Bien sûr que le "coma dépassé", terme original ou originel donné par les inventeurs mêmes de cet état de coma particulier (appelé maintenant mort encéphalique après s'être appelé longtemps mort cérébrale), n'est ni le locked in sydrom, ni un état végétatif chronique.
Toute l'argumentaiton de ceux qui vous ont répondu repose sur leur conviction (inscrite désormais dans la loi) que la mort encéphalique (le coma dépassé) est LA mort.
C'est contre cette supercherie manifeste que je me suis élevé. Il suffit de lire la réponse du Professeur Grandjbakhch (hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris) pour le comprendre très simplement : sans coeur mais avec des machines, le reste de l'organisme continue à fonctionner, donc on dit que la personne vit. Quelle est la raison scientifique pour ne pas appliquer exactement le même raisonnement au cerveau ? Or, avec un cerveau détruit mais grâce à des machine, l'organisme continue de fonctionner. Mais on dit que la personne est morte. Pourquoi ?
Mais pour permettre aux prélèvements de se faire ! Ce sont les mêmes qui définissent les règles, les appliquent et en profitent... (Savoir si les malades greffés en profitent est une autre question).
Donc des scientifiques au nom de l'avancée de la médecine ont défini un principe philosophique et théologique (l'essence de la personne est logée dans les cellules cérébrales) et on les croit parce qu'ils sont scientifiques. Si le procédé et le résultat ne sont pas une supercherie, qu'est-ce d'autre ?
Et si (je termine avec votre préoccupation initiale) les gens ne sont pas morts (cf. argumentation), qu'est-ce qui permet de dire qu'ils ne sentent rien ? Ce n'est pas parce qu'ils n'expriment rien qu'ils ne sentent rien.
Il y a certes d'autres questions soulevées par la transplantation (par exemple le problème de l'identité de la personne) qui sont abordées dans mon livre ainsi que beaucoup d'autres sur bien des sujets médicaux. Evidemment je ne vais pas le réécrire.
Agréez mes salutations distinguées.
Docteur Marc Andronikof
Auteur du livre co-écrit avec Jacqueline Dauxois : "Médecin aux Urgences", Editions du Rocher, 2005.
Résumé du livre :
« Pour la première fois dans l'histoire, grâce au développement prodigieux des sciences et des techniques, le chercheur intervient dans des domaines que les grandes civilisations ont toujours considérés comme sacrés: la vie, la mort et l'homme. Personne ne sait où s'arrêteront des réalisations qu'on croyait récemment encore appartenir à la science-fiction. Des exploits qui se dépassent constamment les uns les autres, et dont les médias se font régulièrement l'écho, s'imposent aux consciences qui les acceptent, s'adaptant aussi vite que progresse la technologie... Après avoir réalisé la plupart des miracles du Dieu de la Bible, les chercheurs se proposent de recommencer la création de l'homme. L'homme va créer un homme... Dans la Bible, le serpent invite Ève à manger le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, en promettant: "Vous serez comme Dieu". Être "comme Dieu" ne signifie pas grandir dans l'amour de Dieu; mais devenir des caricatures sataniques de Dieu, cesser d'être les enfants de Dieu pour devenir les esclaves de Satan. »
Ce livre d'entretiens entre Jacqueline Dauxois et Marc Andronikof, médecin urgentiste qui porte en lui toute la lumière de l'orthodoxie, bouscule utilement et salubrement le consensus mou sur les avancées indéfinies de la science et de la technique et sur les capacités de ces dernières à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés.
Refusant la facilité du politiquement correct au nom d'une foi chrétienne toute d'exigence, Marc Andronikof livre dans cet ouvrage ses réflexions et sa pratique de médecin sur des sujets aussi essentiels que l'euthanasie, la bioéthique ou l'acharnement thérapeutique.
Jacqueline Dauxois est chargée de cours à l'École centrale de Paris. Elle a été journaliste, notamment au Magazine littéraire, au Matin de Paris et au Quotidien de Paris... Elle est l'auteur de nombreux livres d'histoire et de romans, dont La Grande Pâque russe aux éditions du Rocher.
Marc Andronikof est chef de service des urgences de l'hôPital Antoine-Béclère de Clamart Il a publié sa thèse intitulée Transplantation d'organes et éthique chrétienne et a dirigé deux ouvrages collectifs: L'Oreille du logos et Hybris. Titanic XX. siècle aux éditions l'Âge d'Homme.
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