait l'initiation en mandarin avec des enseignants et des étudiants français en méthode 100% audio, pour les autres niveaux, il faut passer à l'anglais ... Les Gaulois n'ont pas prévu d'éditer ces méthodes innovantes dans leur langue ...
N'empêche, ces méthodes sont un régal, en français comme en anglais ... Il est d'ailleurs très intéressant de passer d'une langue source (le français ou l'anglais) à l'autre ... la langue cible demeurant le chinois mandarin ...
Ces méthodes Michel Thomas, je les ai achetées à la librairie Kinokunya au KLCC : centre commercial situé dans les Tours Petronas de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie ... Je suis une habituée de cette librairie ... et ... euh ... du centre commercial ...
Hier, mon mari m'a enregistré les CD "Advanced Course" et "Vocabulary Course" sur mon iPhone, je puis donc apprendre en me baladant ...
C'est parti pour de nouvelles aventures ...
J'ai hâte de montrer à Mister Aw (Kun Sun de son prénom), un Chinois qui parle le cantonais, le malais, le mandarin et l'anglais - un collègue de mon frère - mes progrès ... Ne jamais appeler un Chinois par son prénom, même si vous le connaissez depuis des décennies. Ce serait lui manquer de respect ... Les Américains font le contraire ... Ah ces "petites" différences culturelles entre peuples ...
Après le râbaché "Do you speak English? Yes, I speak English. Wall Street English", on va voir de nouvelles pubs dans le métro et le RER :
"Do you speak Mandarin Chinese? Yes, I speak Mandarin Chinese. Michel Thomas Mandarin Chinese."
A mon avis, faudra un bout de temps avant de voir ces pubs dans les trains gaulois ...
Une question à poser aux Gaulois : "Do you speak innovation?"
Euh ...
Les méthodes Michel Thomas sont les meilleures. Ce sont des méthodes 100 % audio ...
Pour ne pas trop jouer à l'apprenti sorcier avec les quatre tons en chinois mandarin, la meilleure méthode, c'est Harrap's Innovation (Débutant). La méthode dite "Michel Thomas". Je vous conseille de jeter un oeil pour savoir qui c'était, ce gus ... C'est pas triste ... Immigré polonais issu d'une famille aisée (mais qui a entièrement péri dans des camps de concentration lors de la Deuxième Guerre mondiale), étudiant à la Sorbonne, puis prof de langues à Beverly Hills aux USA, Michel Thomas s'est fait un paquet d'argent en enseignant, entre autres, le français à Grace Kelly (qui devait épouser un certain prince sur un certain rocher et avait besoin de passer de la langue de Shakespeare à celle de Molière en un clin d'oeil) ... A sa mort, Mister Thomas parlait onze langues ... dont le chinois mandarin ... Quand, enfin, son éditeur a pu le convaincre de publier des méthodes de langues étrangères (une bonne vingtaine) fidèles à ses principes d'enseignement, cela a été le jackpot ... Les méthodes Michel Thomas sont plus chères que les autres, mais, comme on dit, la qualité reste et le prix s'oublie ... Je prends des leçons de chinois en quasi cours particulier (nous sommes trois étudiants maxi) chaque semaine, avec une prof chinoise très sympa, qui se décarcasse pour venir de l'autre bout d'une lointaine banlieue (le jeudi elle rentre chez elle, où elle peut enfin dîner, à minuit !) ... et franchement, je pense être la moins travailleuse de tous ses élèves (de loin) ... C'est pourtant moi qui ai (de loin) la meilleure prononciation. Ma prof me dit parfois que je prononce comme un "native speaker" ... Quel est ce mystère ? Elémentaire, mon cher Thomas ... L'innovation a du bon ...
Après Harrap's Innovation "Foundation Course" (initiation ou débutants), la suite directe, c'est Harrap's Innovation "Advanced Course".
Toujours dans la même série dite Michel Thomas, vous avez le "Mandarin Chinese Vocabulary Course" ...
Si je le dis en anglais, ce n'est pas pour faire genre, c'est parce que, une fois que vous avez fait l'initiation en mandarin avec des enseignants et des étudiants français en méthode 100% audio, pour les autres niveaux, il faut passer à l'anglais ... Les Gaulois n'ont pas prévu d'éditer ces méthodes innovantes dans leur langue ...
N'empêche, ces méthodes sont un régal, en français comme en anglais ... Il est d'ailleurs très intéressant de passer d'une langue source (le français ou l'anglais) à l'autre ... la langue cible demeurant le chinois mandarin ...
Ces méthodes Michel Thomas, je les ai achetées à la librairie Kinokunya au KLCC : centre commercial situé dans les Tours Petronas de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie ... Je suis une habituée de cette librairie ... et ... euh ... du centre commercial ...
Hier, mon mari m'a enregistré les CD "Advanced Course" et "Vocabulary Course" sur mon iPhone, je puis donc apprendre en me baladant ...
C'est parti pour de nouvelles aventures ...
J'ai hâte de montrer à Mister Aw (Kun Sun de son prénom), un Chinois qui parle le cantonais, le malais, le mandarin et l'anglais - un collègue de mon frère - mes progrès ... Ne jamais appeler un Chinois par son prénom, même si vous le connaissez depuis des décennies. Ce serait lui manquer de respect ... Les Américains font le contraire ... Ah ces "petites" différences culturelles entre peuples ...
Après le râbaché "Do you speak English? Yes, I speak English. Wall Street English", on va voir de nouvelles pubs dans le métro et le RER :
"Do you speak Mandarin Chinese? Yes, I speak Mandarin Chinese. Michel Thomas Mandarin Chinese."
A mon avis, faudra un bout de temps avant de voir ces pubs dans les trains gaulois ...
Une question à poser aux Gaulois : "Do you speak innovation?"
Euh ...
FIGURES : un projet porté par le Professeur Bernard Devauchelle (CHU d'Amiens)
Bernard Devauchelle est l'un des deux pionniers de la transplantation de la face en France - avec le Professeur Laurent Lantiéri, au CHU Henri-Mondor à Créteil ... Il porte un projet innovant, sous la forme d'un Institut, véritable hub des compétences techniques et humaines dans le domaine de la défiguration nécessitant une transplantation de tissus composites de la face ou autre soin de reconstruction ... Ne pas confondre chirurgie esthétique et transplantation de la face, bien sûr ... Pourtant, dans les deux cas de figure (c'est le cas de le dire), l'esthétique est de la partie ... C'est du visage dont on parle, tout de même ... et non d'un organe qui ne se voit pas ... La chirurgie mini invasive assistée par ordinateur et permettant de grossir l'image du champ opératoire (taille multipliée par 20 par rapport à la taille réelle, image en 3D, permettant un travail en microchirurgie aussi bien, parfois mieux qu'avec les microscopes), les cellules souches adultes permettant de reconstruire de la peau, les imprimantes 3D qui fabriquent de la peau pour soigner les grands brûlés, autant d'innovations qui sont d'aujourd'hui et non de demain ... mais qui méritent d'être soutenues, sans quoi elles seront de demain et non d'aujourd'hui ... Or vous savez (ou vous ne savez pas, mais j'ai testé pour vous, avec ce blog initié en 2005 et mes quelque 77 chroniques bioéthiques sur AgoraVox, journal citoyen en ligne) que les Gaulois et leurs dirigeants et autres élus ont peur que le ciel leur tombe sur la tête ... L'innovation, ce serait comme l'alcool : à consommer avec modération ... Entre nous, il serait plus commode d'ouvrir cet institut innovant, hub des nouvelles technologies, pratiques et règles déontologiques dans le domaine de la transplantation faciale et de la chirurgie réparatrice et esthétique (l'une n'allant pas sans l'autre : il n'y a pas de réparation sans "plastique" : bien soigner, c'est embellir) ... dans un pays émergeant d'Asie, en Inde, voire au Brésil, ou encore aux USA ... ou en Europe du Nord ... Mais en matière d'innovation médicale, la France a plutôt tendance à caracoler ... en queue de peloton ... L'innovation, c'est pour demain ; pas pour aujourd'hui, disent les Gaulois ... qui, du coup, se font laminer par l'Asie et les USA en matière de recherche en soins innovants et en technologies innovantes ...
L'Institut Faire Faces doit ouvrir ses portes en pays picard-ch'ti, à Amiens, zone sinitrée sur le plan de l'économie, en 2012 ... Le projet croule sous les honneurs et les bravos (lire) mais à mon avis il peine à se faire financer ... Z'avez vu des business angels en France ?? Où ça ?! Moi je vois surtout du saupoudrage de crédits et autres "aides" financières ... Les partenariats privé-public en France peinent à se développer (cela n'est pas du tout dans la culture gauloise), et quand cela se fait mais que cela se passe mal, l'opinion publique hurle au scandale : "Plus de partenariat ! On vous l'avait bien dit, que cela finirait mal ! En matière de santé, nous attendons tout de l'Etat !" ... qui n'a plus de sous ... et qui désormais envisage la santé en termes de coûts (rime avec "trou" de la Sécu) ... tétanisé qu'il est à la peur de dépenser 200 EUR pour en économiser 200.000 ... Quand cela se passe mal ? Eh bien voici un exemple tout récent : "le désastre financier et sanitaire du centre hospitalier sud-francilien (CHSF) illustre parfaitement les dérives auxquelles une gestion court-termiste, totalement comptable et excluant toute démocratie sanitaire aboutit." (Corinne Lepage. Lire sa tribune sur le sujet, datant d'octobre 2011).
Envisager la santé uniquement en termes de dépenses ?! Dans ce cas, la santé ne vaut pas le cou(p)t ...
Dans les pays émergeants, le séquençage du génome progresse à pas de géants ... Dans 5 ans, tout le monde pourra faire séquençer son génome pour moins de 100 EUR, et cela va permettre de faire de la médecine de prévention ... En France, pour l'heure, le séquençage du génome est interdit ... Tandis que la Chine investit lourdement dans cette médecine qui promet un marché immense - que dis-je, des marchés immenses ("produire" les meilleurs sportifs du monde à l'aide de la génomique n'est pas anodin) ; la France envisage la chose sous l'angle du coût (entendez : l'Etat n'a pas les moyens de financer cela, nous allons donc l'interdire) ... Faites séquencer votre génome en Gaule et vous êtes passible d'une amende et de prison ...
Si je voulais faire mon intéressante, je dirais au Professeur Devauchelle : "Dites-moi, mon cher, je suis en train d'apprendre le chinois mandarin ... Vous voudriez pas que j'aille leur demander des sous à Pékin et à Shanghai, pour votre projet d'institut ?" ... N'empêche qu'un peu de lobbying (au bon sens du terme, si si, cela existe) pour promouvoir l'innovation en Europe, cela ne serait sans doute pas inutile ... Qu'en pensez-vous ? ...
Chirurgie robotique, biomatériaux, mais aussi rééducation faciale, travail sur les troubles du langage : le Professeur Devauchelle revient sur le travail de son équipe au CHU d'Amiens et évoque les perspectives offertes par le projet FIGURES, labellisé dans le cadre des Investissements d'Avenir. Publié en ligne le 20/05/2011.
Plus d'informations sur http://investissementsdavenir.picardie.fr/
L'Institut Faire Faces doit ouvrir ses portes en pays picard-ch'ti, à Amiens, zone sinitrée sur le plan de l'économie, en 2012 ... Le projet croule sous les honneurs et les bravos (lire) mais à mon avis il peine à se faire financer ... Z'avez vu des business angels en France ?? Où ça ?! Moi je vois surtout du saupoudrage de crédits et autres "aides" financières ... Les partenariats privé-public en France peinent à se développer (cela n'est pas du tout dans la culture gauloise), et quand cela se fait mais que cela se passe mal, l'opinion publique hurle au scandale : "Plus de partenariat ! On vous l'avait bien dit, que cela finirait mal ! En matière de santé, nous attendons tout de l'Etat !" ... qui n'a plus de sous ... et qui désormais envisage la santé en termes de coûts (rime avec "trou" de la Sécu) ... tétanisé qu'il est à la peur de dépenser 200 EUR pour en économiser 200.000 ... Quand cela se passe mal ? Eh bien voici un exemple tout récent : "le désastre financier et sanitaire du centre hospitalier sud-francilien (CHSF) illustre parfaitement les dérives auxquelles une gestion court-termiste, totalement comptable et excluant toute démocratie sanitaire aboutit." (Corinne Lepage. Lire sa tribune sur le sujet, datant d'octobre 2011).
Envisager la santé uniquement en termes de dépenses ?! Dans ce cas, la santé ne vaut pas le cou(p)t ...
Dans les pays émergeants, le séquençage du génome progresse à pas de géants ... Dans 5 ans, tout le monde pourra faire séquençer son génome pour moins de 100 EUR, et cela va permettre de faire de la médecine de prévention ... En France, pour l'heure, le séquençage du génome est interdit ... Tandis que la Chine investit lourdement dans cette médecine qui promet un marché immense - que dis-je, des marchés immenses ("produire" les meilleurs sportifs du monde à l'aide de la génomique n'est pas anodin) ; la France envisage la chose sous l'angle du coût (entendez : l'Etat n'a pas les moyens de financer cela, nous allons donc l'interdire) ... Faites séquencer votre génome en Gaule et vous êtes passible d'une amende et de prison ...
Si je voulais faire mon intéressante, je dirais au Professeur Devauchelle : "Dites-moi, mon cher, je suis en train d'apprendre le chinois mandarin ... Vous voudriez pas que j'aille leur demander des sous à Pékin et à Shanghai, pour votre projet d'institut ?" ... N'empêche qu'un peu de lobbying (au bon sens du terme, si si, cela existe) pour promouvoir l'innovation en Europe, cela ne serait sans doute pas inutile ... Qu'en pensez-vous ? ...
Chirurgie robotique, biomatériaux, mais aussi rééducation faciale, travail sur les troubles du langage : le Professeur Devauchelle revient sur le travail de son équipe au CHU d'Amiens et évoque les perspectives offertes par le projet FIGURES, labellisé dans le cadre des Investissements d'Avenir. Publié en ligne le 20/05/2011.
Plus d'informations sur http://investissementsdavenir.picardie.fr/
Comment tomber au cimetière et passer tout le temps de l'enterrement de sa meilleure amie dans un petit service d'urgences en hôpital privé ...
Hier mon mari et moi enterrions son amie de toujours, Catrine Cochet, décédée accidentellement la veille de son anniversaire ... Catrine a d'abord travaillé comme institutrice spécialisée dans l'enseignement pour enfants en difficulté ... puis mon mari, cadre informatique dans une multinationale (banque) depuis 25 ans, l'a aidée à se réorienter. Voilà Catrine partie pour une carrière d'un couple de décennies dans l'informatique, un peu partout dans le monde (USA, Tunisie, Suisse ...) Pour aller plus vite, il faudrait énumérer les pays où Catrine n'a pas vécu, plutôt que de faire l'inverse ... Nous devions fêter son anniversaire samedi dernier ; à la place, nous avons appris son décès ... accidentel ... Un gros coup de cafard la veille de son anniversaire (mon mari et moi on devait venir, on n'a pas pu, on a reporté ...), "un peu" trop bu, "un peu" trop de médicaments ... Catrine a toujours voulu vivre vite et tout tester-éprouver dans la vie : choses, gens, lieux et substances. Une démarche scientifique qui en vaut une autre ... L'entourage suivait et rattrapait le coup comme il pouvait ... pour cela personne n'était de trop ... Un esprit et un tempérament aiguisés comme un couteau à sushis japonais (sauf que pour elle les Japonais dévoreurs de mangas ont essentiellement du mou de chat dans le cerveau) ...
Bref on se préparait (tant bien que mal) à avoir un cercueil en lieu et place du gâteau d'anniversaire dans un sympathique Indiana Café de Paris ... Nous voilà partis à Champigny et Sucy-en-Brie pour son enterrement (programme guère folichon, pour mon mari qui avait pris sa journée) ... En rejoignant le funérarium où devait avoir lieu la cérémonie d'incinération, nous traversons un grand cimetière de la sympathique ville où vécut Georges Marchais, emblème aujourd'hui (hier déjà ?) d'un communisme au charme folklorique suranné ... C'est là que mon mari choisit de se gameler de tout son long au milieu d'une quarantaine de personnes qui devaient participer à un autre cortège de réjouissances et qui patientaient à l'extérieur du bâtiment ... Il se relève (ou plutôt : des bras de Shiva-des-cimetières le relèvent et l'époussètent), nous allons à la cérémonie ... Là, le "demi"-frère (plutôt un frère et demi) et la soeur de Catrine nous expliquent, très dignes, que la mort c'est comme un iris ... une histoire d'iris et de cordon ombilical qui ne se voit pas mais qui est là ... Le fil est cassé, mais le cordon ombilical qui nous relie, nous les iris, et elle, aussi iris je suppose, est intact ... Cela me rappelle ma maman : je ne supportais pas d'être séparée d'elle étant petite. Alors, avant de partir en colo ou en vacances chez une grand-mère, elle me parlait de ce cordon ombilical qui nous reliait toujours, toujours, elle et moi ... C'était évident mais il ne fallait pas en parler à mon frère ... C'était notre petit secret ... Bien sûr ce cordon existait aussi entre ma mère et mon frère ... Aujourd'hui encore, j'ai gardé cette image (ma mère est toujours de ce monde : elle coule une existence de rêve sur la côte d'Azur, si ce n'est ses ennuis de dos, mais passons ...)
Bref j'étais sur cette histoire de cordon plus que bienvenue (merci Olivier !), nous partons déjeuner ... pour parler de Catrine ... et là mon mari s'aperçoit qu'il s'est ouvert le genou. Hématome, le sang coule fort quand on presse l'hématome ... on s'aperçoit de tout cela en nettoyant la plaie ; faut pas tarder à montrer cela à un toubib ... Aller aux urgences à Créteil ? On va attendre 4 heures au bas mot et l'enterrement de l'urne prévu pour 16 heures se fera sans nous ... Nous nous rendons donc dans un sympathique hôpital privé de Sucy-en-Brie ... où mon mari est certes pris en charge tout de suite ... mais entre la radio pour vérifier qu'il n'y a rien de cassé et les soins, nous ressortons ... à 18h00 ... Pourtant les gestes techniques n'ont pas pris très longtemps ... Mais l'urgentiste (très compétente) oeuvre seule, avec une équipe d'infirmières ...
D'abord très frustrée (on a loupé l'enterrement), je me dis que mon mari avait trop de chagrin ... et que c'était mieux qu'il passe l'enterrement aux urgences, avec un personnel médical très attentionné pour prendre soin de lui ... Catrine, de là-haut, tu as dû bien rigoler : ces deux tir-au-flanc qui échappent aux corvées familiales (mon mari et moi on est effectivement des pros en la matière) ... D'habitude je m'habille en rose, mais là, pour ne pas choquer les Gaulois bien-pensants dans ta famille, j'ai mis une veste noire ... Cela nous a porté malheur et mon mari a fait une mauvaise chute ... avec une quarantaine de personnes autour de lui pour le plaindre (les gens qui attendaient au cimetière ; pas moi) ... Pour rétablir le bon sort, je m'installe dehors au soleil en attendant mon mari ... Il est 14h000 ... un chat noir se fait dorer au soleil ... je joue avec lui en attendant que me soit rendu mon "matou" ... Puis je reviens patienter à l'accueil ... Et là je regarde un peu ce qui se passe dans un petit service d'urgences ... Je vois des papiers, des papiers et encore des dossiers. Des archives, y en a partout ...
La secrétaire à l'accueil se bat avec la dame qui gère les archives : "Mon local d'archives ne s'est pas agrandi depuis la semaine dernière, quand tu m'as fait part de ta demande ... J'ai vraiment plus de place de chez plus de place, désolée" ... La gentille secrétaire, à bout, menace de poser ses archives 2010 (dont elle ne sait plus que faire : y en a déjà dans le couloir des toilettes, dans le local à matériel, etc., sans parler de celles de 2011) ... dans le hall d'entrée, là où les gens qui entrent (tant bien que mal) exposent ce-qui-leur-arrive ... j'ai ainsi vu défiler un ado étudiant planqué derrière ses cheveux avec un pied dans un sac poubelle ficelé autour de la cheville (il a marmonné une histoire de baignoire), un charpentier couvreur qui s'est reçu 50kgs de matériel sur le pied ... un jeune de 30 ans avec douleurs au thorax, une mamie à hospitaliser, les jambes entourées de bandelettes ... Tu as raison, Catrine, j'étais mieux aux urgences qu'au cimetière, avec une tata-de-service qui se lamente sur la "triste-vie-que-tu-as-eue" ... Vous avez vu une triste-vie ?!? Où ça ? On doit pas avoir connu la même fille, alors, ou bien on parle pas de la même ... Celle que j'ai connu a toujours fait ce qu'elle a voulu, quand et où elle a voulu, et avec qui elle a voulu ... Après, euh, je sais pas ? Y a peut-être un prix à payer pour ça ? On m'a dit qu'il n'y avait pas de vie sans risques ...
En parlant de vie sans risques, le "cloud computing" et l'hôpital zéro papiers, c'est pas encore pour aujourd'hui ... ni pour demain ... Pourtant la secrétaire à l'accueil qui galère avec tout un tas de paperasses à fourguer dans divers tuyaux avec diverses normes qui changent tout le temps et qui sont jamais les mêmes selon les tuyaux, et selon l'endroit où se trouvent lesdits tuyaux, tape au clavier plus vite que son ombre ...
Il ne me reste qu'à remercier mon mari pour m'avoir permis de vivre cette expérience - mon mari est un créatif (cerveau droit) avec, en prime, un excellent cerveau gauche (la construction rationnelle) ... moi, j'ai un double cerveau droit (du coup y a plus de place pour le gauche) ... également merci aux soignants qui se sont occupés de lui ... mais je constate que dans le privé on ne soigne pas plus vite que dans le public (les tuyaux "admin" du privé et du public doivent être cousins germains) ...
A Olivier, Marie-Hélène et sa compagne, à André, à Anne-Marie (mon mari connaît bien mieux l'univers d'amis de Catrine que moi) ... merci pour hier ... et pour avant ...
Catrine, j'espère te faire rire encore (cordon ombilical) avec mes histoires d'urgences et d'hôpital "1.0" à l'ère du "2.0" ... C'est que, vois-tu, nous sommes chez les Gaulois ... et ça, c'est une longue histoire ... A suivre donc, l'histoire au long cours ... Je te passerai des coups de cordon de temps en temps ...
Catherine
Bref on se préparait (tant bien que mal) à avoir un cercueil en lieu et place du gâteau d'anniversaire dans un sympathique Indiana Café de Paris ... Nous voilà partis à Champigny et Sucy-en-Brie pour son enterrement (programme guère folichon, pour mon mari qui avait pris sa journée) ... En rejoignant le funérarium où devait avoir lieu la cérémonie d'incinération, nous traversons un grand cimetière de la sympathique ville où vécut Georges Marchais, emblème aujourd'hui (hier déjà ?) d'un communisme au charme folklorique suranné ... C'est là que mon mari choisit de se gameler de tout son long au milieu d'une quarantaine de personnes qui devaient participer à un autre cortège de réjouissances et qui patientaient à l'extérieur du bâtiment ... Il se relève (ou plutôt : des bras de Shiva-des-cimetières le relèvent et l'époussètent), nous allons à la cérémonie ... Là, le "demi"-frère (plutôt un frère et demi) et la soeur de Catrine nous expliquent, très dignes, que la mort c'est comme un iris ... une histoire d'iris et de cordon ombilical qui ne se voit pas mais qui est là ... Le fil est cassé, mais le cordon ombilical qui nous relie, nous les iris, et elle, aussi iris je suppose, est intact ... Cela me rappelle ma maman : je ne supportais pas d'être séparée d'elle étant petite. Alors, avant de partir en colo ou en vacances chez une grand-mère, elle me parlait de ce cordon ombilical qui nous reliait toujours, toujours, elle et moi ... C'était évident mais il ne fallait pas en parler à mon frère ... C'était notre petit secret ... Bien sûr ce cordon existait aussi entre ma mère et mon frère ... Aujourd'hui encore, j'ai gardé cette image (ma mère est toujours de ce monde : elle coule une existence de rêve sur la côte d'Azur, si ce n'est ses ennuis de dos, mais passons ...)
Bref j'étais sur cette histoire de cordon plus que bienvenue (merci Olivier !), nous partons déjeuner ... pour parler de Catrine ... et là mon mari s'aperçoit qu'il s'est ouvert le genou. Hématome, le sang coule fort quand on presse l'hématome ... on s'aperçoit de tout cela en nettoyant la plaie ; faut pas tarder à montrer cela à un toubib ... Aller aux urgences à Créteil ? On va attendre 4 heures au bas mot et l'enterrement de l'urne prévu pour 16 heures se fera sans nous ... Nous nous rendons donc dans un sympathique hôpital privé de Sucy-en-Brie ... où mon mari est certes pris en charge tout de suite ... mais entre la radio pour vérifier qu'il n'y a rien de cassé et les soins, nous ressortons ... à 18h00 ... Pourtant les gestes techniques n'ont pas pris très longtemps ... Mais l'urgentiste (très compétente) oeuvre seule, avec une équipe d'infirmières ...
D'abord très frustrée (on a loupé l'enterrement), je me dis que mon mari avait trop de chagrin ... et que c'était mieux qu'il passe l'enterrement aux urgences, avec un personnel médical très attentionné pour prendre soin de lui ... Catrine, de là-haut, tu as dû bien rigoler : ces deux tir-au-flanc qui échappent aux corvées familiales (mon mari et moi on est effectivement des pros en la matière) ... D'habitude je m'habille en rose, mais là, pour ne pas choquer les Gaulois bien-pensants dans ta famille, j'ai mis une veste noire ... Cela nous a porté malheur et mon mari a fait une mauvaise chute ... avec une quarantaine de personnes autour de lui pour le plaindre (les gens qui attendaient au cimetière ; pas moi) ... Pour rétablir le bon sort, je m'installe dehors au soleil en attendant mon mari ... Il est 14h000 ... un chat noir se fait dorer au soleil ... je joue avec lui en attendant que me soit rendu mon "matou" ... Puis je reviens patienter à l'accueil ... Et là je regarde un peu ce qui se passe dans un petit service d'urgences ... Je vois des papiers, des papiers et encore des dossiers. Des archives, y en a partout ...
La secrétaire à l'accueil se bat avec la dame qui gère les archives : "Mon local d'archives ne s'est pas agrandi depuis la semaine dernière, quand tu m'as fait part de ta demande ... J'ai vraiment plus de place de chez plus de place, désolée" ... La gentille secrétaire, à bout, menace de poser ses archives 2010 (dont elle ne sait plus que faire : y en a déjà dans le couloir des toilettes, dans le local à matériel, etc., sans parler de celles de 2011) ... dans le hall d'entrée, là où les gens qui entrent (tant bien que mal) exposent ce-qui-leur-arrive ... j'ai ainsi vu défiler un ado étudiant planqué derrière ses cheveux avec un pied dans un sac poubelle ficelé autour de la cheville (il a marmonné une histoire de baignoire), un charpentier couvreur qui s'est reçu 50kgs de matériel sur le pied ... un jeune de 30 ans avec douleurs au thorax, une mamie à hospitaliser, les jambes entourées de bandelettes ... Tu as raison, Catrine, j'étais mieux aux urgences qu'au cimetière, avec une tata-de-service qui se lamente sur la "triste-vie-que-tu-as-eue" ... Vous avez vu une triste-vie ?!? Où ça ? On doit pas avoir connu la même fille, alors, ou bien on parle pas de la même ... Celle que j'ai connu a toujours fait ce qu'elle a voulu, quand et où elle a voulu, et avec qui elle a voulu ... Après, euh, je sais pas ? Y a peut-être un prix à payer pour ça ? On m'a dit qu'il n'y avait pas de vie sans risques ...
En parlant de vie sans risques, le "cloud computing" et l'hôpital zéro papiers, c'est pas encore pour aujourd'hui ... ni pour demain ... Pourtant la secrétaire à l'accueil qui galère avec tout un tas de paperasses à fourguer dans divers tuyaux avec diverses normes qui changent tout le temps et qui sont jamais les mêmes selon les tuyaux, et selon l'endroit où se trouvent lesdits tuyaux, tape au clavier plus vite que son ombre ...
Il ne me reste qu'à remercier mon mari pour m'avoir permis de vivre cette expérience - mon mari est un créatif (cerveau droit) avec, en prime, un excellent cerveau gauche (la construction rationnelle) ... moi, j'ai un double cerveau droit (du coup y a plus de place pour le gauche) ... également merci aux soignants qui se sont occupés de lui ... mais je constate que dans le privé on ne soigne pas plus vite que dans le public (les tuyaux "admin" du privé et du public doivent être cousins germains) ...
A Olivier, Marie-Hélène et sa compagne, à André, à Anne-Marie (mon mari connaît bien mieux l'univers d'amis de Catrine que moi) ... merci pour hier ... et pour avant ...
Catrine, j'espère te faire rire encore (cordon ombilical) avec mes histoires d'urgences et d'hôpital "1.0" à l'ère du "2.0" ... C'est que, vois-tu, nous sommes chez les Gaulois ... et ça, c'est une longue histoire ... A suivre donc, l'histoire au long cours ... Je te passerai des coups de cordon de temps en temps ...
Catherine
Il commence quand, le vrai débat démocratique sur le sujet de l'innovation en santé ?
OGM : j'en veux - j'en veux pas ; comment sauver l'industrie auto gauloise ; comment RElocaliser ou DEmondialiser (programme de Marine Le Pen et d'Arnaud Montebourg) ... les Gaulois accaparés par ces questions ignorent le "génotsunami" qui arrive pourtant droit sur eux : en 2015 - 2020 au grand plus tard -, la médecine de prévention s'installera, avec le séquançage du génome qui permettra de diagnostiquer et de traiter bien des maladies graves (telles que la mucoviscidose ou le cancer de la peau) avant même la naissance ... Un "génotsunami", vous dis-je, qui va balayer l'image que l'on se fait de la médecine libérale et des assoc' de patients, puisqu'il ne s'agira plus d'orienter un patient vers un spécialiste - le rôle du toubib généraliste - ni de gérer les conséquences d'une maladie - le rôle des assoc' de malades ...
Les imprimantes d'organes 3D sont en route ... ce qui fait rire les Gaulois (enfin, le peu qui en a entendu parler), pourtant, tous les spécialistes en médecine et chirurgie de pointe (le gratin de la recherche scientifique mondiale) s'accordent à dire que la question n'est plus de savoir si ces organes imprimés en 3D marcheront ou pas, car cela sera bel et bien le cas ... la question est de savoir quand cela marchera ...
Alors, il commence quand, le vrai débat démocratique sur le sujet de l'innovation en santé ?
Ce matin, conversation avec un éditeur gaulois, qui est intéressé par un bouquin de CONSTAT sur le manque de volonté d'innover en France, et les contradictions : mieux vaut être mauvais tous ensemble que d'essayer de s'améliorer ... Un bouquin court, qui tende un miroir (il arrive que cela remette les pendules à l'heure, de se voir tel que l'on est ...), avec pour titre quelque chose du genre : "La décadence française" ... Un bouquin qui tire les leçons de la politique, qui ne soit pas que sur la "e-santé" ... On s'étonne du score élevé de Le Pen - Marine ou le père, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, dixit Laurence Parisot dans son dernier livre : "Un piège bleu marine" ... Or le FN propose de revenir en arrière (refaisons des frontières et des défilés en l'honneur de Jeanne d'Arc) et cela plaît beaucoup aux Gaulois qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête ... Les autres candidats à la présidence 2012, eux, proposent de ne rien changer ou très peu (Aubry, Hollande ...) ... Pas sûr qu'à droite ils apportent beaucoup de changement non plus ... Quant au troisième candidat des Primaires socialistes, le candidat dit "surprise", Arnaud Montebourg, il propose lui aussi (tout comme Marine) de revenir en arrière ...
Pour le Gaulois lambda, ne pas changer, revenir en arrière, démondialiser, relocaliser, c'est lutter contre le chômage ... C'est dire si un débat sur l'innovation n'est pas à l'ordre du jour ...
Le climat gaulois n'est donc guère propice au "vrai débat démocratique" sur le sujet de l'innovation en santé. Les Gaulois confondent innovation et mondialisation - celle qui a apporté le chômage parce qu'on n'a pas su réfléchir à ce qu'on allait proposer aux Chinois à acheter, en échange de ce qu'on leur achète, nous ... bon ok y a bien le foie gras et le pinard ... mais cela ne suffit pas ... Génomique, métiers de l'internet (économie 2.0 ou les métiers du Net) ? Les Gaulois qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête sont bien loin de tout cela. Ils disent qu'il faut des services à la personne. Qu'il faut relocaliser. Qu'il faut démondialiser ...
Pour le Gaulois lambda, innovation = mondialisation = chômage. Il n'en veut pas. Pourtant, c'est tout le contraire :
Innovation= création d'emplois
A condition d'avoir un vrai débat démocratique sur l'innovation en France ... Il commence quand ?
... Euh ...
Bien ... Commençons par regarder la petite vidéo suivante, voulez-vous ?
CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.
Les imprimantes d'organes 3D sont en route ... ce qui fait rire les Gaulois (enfin, le peu qui en a entendu parler), pourtant, tous les spécialistes en médecine et chirurgie de pointe (le gratin de la recherche scientifique mondiale) s'accordent à dire que la question n'est plus de savoir si ces organes imprimés en 3D marcheront ou pas, car cela sera bel et bien le cas ... la question est de savoir quand cela marchera ...
Alors, il commence quand, le vrai débat démocratique sur le sujet de l'innovation en santé ?
Ce matin, conversation avec un éditeur gaulois, qui est intéressé par un bouquin de CONSTAT sur le manque de volonté d'innover en France, et les contradictions : mieux vaut être mauvais tous ensemble que d'essayer de s'améliorer ... Un bouquin court, qui tende un miroir (il arrive que cela remette les pendules à l'heure, de se voir tel que l'on est ...), avec pour titre quelque chose du genre : "La décadence française" ... Un bouquin qui tire les leçons de la politique, qui ne soit pas que sur la "e-santé" ... On s'étonne du score élevé de Le Pen - Marine ou le père, c'est bonnet blanc et blanc bonnet, dixit Laurence Parisot dans son dernier livre : "Un piège bleu marine" ... Or le FN propose de revenir en arrière (refaisons des frontières et des défilés en l'honneur de Jeanne d'Arc) et cela plaît beaucoup aux Gaulois qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête ... Les autres candidats à la présidence 2012, eux, proposent de ne rien changer ou très peu (Aubry, Hollande ...) ... Pas sûr qu'à droite ils apportent beaucoup de changement non plus ... Quant au troisième candidat des Primaires socialistes, le candidat dit "surprise", Arnaud Montebourg, il propose lui aussi (tout comme Marine) de revenir en arrière ...
Pour le Gaulois lambda, ne pas changer, revenir en arrière, démondialiser, relocaliser, c'est lutter contre le chômage ... C'est dire si un débat sur l'innovation n'est pas à l'ordre du jour ...
Le climat gaulois n'est donc guère propice au "vrai débat démocratique" sur le sujet de l'innovation en santé. Les Gaulois confondent innovation et mondialisation - celle qui a apporté le chômage parce qu'on n'a pas su réfléchir à ce qu'on allait proposer aux Chinois à acheter, en échange de ce qu'on leur achète, nous ... bon ok y a bien le foie gras et le pinard ... mais cela ne suffit pas ... Génomique, métiers de l'internet (économie 2.0 ou les métiers du Net) ? Les Gaulois qui ont peur que le ciel leur tombe sur la tête sont bien loin de tout cela. Ils disent qu'il faut des services à la personne. Qu'il faut relocaliser. Qu'il faut démondialiser ...
Pour le Gaulois lambda, innovation = mondialisation = chômage. Il n'en veut pas. Pourtant, c'est tout le contraire :
Innovation= création d'emplois
A condition d'avoir un vrai débat démocratique sur l'innovation en France ... Il commence quand ?
... Euh ...
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La performance en santé, c'est quoi ?
Performance = quantité ?
En France, on dit que la santé n'a pas de prix. Quand on soigne, on ne compte pas ... C'est la quantité qui compte, en tout cas c'est elle qui nous rassure et fait de nous des champions en consommation de médicaments ... dont on préfère souvent ignorer les effets secondaires ... que ces derniers soient la faute aux "labos pharmaceutiques" (qui les auraient caché plus ou moins) ou non ... "Mieux vaut prévenir que guérir" : ce proverbe nous est étranger, même si la médecine chinoise millénaire en a fait sa base, et ce n'est pas d'hier ... Les Chinois, y sont bizarres, qu'y disent, les Gaulois ... La performance, en santé, consiste donc à créer le plus possible de dépendants au système du médicament (faut faire travailler notre grand "labo pharmaceutique" national Sanofi, champion de l'industrie gauloise), à multiplier les malades suivis dans le Système des Soins ... plutôt que de regarder du côté de la prévention (qualité de l'habitat et de l'alimentation, utilisation de pesticides et autres produits chimiques) ... La prévention, moins glamour que l'ouverture d'un nouveau bloc opératoire équipé d'un système de chirurgie mini-invasive assistée par ordinateur à 2 millions d'Euros pièce ...
Performance = qualité + quantité ?
Et si la performance en santé, c'était non pas de multiplier les malades à prendre en charge, mais, au contraire, de réduire leur nombre ? Cela, nous ne voulons pas l'entendre (libertéégalitéfraternité) ... La quantité nous rassure : il y a de l'ordre de 8 milliards d'Euros d'actes médicaux en double ou triple dans le pays (voir) ... Oooops ... Se serait-on trompés quelque part ? Probablement sur la quantité ... celle qui doit nous rassurer ... Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût - ce que viennent nous rappeler lesdits 8 milliards d'Euros ...
"Systèmes des Soins" n'équivaut pas à "Santé" ...
La prévention ne doit pas remplacer la qualité, mais la quantité ...
Donc ...
Performance = prévention + qualité
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En France, on dit que la santé n'a pas de prix. Quand on soigne, on ne compte pas ... C'est la quantité qui compte, en tout cas c'est elle qui nous rassure et fait de nous des champions en consommation de médicaments ... dont on préfère souvent ignorer les effets secondaires ... que ces derniers soient la faute aux "labos pharmaceutiques" (qui les auraient caché plus ou moins) ou non ... "Mieux vaut prévenir que guérir" : ce proverbe nous est étranger, même si la médecine chinoise millénaire en a fait sa base, et ce n'est pas d'hier ... Les Chinois, y sont bizarres, qu'y disent, les Gaulois ... La performance, en santé, consiste donc à créer le plus possible de dépendants au système du médicament (faut faire travailler notre grand "labo pharmaceutique" national Sanofi, champion de l'industrie gauloise), à multiplier les malades suivis dans le Système des Soins ... plutôt que de regarder du côté de la prévention (qualité de l'habitat et de l'alimentation, utilisation de pesticides et autres produits chimiques) ... La prévention, moins glamour que l'ouverture d'un nouveau bloc opératoire équipé d'un système de chirurgie mini-invasive assistée par ordinateur à 2 millions d'Euros pièce ...
Performance = qualité + quantité ?
Et si la performance en santé, c'était non pas de multiplier les malades à prendre en charge, mais, au contraire, de réduire leur nombre ? Cela, nous ne voulons pas l'entendre (libertéégalitéfraternité) ... La quantité nous rassure : il y a de l'ordre de 8 milliards d'Euros d'actes médicaux en double ou triple dans le pays (voir) ... Oooops ... Se serait-on trompés quelque part ? Probablement sur la quantité ... celle qui doit nous rassurer ... Si la santé n'a pas de prix, elle a un coût - ce que viennent nous rappeler lesdits 8 milliards d'Euros ...
"Systèmes des Soins" n'équivaut pas à "Santé" ...
La prévention ne doit pas remplacer la qualité, mais la quantité ...
Donc ...
Performance = prévention + qualité
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Hôpital public : le gâchis pour tous ?
Un responsable de service hospitalier (hôpital public : Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) a déclaré le mois dernier :
"Le problème, c'est que la santé, telle que nous la connaissons, coûte cher, trop cher, quoi qu'on fasse ..."
Sauf que ...
"Il y a de l'ordre de 8 milliards d'EUR d'actes médicaux en double ou triple dans le pays" ...
... dixit un député du Loiret, Secrétaire de la Commission des affaires sociales, M. Jean-Pierre DOOR : http://ethictransplantation.blogspot.com/2011/10/rencontres-parlementaires-sur-les_14.html (propos recueillis à l'Assemblée Nationale le 12/10/2011) ...
Question : on fait comment quand on sait que l'organisation de l'hôpital public (AP-HP) est voisine de la catastrophe (organisation préhistorique, chefferies de service en conflit), pour être pris en charge en urgence de manière correcte ? (je veux dire, à part : prier) ? ...
Euh ... Do better ? Faire mieux ? ...
En Gaule, pays où seul compte qui on est et non ce qu'on fait, il faut donc traduire par : "Be better" ... "Soyez meilleurs" ...
A méditer ...
CHAM 2011 - Doit-on rester solidaires ? from pikel on Vimeo.
CHAM 2011 - Quels principes pour un système de santé efficient et équitable ? from pikel on Vimeo.
"Le problème, c'est que la santé, telle que nous la connaissons, coûte cher, trop cher, quoi qu'on fasse ..."
Sauf que ...
"Il y a de l'ordre de 8 milliards d'EUR d'actes médicaux en double ou triple dans le pays" ...
... dixit un député du Loiret, Secrétaire de la Commission des affaires sociales, M. Jean-Pierre DOOR : http://ethictransplantation.blogspot.com/2011/10/rencontres-parlementaires-sur-les_14.html (propos recueillis à l'Assemblée Nationale le 12/10/2011) ...
Question : on fait comment quand on sait que l'organisation de l'hôpital public (AP-HP) est voisine de la catastrophe (organisation préhistorique, chefferies de service en conflit), pour être pris en charge en urgence de manière correcte ? (je veux dire, à part : prier) ? ...
Euh ... Do better ? Faire mieux ? ...
En Gaule, pays où seul compte qui on est et non ce qu'on fait, il faut donc traduire par : "Be better" ... "Soyez meilleurs" ...
A méditer ...
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Rencontres parlementaires sur les systèmes d'information de santé (suite)
Cela ronronnait gentiment jusqu'à ce qu'un certain M. Billaut, patient mécontent, réveille tout le monde (lire) - et se fasse (peut-être, je dis bien : peut-être) un nouveau pote : le Dr Jacques Lucas, vice président du CNOM (l'Ordre des médecins), car voici, Mesdames et Messieurs, le scoop, depuis plusieurs années que piétinait le coûteux chantier du DMP : le dossier médical personnel informatisé ...
Eh bien, figurez-vous, Mesdames et Messieurs, qu'il se pourrait bien que le DMP rejoigne le "cloud", le "nuage e-santé" (iHealth cloud) ...
Les ordinateurs peinent à s'installer dans les établissements de santé, eh bien, qu'à cela ne tienne : les données du Dossier Médical informatisé (géré par la Haute Autorité de Santé, la HAS) et celles du DMP (le dossier médical personnel informatisé, géré par l'ASIP Santé) seront dans le "nuage" e-santé. Avant, on devait acheter ordinateurs et logiciels ... et c'était galère (les logiciels pas compatibles, les mises à jour, la location de logiciels auprès de différents fabricants ; ordinateur que choisir : PC ou Mac, etc.) ... A présent, au lieu de posséder un ordinateur comme on possède un vélo qui prend la rouille bien au froid et à l'humidité dans son garage, eh bien, on aura le Vélib : on loue le service "vélo" exactement selon nos besoins ... Le "nuage" permettra donc de stocker des données en toute confidentialité, de partager de l'information santé, tout en se passant d'ordinateurs et de logiciels à gérer (achat, location, maintenance) ...
D'après le conseil national de l'Ordre des médecins, le DMP sera dans le cloud ... voilà le scoop ... pardonnez ces développements, mais je voulais expliquer la chose ... A mon avis c'est une bonne idée ... voici pourquoi : Un certain M. Billaut, patient mécontent :
Voici le fichier audio avec l'intégralité de son intervention ... Par contraste, sur ce fichier audio, j'ai laissé le début de l'intervention suivante : M. Denis Richard, directeur du service de la maîtrise d'ouvrage informatique, CNAMTS (la Sécu), car le contraste saute aux oreilles, façon bazooka versus langue de bois ...
En écho à M. Billaut, voici la présentation du député du Loiret, Secrétaire de la Commission des affaires sociales, organisateur et président de ces rencontres : Jean-Pierre DOOR :
Pour l'intégralité de la présentation de M. DOOR, c'est ici : FICHIER AUDIO.
Si vous avez entendu la présentation de M. DOOR, vous avez bien compris :
il y a de l'ordre de 8 milliards d'EUR d'actes médicaux en double ou triple dans le pays ...
Pourquoi ? Parce que : mauvaise organisation (papier) de notre système de santé ... qui travaille en silo ... L'info ne circule donc pas en temps réel, ne se partage pas comme il faut ... Comment y remédier ? Installer et se servir de systèmes d'information de santé performants en établissement de soins, chez les soignants libéraux ... Il ne s'agit pas de remplacer les médecins et autres soignants, mais de les aider (ils croulent sous les tâches administratives et autres tâches secondaires) et de les rendre plus performants ... Ce n'est pas le silo du colloque singulier médecin-patient, ou le silo du corporatisme médical gaulois qui fait la force, c'est l'union ... et la collaboration (puisqu'on est à l'ère de la web TV collaborative) entre les acteurs de santé, les industriels (vendeurs de logiciels santé et autres) et les usagers de la santé ... Aujourd'hui, il est établi que si un patient lambda veut suivre sa maladie chronique, les e-forums de patients (sur l'Internet) lui sont aussi utiles que son médecin traitant ... bien sûr, sans remplacer celui ci !! Le technique est là, mais les mentalités peinent à évoluer et à faire place à l'innovation en santé ... M. Billaut, un certain patient mécontent, dit qu'il y a du boulot ...
==> Pour lire le compte-rendu sur ces Rencontres par M. Billaut, c'est ici.
"Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ?"
Je vous laisse découvrir cette vidéo (CHAM octobre 2011), un petit chef d'oeuvre ...
CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.
"Juste après dresseuse d'ours": après le blog, le livre d'une jeune médecin généraliste
Attention, événement !
Jaddo, la jeune médecin gérénraliste qui tient le blog le plus populaire tenu par un médecin français (chaque "Post" génère au bas mot 200 commentaires ...) : "Juste après dresseuse d'ours" ... vient de sortir son livre (voir) ... aux éditions du Fleuve Noir ...
Ce n'est pas un polar, c'est la réalité qui dépasse le polar ...
La préface est signée par le Dr. Martin Winckler himself en personne ... Très belle préface ... Je ne résiste pas au plaisir de vous la lire ... mais on n'est bien d'accord, hein, c'est pour vous inviter à lire ce livre ... ça m'a fait vraiment drôle d'avoir ce livre en main ... depuis le temps que je suis le blog ... Un grand moment ... Bonne lecture à tous ... et en attendant ...
==> petite présentation audio de "Juste après dresseuse d'ours" : le livre (écouter) ...
Jaddo, la jeune médecin gérénraliste qui tient le blog le plus populaire tenu par un médecin français (chaque "Post" génère au bas mot 200 commentaires ...) : "Juste après dresseuse d'ours" ... vient de sortir son livre (voir) ... aux éditions du Fleuve Noir ...
Ce n'est pas un polar, c'est la réalité qui dépasse le polar ...
La préface est signée par le Dr. Martin Winckler himself en personne ... Très belle préface ... Je ne résiste pas au plaisir de vous la lire ... mais on n'est bien d'accord, hein, c'est pour vous inviter à lire ce livre ... ça m'a fait vraiment drôle d'avoir ce livre en main ... depuis le temps que je suis le blog ... Un grand moment ... Bonne lecture à tous ... et en attendant ...
==> petite présentation audio de "Juste après dresseuse d'ours" : le livre (écouter) ...
Rencontres parlementaires sur les systèmes d'information de santé. L'e-santé késako mais pas cocorico
==> Lire cette chronique innovation santé sur AgoraVox, journal citoyen en ligne.
Paris, 12 octobre 2011 : à la Maison de la Chimie à Paris (75007) se tiennent les rencontres parlementaires sur l'e-santé ... Késako ? C'est l'utilisation des nouvelles technologies (avec internet) en matière de santé : suivi des patients greffés à domicile, dialyse péritonéale à domicile, téléconsultations en psychiatrie, télésuivi des patients souffrant d'insuffisance cardiaque et des diabétiques ... Les nouvelles technologies sont là non pour remplacer mais pour aider les médecins et autres soignants qui, aujourd'hui, ne suffisent plus à la tâche : déserts médicaux, médecins débordés par des tâches administratives, organisation papier coûteuse en temps et à la rentabilité voisine de la catastrophe en institution hospitalière mais aussi dans les cabinets des "Docteurs-Tout-Seul" ... sans parler des SAMUS (prise en charge de patients urgents) débordés en fin de semaine. Vous n'allez pas le croire, mais à l'heure où tout le monde se balade en tous temps et lieux avec son iPhone ou autre Androïd, l'évaluation de patients urgents passe ... par le téléphone ... Pas la visio, non ... le téléphone ... Il serait temps que la prise en charge de patients urgents, en pleine fracture digitale, passe de l'analogique au numérique ... sinon, gare aux loupés ... Et justement, y a un "loupé" qui est venu témoigner à l'Assemblée Nationale ... Vous me direz, ce n'est qu'un "loupé" parmi d'autres ... signe qu'il faut changer d'organisation ... Mais l'organisation de notre système de soins peine à se réformer, et on fait cocorico ... tant pis pour les "loupés" ... Sauf que ... Et si cela m'arrivait à moi ? ... Comment vivent les soignants avec un (des) "loupé(s)" sur la conscience ? En sachant que si l'organisation avait été meilleure, en utilisant les nouvelles technologies, y aurait pas eu de loupés ? Gros malaise ... Découragement, fatalisme ...
L'informatique, c'est toute la société qui s'y met : les patients, les soignants, le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM) ... Pourtant, la chose ne va pas de soi ... La France caracole en ... queue de peloton lorsqu'il s'agit de classer les pays européens en matière de e-santé ... Quant à l'Asie et aux USA, ils sont loin devant l'Europe ...
M. Jean-Michel Billaut, fondateur de l'Atelier Numérique BNP Paribas et auteur du Billautshow, est venu exprimer sa colère face à l'inertie de l'institution gauloise en matière de e-santé : "Dans ce système mal organisé, j'ai perdu une jambe ... Alors je viens témoigner ... Si ça peut servir à quelque chose ..." Un "loupé" parmi d'autres, me direz-vous ... Eh bien, pas tout à fait ... Derrière M. Billaut, cadre dirigeant de la BNP à la retraite depuis très peu, il y a ... voyons voir ... Apple, Google, CISCO, IBM, Microsoft et bien d'autres acteurs majeurs des nouvelles technologies ... Depuis l'été 2009 (date de l'accident), M. Billaut explique à ces acteurs des nouvelles technologies ... l'organisation moyen-âgeuse de notre système de santé gaulois ... et cela fait du bruit ... Le "bruit" est même parvenu aux oreilles de Steve Jobs, le patron carismatique d'Apple, avant son décès ... Pas étonnant que le "bruit" parvienne aux oreilles des députés de l'Assemblée Nationale en charge de l'e-santé (l'informatique santé en établissement de soin publique ou privé) ... avec l'appui du Dr. Jacques Lucas, vice-président du Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM). M. Billaut et le Dr. Lucas font le même constat : en Gaule, l'innovation ne passe pas ...
Voir l'intervention de M. Jean-Michel Billaut lors de ces Rencontres parlementaires sur les systèmes d'information de santé :
Cette vidéo présente un extrait de son intervention. Pour écouter l'intervention dans son ensemble, cliquer ici. Vous remarquerez le contraste de cette intervention tonique, sans langue de bois, directe, qui va droit au but, avec le "ronron" louvoyant du type des systèmes informatiques à la Sécu qui tente de se défendre suite à l'intervention de M. Billaut ... Il n'a pas perdu une jambe dans le système, lui ...
Le DMP, Dossier Médical Personnel informatisé, fruit (absent, donc amer) d'un feuilletage institutionnel où une chatte ne retrouverait pas ses petits :
M. Jean-Pierre Door, Député du Loiret, Secrétaire à la Commission des affaires sociales, explique cet échec lors de son intervention à ces Rencontres parlementaires :
C'est que le feuilletage institutionnel mis en place (avec les meilleures intentions du monde) est devenu une telle usine à gaz (un empilement de commissions dont personne ne comprend très bien leur rôle, elles non plus d'ailleurs, mais enfin chacune de ces commissions gouvernementales défend son bifteck pour exister) ... que plus personne ne s'y retrouve ... Difficile de l'avouer ... encore plus difficile de revenir sur les erreurs commises ... Et pourtant, il va bien falloir ...
Do you speak e-santé en gaulois ? Cela revient à parler la langue des sigles : HAS, DMP, DGOS, ASIP Santé, CMANTS, ARS, DGOS, Haut Conseil de Santé Publique (il y a déjà la Direction Générale de la Santé, ou DGS), FHF, Association Nationale de Télémédecine, CNR-SDA (tenez-vous bien : mis en place par le Ministère de l'industrie il y a un an, cette commission gouvernementale a pour mission de coordonner toute la e-santé avec, à sa tête, un médecin gérontologue, le Dr Franco - comme le dictateur espagnol du même nom ...), le Commissariat Général à l'Investissement ... A cela s'ajoutent les syndicats médicaux français (UMESPE etc), le CNOM (le conseil de l'Ordre), les fédérations nationales de médecins - par exemple celle des médecins radiologues (la FNMR), etc., etc.
Qui fait quoi ? L'ASIP santé s'occupe d'une Arlésienne dont cela fait 11 ans qu'on nous annonce la venue cette-fois-ça-y-est-c'est-sûr : le dossier médical personnel (DMP) et informatisé. Pour le dossier médical, ce n'est pas l'ASIP Santé qui s'y colle, c'est une autre institution gouvernementale : la Haute Autorité de Santé ... Le dossier médical dématérialisé reste dans les mains des soignants, le patient n'y a pas accès, d'où la nécessité d'avoir deux institutions gouvernementales différentes (l'ASIP Santé et la HAS) pour plancher sur deux projets différents ... Ceci est peu compréhensible, car chacun peut demander à avoir accès à son dossier médical, non ? (Loi Kouchner du 04/03/2002) ... Alors, quelle différence fondamentale entre le DMP et le dossier médical ? Bon courage pour entrer dans ce labyrinthe d'où on doute que l'e-santé ressorte un jour en vie (si elle en ressort jamais) ... l'e-santé se présente sous la forme d'un mille-feuille. Dans ce feuilletage institutionnel, il faut une boussole pour s'y retrouver. Pour autant qu'une boussole puisse nous aider à nous orienter dans la tour de Babel ... Une "mad tea party" ? Je crois que je connais l'issue du DMP : le "nuage" iSanté (le "iHealth cloud", d'Apple) : chacun sauvegardera ses données de santé dans un nuage ... fait par Apple, ou Google (Google +) ... alors, l'Arlésienne et l'ASIP Santé et tout ce feuilletage ... Le nuage arrive, les feuilles vont être balayées par le vent d'automne (c'est de saison) ...
==> Petit photos-reportage sur ces rencontres parlementaires sur l'e-santé : voir.
Pour ajouter une note personnelle (si vous me le permettez), je dirai que j'ai bien dormi pendant les tables rondes du matin (bercée par le ronron des institutionnels), m'étant réveillée pour entendre l'intervention du Chef de marché santé chez CISCO, Hicham Belkassem Temsamani. Très intéressant ... on entre enfin dans du concret et bien concret ... Ecouter. Cela avait un goût de trop peu ... Il aurait fallu continuer sur cette lancée ...
Pour être juste, il faudrait remercier le Dr. Didier Robin (Président du CATEL : club des acteurs de la télémédecine) pour son intervention : il a raconté quelques success stories gauloises en matière d'e-santé ... Le CATEL, basé en Bretagne, réunit des soignants, industriels des systèmes d'information santé et autres ingénieurs ... Pour clôturer les travaux de la matinée, le directeur général de la Santé, au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Santé, M. Jean-Yves Grall, a fait un beau constat d'impuissance (écouter).
Ma conclusion : sans systèmes d'information en santé développés sur tout le territoire, l'accès au soin à égalité pour tous ... sera l'Arlésienne (comme le DMP) ... Elle l'est déjà ... C'est pour cela que quelqu'un qui a perdu une jambe dans le système (qui ne fonctionne pas) est venu faire face aux médecins et au système dont il est mécontent aujourd'hui (la chose demande à mon avis un certain courage) : afin de PROUVER que ce feuilletage institutionnel ne sert à rien pour faire fonctionner les systèmes d'information santé en établissements de soin ... car ledit feuilletage (cf. les nombreux sigles : l'ASIP Santé et Cie) travaille en silo, sans être confronté à ses "loupés" ... Pour sortir d'une situation sans issue par le haut, il faut avoir le courage de faire face à ses erreurs (peut-être pas en buvant le champagne) ... Boire le champagne pour fêter une erreur (un échec) que l'on reconnaît et qui va permettre d'aller vers le succès, au sein d'un service d'une entreprise multinationale du CAC40, C'est le sujet d'un séminaire qui se tenait dans le bâtiment annexe à la Maison de la Chimie, au même moment que les Rencontres parlementaires sur l'e-santé. Ce bâtiment annexe ou voisin, c'est le Boston Consulting Group, leader mondial en conseil en matière de stratégie et d'innovation, auprès des multinationales du CAC 40 ... Lorsque, au décours de ces Rencontres parlementaires, j'ai eu l'occasion de m'entretenir avec M. Jean-Yves Robin, Directeur de l'Agence nationale des systèmes d'information partagés de santé (ASIP Santé) et au demeurant charmant et tout à fait bel homme (juste un soupçon d'arrogance, celle du mâle latin face à une e-Michu qui se mêle d'e-santé ...) je me suis dit que j'enverrais volontiers ce Monsieur prendre des conseils en stratégie auprès de mon ami Luc de Brabandère, co-fondateur du Boston Consulting Group ...
iGandhi, iMac et iMage
Jonathan Mak Long est un jeune étudiant en design qui vit à Hong-Kong. Lorsque Steve Jobs, au bout de sa maladie, a lâché les rênes d'Apple Inc. en août 2011, Jonathan a conçu cette image qui a fait le tour du monde (voir) ... Croulant sous les honneurs depuis que sa création a fait le buzz (à prononcer avec les accents de toutes les langues de la planète), il va lever des fonds (et quels fonds) pour la recherche sur le cancer ... puisque Steve est mort d'un cancer ... et finir ses études ... Il faut dire que le pacifiste indien est un des nombreux ingrédients de la potion publicitaire "Think different", et cela ne date pas d'hier, mais de la fin des années 90 ... Steve, très amaigri ces derniers temps, aurait donc ressemblé à un iGandhi - pas celui du Gange ; celui d'un autre fleuve sacré : le streaming multimédia ... Les différentes régions de l'Inde, irréconciliables, tout comme ces concurrents du monde 2.0 : IBM, Apple, Google, Microsoft, Cisco, Facebook, etc. ... sans parler de la fracture entre le monde numérique et celui analogique, ce dernier résistant encore et toujours à l'envahisseur, comme dans un petit village gaulois que nous connaissons bien ... En Inde, la moindre élection fait des milliers de morts ... depuis des décennies ... Un iGandhi qui nous inviterait à croquer la pomme de la paix (fumer le calumet de la paix n'est plus politiquement correct depuis les lois anti-tabac), pour mieux bâtir "Le" monde 2.0 (celui de l'open source, de l'info partagée, de l'internet à très haut débit) ? Un programme ambitieux, pour lequel il faut bien une image, pas trop sage, capable de faire le tour du monde ... On n'a pas fini de bousculer les mentalités et de mouiller nos chemises en traversant le fleuve sacré ... Merci, Jonathan, de nous rappeler que la route est longue ... Il en a fallu du temps, après la mort de Gandhi, pour que l'Inde sorte de la misère ... mais pas encore des castes ... La classe moyenne indienne émerge ... grâce à l'informatique ... Alors, qu'on se le dise : Apple, ce n'est pas Bollywood, c'est Gandhi : avec lui, plus de castes, plus de monde où l'on attend tout des grands chefs à plumes (les ordres qui viennent du haut de la pyramide et le bas qui "exécute" les ordres) ... Oui, oui, en Gaule aussi, nous avons des castes ... De leur iCloud (iNuage), Steve et Gandhi n'ont pas fini de faire grincer des dents par-ci, de fédérer des enthousiastes par-là ...
Let's byte into the Apple ... it's Health-i ...
E-santé : la saison des colloques est ouverte ...
Mercredi 12 octobre ont lieu les rencontres parlementaires sur la santé :
La saison des colloques est (r)ouverte !
06/10/11 - "L'effervescence des colloques sur les TIC santé est repartie de plus belle ! Au nombre des évènements qui promettent d'être animés, les 'Rencontres parlementaires sur les systèmes d'information de santé', parrainées cette année par les députés Pierre Lasbordes et Jean-Pierre Door, se tiendront le 12 octobre prochain à la Maison de la chimie. Outre la secrétaire d'Etat à la Santé, les directeurs de la DGOS et de la DGS, de nombreuses personnalités se relaieront en tribune. Les présidents de la CSMF et de la FNI ainsi que le tout nouveau président de la FHF, sans oublier les directeurs de l'ASIP et de l'ANAP seront de la partie, alors que le déjeuner sera animé par la présidente du Haut Conseil pour la télésanté et la e-santé. A noter que c'est Jean-Michel Billaut, tonique président-fondateur de l'Atelier (voir ma Lettre n° 447 ) qui donnera la réplique au directeur du service de la maîtrise d'ouvrage informatique de la CNAMTS. Le nombre d'inscription étant limité à 150, il y a fort à parier que ce colloque fera salle plus que pleine."
> Programme et formulaire d'inscription : http://www.lesiss.org/445_p_26011/2011-10-rencontres-parlementaires.html
Source :
http://www.annuaire-secu.com/html/news472.html#16
Mon commentaire :
Travaillant au niveau international (européen surtout), je n'aurai pas le temps de me rendre à ces rencontres parlementaires sur la santé ... Il y aura déjà beaucoup d'acteurs ... Contente que M. Yannick Motel (LESISS) et M. Jean-Michel Billaut (Billautshow) puissent s'y rendre ... et ... s'y faire entendre espérons-le ... A suivre ...
La saison des colloques est (r)ouverte !
06/10/11 - "L'effervescence des colloques sur les TIC santé est repartie de plus belle ! Au nombre des évènements qui promettent d'être animés, les 'Rencontres parlementaires sur les systèmes d'information de santé', parrainées cette année par les députés Pierre Lasbordes et Jean-Pierre Door, se tiendront le 12 octobre prochain à la Maison de la chimie. Outre la secrétaire d'Etat à la Santé, les directeurs de la DGOS et de la DGS, de nombreuses personnalités se relaieront en tribune. Les présidents de la CSMF et de la FNI ainsi que le tout nouveau président de la FHF, sans oublier les directeurs de l'ASIP et de l'ANAP seront de la partie, alors que le déjeuner sera animé par la présidente du Haut Conseil pour la télésanté et la e-santé. A noter que c'est Jean-Michel Billaut, tonique président-fondateur de l'Atelier (voir ma Lettre n° 447 ) qui donnera la réplique au directeur du service de la maîtrise d'ouvrage informatique de la CNAMTS. Le nombre d'inscription étant limité à 150, il y a fort à parier que ce colloque fera salle plus que pleine."
> Programme et formulaire d'inscription : http://www.lesiss.org/445_p_26011/2011-10-rencontres-parlementaires.html
Source :
http://www.annuaire-secu.com/html/news472.html#16
Mon commentaire :
Travaillant au niveau international (européen surtout), je n'aurai pas le temps de me rendre à ces rencontres parlementaires sur la santé ... Il y aura déjà beaucoup d'acteurs ... Contente que M. Yannick Motel (LESISS) et M. Jean-Michel Billaut (Billautshow) puissent s'y rendre ... et ... s'y faire entendre espérons-le ... A suivre ...
To Steve Jobs - En hommage à Steve Jobs
Steve Jobs started dying last Sunday ...
... They kept on with the resuscitation maneuvers, because of the Keynote conference (by Tim Cook) on Tuesday (iPhone 4S) ... and he passed away on Wednesday ... Maybe he would have preferred to be a DNR ...
A few days ago, I wrote this letter to the attention of Steve Jobs ...
Here it is :
==> LETTER TO STEVE JOBS
French version:
==> LETTRE A STEVE JOBS
==> Lire cette lettre sur AgoraVox, journal citoyen en ligne (clic)
==> HOMMAGE DE M. JEAN-MICHEL BILLAUT, fondateur de l'Atelier Numérique BNP Paribas, A STEVE JOBS (lire)
Et pour détendre un peu l'atmosphère ...
==> Une Pom Pom girl bloggeuse rend hommage à Steve (voir)
... They kept on with the resuscitation maneuvers, because of the Keynote conference (by Tim Cook) on Tuesday (iPhone 4S) ... and he passed away on Wednesday ... Maybe he would have preferred to be a DNR ...
A few days ago, I wrote this letter to the attention of Steve Jobs ...
Here it is :
==> LETTER TO STEVE JOBS
French version:
==> LETTRE A STEVE JOBS
==> Lire cette lettre sur AgoraVox, journal citoyen en ligne (clic)
==> HOMMAGE DE M. JEAN-MICHEL BILLAUT, fondateur de l'Atelier Numérique BNP Paribas, A STEVE JOBS (lire)
Et pour détendre un peu l'atmosphère ...
==> Une Pom Pom girl bloggeuse rend hommage à Steve (voir)
Le Don n'a pas tout bon ...
Qui est chargé d'informer la population sur le don d'organes ? J'ai bien dit : informer, pas promouvoir. Informer, cela veut dire : expliquer que le prélèvement d'organes dit "post-mortem" se fait à partir d'un patient mourant et non à partir d'un mort ... Vous conviendrez que la différence peut être de taille ... pour les familles confrontées à la chose, notamment. La loi dit que nous sommes tous présumés consentir au don de nos organes à notre mort. Pour ne fâcher personne, le libellé exact est : "après notre mort". C'est même en latin, histoire de brouiller les pistes : "post-mortem" ...
Un consentement suppose une information au préalable. Sans information, point de consentement éclairé. Après tout, nous sommes, à ce qu'il paraît, en démocratie. Mais ici il s'agit d'une démocratie TRES encadrée, avec accent russe ... Pas d'information au préalable. Que de la promotion (qui se proclame information) ... Donc pas de consentement éclairé. Peu importe, puisque le consentement à la chose est présumé. Il n'a pas besoin d'être éclairé. Lumineux (bien qu'il n'y ait pas de "rrr" dans le mot, tâcher de prendre l'accent russe) ...
L'Agence de la biomédecine (ABM) a pour mission - donnée par l'Etat - de promouvoir et d'encadrer l'activité des prélèvements et greffes d'organes dans les hôpitaux de France et de Navarre. Quid de l'information à la population ? En théorie, cette information existe : l'ABM publie tous les ans un rapport d'activité, ainsi que les actes de ses Journées qui se tiennent à Paris, deux jours par an. Pour la publication des actes des Journées de mai 2011, c'est ici. En pratique, gageons que peu d'usagers de la santé consacrent du temps à l'étude de ces pages, au demeurant fort intéressantes ...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette information n'est pas publique ... Regardez-donc le chapitre des Actes concernant le "don d'organes" : page 11 : il y est dit que les familles confrontées à la chose peuvent le vivre plutôt bien (en cas de suicide de leur proche) ... ou carrément très mal (deuil pathologique) ...
"Le 'don' peut être violent ou créateur de sens. Il peut soit aider le deuil, soit l'entraver."
Voilà qui n'est guère clamé sur les toits. Quant à ces assoc qui prétendent "informer sur le prélèvement d'organes", nulle part sur leur site internet je n'ai lu que le "donneur" d'organes en état de "mort encéphalique" n'était pas mort, parce que les organes d'un mort ne soignent personne. Cette étrange omerta choque les familles confrontées au "don" d'organes, qui ont, sans exception, la certitude d'avoir fait un sacrifice pour consentir à un tel "don" ... lequel sacrifice n'est à aucun moment reconnu ...
Je ne sais pas, mais si une telle mésaventure m'arrivait (devoir faire un choix pour un proche), il me semble que je prendrais conseil auprès d'un avocat pour savoir jusqu'à quel point l'Agence de la biomédecine - qui a pour rôle d'orchestrer des campagnes annuelles sur le don d'organes, pour informer la population - a le droit de cacher ce genre d'informations. Je dis bien cacher l'info, car la planquer sur un lien caché sur un site qui n'est pas grand public (celui de l'Agence de la biomédecine) revient à ne pas informer. Un choix délibéré. Je rappelle que pour le grand public, le donneur d'organes est ... un cadavre ... Hem ...
Qu'en pensez-vous ?
Catherine
Un consentement suppose une information au préalable. Sans information, point de consentement éclairé. Après tout, nous sommes, à ce qu'il paraît, en démocratie. Mais ici il s'agit d'une démocratie TRES encadrée, avec accent russe ... Pas d'information au préalable. Que de la promotion (qui se proclame information) ... Donc pas de consentement éclairé. Peu importe, puisque le consentement à la chose est présumé. Il n'a pas besoin d'être éclairé. Lumineux (bien qu'il n'y ait pas de "rrr" dans le mot, tâcher de prendre l'accent russe) ...
L'Agence de la biomédecine (ABM) a pour mission - donnée par l'Etat - de promouvoir et d'encadrer l'activité des prélèvements et greffes d'organes dans les hôpitaux de France et de Navarre. Quid de l'information à la population ? En théorie, cette information existe : l'ABM publie tous les ans un rapport d'activité, ainsi que les actes de ses Journées qui se tiennent à Paris, deux jours par an. Pour la publication des actes des Journées de mai 2011, c'est ici. En pratique, gageons que peu d'usagers de la santé consacrent du temps à l'étude de ces pages, au demeurant fort intéressantes ...
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cette information n'est pas publique ... Regardez-donc le chapitre des Actes concernant le "don d'organes" : page 11 : il y est dit que les familles confrontées à la chose peuvent le vivre plutôt bien (en cas de suicide de leur proche) ... ou carrément très mal (deuil pathologique) ...
"Le 'don' peut être violent ou créateur de sens. Il peut soit aider le deuil, soit l'entraver."
Voilà qui n'est guère clamé sur les toits. Quant à ces assoc qui prétendent "informer sur le prélèvement d'organes", nulle part sur leur site internet je n'ai lu que le "donneur" d'organes en état de "mort encéphalique" n'était pas mort, parce que les organes d'un mort ne soignent personne. Cette étrange omerta choque les familles confrontées au "don" d'organes, qui ont, sans exception, la certitude d'avoir fait un sacrifice pour consentir à un tel "don" ... lequel sacrifice n'est à aucun moment reconnu ...
Je ne sais pas, mais si une telle mésaventure m'arrivait (devoir faire un choix pour un proche), il me semble que je prendrais conseil auprès d'un avocat pour savoir jusqu'à quel point l'Agence de la biomédecine - qui a pour rôle d'orchestrer des campagnes annuelles sur le don d'organes, pour informer la population - a le droit de cacher ce genre d'informations. Je dis bien cacher l'info, car la planquer sur un lien caché sur un site qui n'est pas grand public (celui de l'Agence de la biomédecine) revient à ne pas informer. Un choix délibéré. Je rappelle que pour le grand public, le donneur d'organes est ... un cadavre ... Hem ...
Qu'en pensez-vous ?
Catherine
CHAM 2011 : convention analyse de notre système de santé (Chamonix)
Cette convention se déroulait vendredi 30/09 et samedi 1er octobre 2011 à Chamonix. Cette année, tout comme l'année dernière, je me suis régalée avec les petites vidéos de CHAM. Ce congrès, réservé à quelques happy few (à Chamonix) est néanmoins ouvert à tous (les débats et tables rondes peuvent être suivis en différé) : voir. Cette année, réflexion sur le thème :
"La santé vaut-elle le cou(p)t ?"
Quoi que fasse l'hôpital public, la santé, telle qu'on la connaît aujourd'hui, coûte cher. Trop cher. Pourtant, les Gaulois préfèrent faire l'autruche. Ne pas remettre en question la solidarité en toute chose. Et croire dur comme fer qu'on a le meilleur système de santé au monde. Pourtant, la prise en charge des patients urgents laisse à désirer, ainsi que la chirurgie ambulatoire et bien d'autres choses encore, dans cet hôpital public qui peine à répondre à la demande (peiner est un doux euphémisme) mais continue d'affirmer haut et fort qu'il peut le faire ... ou bien, faut-il dire, est fermement incité à l'affirmer haut et fort (par le Ministère de la santé ?) ... Comment rentabiliser au mieux l'argent public en matière de santé dans une population vieillissante ? Comment faire passer l'innovation chez les Gaulois, qui ont toujours peur que le ciel leur tombe sur la tête (cf. l'autruche ...) et attendent tout de l'Etat (pourquoi iraient-ils payer pour leur santé si l'Etat peut -donc doit - le faire à leur place ...) ? De plus, nous, les Gaulois, on confond innovation et délocalisation, alors que l'innovation est le contraire de la délocalisation ... puisqu'elle donne du boulot, réduit le chômage ...
Je vous invite à découvrir ces six vidéos qui résument l'esprit de CHAM (Convention on Health Analysis and Management), et vous verrez que cet esprit sait venir à nous usagers de la santé lambda, sans rester indéfiniment perché (enfermé) dans les hauteurs des montagnes à Chamonix ... Six vidéos à faire passer dans les moeurs, de toute urgence ...
D'habitude je suis le déroulement de CHAM sur mon ordinateur, et ne manque pas d'envoyer des questions aux intervenants via Twitter et e-mail ... Cette année, c'était un peu spécial ... Dimanche dernier, Steve Jobs, alias Apple Marketing Guru ("gourou" en orhtographe gauloise) était aux trois-quarts parti chez Dieu le père. Mais on l'a réanimé, encore et encore, pour qu'il tienne bon ... Il y avait la présentation de l'iPhone 4S en début de semaine par le successeur de Steve, Tim Cook, à présent Numéro Un d'Apple Inc. Il fallait que Steve tienne bon ... (ah bon ?!) ... Du coup les fans d'Apple ont critiqué la présentation, reprochant au nouveau Numéro Un son ton sombre (tu m'étonnes) ... Steve est décédé mercredi en début d'après-midi heure française ou quelque chose comme cela ... Aurait-il eu une fin plus paisible s'il n'avait pas été réanimé encore et encore ? Je pense que David Servan-Schreiber ("the Doctor", l'auteur d'"Anticancer" et "Guérir" et "On peut se dire au revoir plusieurs fois" - Steve Jobs le connaissait bien, d'ailleurs) a eu une fin plus paisible (sans deadline imposé soit-disant à cause d'un "nouvel" iPhone à présenter au marché mondial et planétaire) : dans la maison familiale en Normandie, entouré de ses proches, qui ont suivi ses volontés ... Je ne crois pas que "the Doctor" aurait apprécié d'être réanimé encore et encore, comme Steve l'a été un tout petit peu ... Ayant suivi cette fin de Steve d'assez près, je n'étais pas très dispo pour CHAM, vraiment désolée (surtout pour Steve) ... Vous savez quoi ? Je crois qu'il aurait bien aimé ces petites vidéos ... A vous de les découvrir ...
"Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ?" :
CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.
"Y a-t-il un juste prix pour l'innovation en santé ?"
CHAM 2011 - Y a-t-il un "juste prix" pour l'innovation en santé ? from pikel on Vimeo.
"La performance en santé, c'est quoi ?"
CHAM 2011 - La performance en santé, c'est quoi ? from pikel on Vimeo.
"Doit-on rester solidaires ?"
CHAM 2011 - Doit-on rester solidaires ? from pikel on Vimeo.
"Quels principes pour un système de santé efficient et équitable ?"
CHAM 2011 - Quels principes pour un système de santé efficient et équitable ? from pikel on Vimeo.
"La santé, coût ou valeur dans notre économie ?"
CHAM 2011 - La santé, coût ou valeur dans notre économie ? from pikel on Vimeo.
A découvrir ces six vidéos, on voit à quel point il est urgent de rééduquer les usagers de la santé : ne pas prendre le virage de l'innovation, c'est aller dans le mur ... Pourtant, le Gaulois lambda ne soupçonne rien de tous ces problèmes ... ou à peine ... si peu que ce n'est même pas la peine d'en parler ... D'ailleurs il ne veut même pas en entendre parler : "La Sécu cela fait plus de 20 ans qu'on nous dit que demain c'est fini ... On n'y croit pas ... On a un des meilleurs systèmes de soins au monde", dixit le Gaulois lambda (hein, n'est-ce pas que j'ai raison ?) ... Il est urgent d'éduquer le "santoyen" (ok ce mot fait un peu étrange et bricolé, mais peut-être qu'il résume la situation) ... et c'est heureux que CHAM s'y colle ... Donc : pour ces vidéos, comme d'hab : BRAVO et MERCI !
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