Pourquoi est-ce que j'indique dans mon journal en ligne que mon centre d'intérêt est de "poser des questions embarrassantes aux toubibs ?"
- Vus la gravité du sujet, l'émotion et les argumentations inévitablement passionnées qu'il suscite (par exemple, vaut-il mieux prélever un rein sur donneur décédé ou sur donneur vivant ?), j'ai pensé qu'un petit clin d'oeil faisant référence à quelques controverses ici et là ne nuirait pas à ce Blog par ailleurs respectueux de tous les acteurs qui m'ont fait l'honneur de me prêter attention et écoute. Il n'est évidemment pas dans mes intentions de dénigrer les détracteurs et les défenseurs du don d'organes, quels qu'ils soient, et j'éprouve vis-à-vis de tous les acteurs du monde de la santé qui figurent sur ce Blog respect et devoir d'intégrité.
Et puis je l'avoue, ce clin d'oeil m'a aussi fourni une bouffée d'oxygène tant il est vrai que ce sujet a pu me procurer des émotions difficiles à gérer...
Les campagnes grand public à échelle nationale de communication sur le sujet "Don et Greffe d'organes" par l'Agence de Biomédecine en étant à leurs débuts en France, ce Blog s'efforce de conduire une réflexion sur le sujet, afin de représenter les divers points de vue. Ce journal en ligne ne sert aucun but diffamatoire.
Je cite le Dr.Martin Winckler, auteur de "C'est grave, Docteur ?", Editions de la Martinière, 2002, [p.21-22 et p.30]:
"A l'heure où j'écris, la plupart des facultés de médecine françaises ne pratiquent pas d'enseignement de psychologie aux futurs praticiens, ignorent l'influence de l'inconscient dans les manifestations et la perception de la maladie, passent sous silence la part de subjectivité de l'exercice médical et refusent d'aborder de front la place de la mort, du désir, du dégoût, de l'illusion sacerdotale et des croyances magiques : l'enseignement de la médecine considère la relation soignant-soigné comme secondaire comparée à la 'rigueur scientifique' dont doit faire preuve tout praticien.
De sorte que, confrontés à des personnes qui ne sont pas atteintes d'une maladie répertoriée mais qui se plaignent de sensations étranges, évoquent des diagnostics farfelus et leur font des demandes qui paraissent étrangères à leur formation (...), beaucoup de médecins s'interrogent : pourquoi ces gens qui n'ont rien (...) viennent-ils les voir ? Pour les embêter ? Pour les mettre en échec ? Pour pouvoir tirer au flanc et ne pas aller au boulot ? Ces interrogations et ces soupçons, les patients les perçoivent ou les devinent. Et ils ne supportent pas, alors qu'ils se sont mis à nu physiquement et affectivement, d'être considérés comme des enquiquineurs, des pervers ou des simulateurs !"
"La médecine moderne ne s'est pas encore affranchie de deux travers : la croyance excessive en une technologie de plus en plus calibrée et la suspicion quasi-systématique envers les patients dont le 'tableau clinique' n'entre pas dans les grilles établies".
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