Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)


Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).

To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!


Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.


I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.

Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).

I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...

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Internet à très haut débit, késako ???

Ne jamais se plaindre que la mariée est trop belle ...

Au Royal China Restaurant d'Ipoh, Malaisie (petite ville située dans l'Etat de Perak) s'est déroulé le "wedding dinner" de mon frère et de son épouse chinoise (Cantonaise) ... Mon frère, cadre dirigeant très populaire au Processing Department de Mapa Malaysia, depuis des années  ... donc beaucoup d'invités à ce mariage célébré durant 3 jours ... C'est qu'en Malaisie cohabitent trois cultures : celle musulmane des Malais (majoritaires dans le pays), celle chinoise des Cantonais bouddhistes (qui ont tous appris le Mandarin écrit et oral à l'école, en plus du Malais, lui-même obligatoire pour toutes les communautés qui vivent en Malaisie car c'est la langue administrative officielle), celle des Indiens - dont certains (la majorité en fait) sont musulmans. En Inde du Nord, on mange du boeuf, on est musulman et on ne mange pas de cochon ... En Inde du Sud on ne mange surtout pas de boeuf (cf. les vaches sacrées) ... Imaginez le nombre de cérémonies, de menus et de repas à organiser si vous voulez inviter plus de 400 personnes à un mariage : une moitié de Chinois, une (petite) moitié de Malais, et des Indiens en tenue traditionnelle ... très conscients d'appartenir à une caste supérieure ... La mariée avait ... trois robes de mariée différentes ... sans compter les autres tenues ... A jolie femme jolies parures ...

Plutôt que de faire un discours en anglais qui n'aurait pas été compris par tout le monde, ou en Mandarin (pas toujours compris des Cantonais, surtout les anciennes générations), j'ai choisi de danser. La danse est un langage universel, un pont entre deux mondes qui ne parlent pas la même langue ... C'était amusant de voir tous ces Cantonais porter des T-Shirt de Monaco (mes parents sont Monégasques), tandis que ma mère elle-même portait des robes chinoises traditionnelles (la mère du marié est en quelque sorte la Reine mère durant les festivités, une VVVIP ...)

Mon cousin est venu de NY. Il est chargé d'investir, pour le compte de Tocqueville Finance, société de gestion de portefeuille, dans des sociétés d'avenir, où qu'elles se situent dans le monde. Je lui parle de la fibre optique, qui permet l'Internet à très haut débit ... Cela ne l'intéresse pas comme domaine d'investissement. Trop de monde, trop d'ententes des grands entre eux ...En clair, ce que mon cousin voit, c'est que les équipementiers qui fabriquent les équipements ne s'en sortent pas très bien ... Ils ne font pas assez de marge pour que le marché intéresse les investisseurs ... Pourquoi ne s'en sortent-ils pas très bien ? (C'est pire aux USA qu'en France, où on est un peu aidés par Free ...) Voilà qui n'intéresse pas mon cousin. Mais qui m'intéresse ... pour comprendre ce qu'est le très haut débit et ce qu'il peut offrir ...

Il y a les constructeurs, ceux qui fabriquent des équipements, du matériel, permettant de construire le réseau. Les équipementiers, ceux qui construisent le matériel, attirent peu les investisseur, car c'est un marché très concurrentiel. Il y a les opérateurs, comme Orange (France Telecom), qui opèrent les équipements et commercialisent les offres, et dont l'objectif est de vendre le plus cher possible un service basé sur des infrastructures déjà amorties, et donc d'investir le moins possible, voire, au besoin, comme ils l'ont fait dans le passé, essayer d'empêcher les concurrents (comme Free) d'investir pour fournir un service de meilleure qualité. Heureusement qu'on a Free en France ... Aux USA ils n'ont pas Free ... Moi, la e-Michu qui utilise l'ADSL à la maison, j'utilise un matériel déjà amorti qui, sans être obsolète, est juste banal. Un service de base. Dans ADSL, il y a a-symétrique. Cela veut dire que ce que je reçois par le net arrive plus vite que ce que j'envoie par le net. J'envoie beaucoup moins vite que je ne reçois. Le service est fait pour que j'envoie peu, et que je sois en position de demander. Je suis placée en situation de consommateur, et non de consomm'acteur. Je consomme l'info fabriquée par d'autres que moi, je ne peux pas fabriquer l'info. Le 1.0, c'est la bête société de consommation. On consomme sans réfléchir, en mode bourin. Or justement, les générations actuelles (et pas que les Bobos) tendent à vouloir sortir du modèle de la société de consommation des années 70 ... parce que le monde a changé ... L'ADSL (asymétrique), c'est de l'internet plus proche du 1.0 que du 2.0, car il n'y a pas symétrie, ou égalité, entre celui qui envoie et celui qui reçoit. L'ADSL appartiendrait au monde du 1.0 précisément à cause de cette asymétrie, tandis que le (très) haut débit, avec la fibre optique, appartiendrait au monde du 2.0 car il me mettrait, moi, la e-Michu, en position de fabriquer de l'information au même titre que j'en reçois. Envoyer un film en 1 mn, fabriquer de l'info multimédia et la diffuser facilement, rapidement et massivement, voilà ce que permet le 2.0. Cette technologie n'est pas un rêve irréaliste. Elle existe déjà. Mais n'est pas généralisée. Le très haut débit est disponible en Corée du Sud (et aussi un peu en Corée du Nord), à Pau en ce qui concerne la France (merci M. Jean-Michel Billaut) ... Le 2.0, facilitateur de démocratie, est peu présent dans le monde ... Les Facebook et autre Twitters ou Wikileaks seraient-ils là pour servir de béquille tant que le 2.0 (ou internet à très haut débit) n'est pas généralisé ?

Il n'y a jamais eu de tels investissements que ceux pour lutter contre le peer-to-peer ou 2.0. On parle là de sommes colossales ... Les lobbies ont réussi à faire passer des lois dans des démocraties, pour empêcher le peer-to-peer ... Le peer-to-peer, c'est le 2.0 où des individus échangent avec des individus. Le mode relationnel de la pyramide y est aboli. Il n'a plus cours. Tout le monde est situé sur le même plan : la e-Michu et le spécialiste ; Mr. Dupont et le grand chef à plumes, que celui-ci soit Enarque, Centralien, etc. Ces lobbies, en France, c'est l'Hadopi ; en Suède et aux USA ils portent un autre nom mais existent tout pareil ... On a créé des lois en France pour lutter spécifiquement contre le peer-to-peer, donc le 2.0. Le ministère de la Culture y est devenu le ministère de l'Industrie de la culture, non celui de la diffusion de la culture ... On est loin du 2.0, et de son outil, l'Internet à très haut débit , qui existe en France mais qui est loin d'être généralisé ...

Les idées exposées ici méritent d'être développées et documentées, ce sera fait (travail de longue haleine) dans le cadre de l'Atelier numérique version santé. Pour commencer je voudrais poser une question à M. Jean-Michel Billaut, le "pape de l'Internet" (dixit les médias), récemment récompensé par la République pour son rôle dans le développement de la communauté numérique en France (cérémonie le 28/04/2011), élu Personnalité numérique 2010 par l'Acsel, l'Association des Commerces et des Services en ligne, et, ah oui, j'oubliais, ancien conseiller auprès de Jacques Chirac pour les nouvelles technologies (j'en passe et des meilleures, comme son rôle de fondateur de l'Atelier Numérique à la BNP, non, pas Chirac, M. Billaut ...) : qu'est ce que l'Internet à très haut débit, qui remplacerait l'asymétrique par le symétrique (envoyer du contenu irait aussi vite que d'en recevoir) pourrait m'apporter à moi, la e-Michu, très concrètement ?

Je me dis, pour commencer, que je n'aurais plus besoin d'aller faire la queue au guichet de ma banque, le débit Agricole (ou le débit Lyonnais, je ne sais plus très bien, je les confonds un peu, allez savoir pourquoi) ... Une banque 2.0, ce serait quoi ? Un centre commercial 2.0, késako ??? Ou une agence de voyages 2.0 ? Voici quelques-unes des questions que je me pose, en tant que e-Michu gauloise, les deux pieds ancrés dans le 1.0, c'est-à-dire le monde de l'ADSL, ce que les gens appellent (à tort) celui de l'Internet à haut débit, alors que ce terme devrait être réservé à la fibre optique qui permet l'internet à haut débit façon 2.0 ... Du coup, pour qu'il n'y ait pas confusion, je parle d'ADSL- internet à haut débit (l'Internet façon 1.0) d'un côté et de l'Internet à très haut débit de l'autre (le monde 2.0 de la fibre optique) ... Pour simplifier on pourrait parler de l'Internet asymétrique (ADSL) et de l'Internet symétrique (la fibre optique) ...

Qu'est-ce qui est le plus important pour le citoyen lambda ? Pouvoir recevoir l'information plus vite qu'il ne l'envoie, ou pouvoir envoyer l'information aussi vite qu'il la reçoit ? Question anodine en apparence, simple coupage de cheveux en quatre, par une Gauloise qui se plaint que la mariée chinoise est trop belle ... Ce Post me fait réaliser à quel point cette question est au coeur des enjeux de la démocratie dans notre société ... Je crois que je commence tout juste à comprendre, et j'avoue que cela me fait peur ...

L'Internet à très haut débit dans la santé : produit de première nécessité ou produit de luxe ?

" (...) [l]e très haut débit change beaucoup de choses ... Par exemple, pour la prise en charge des patients urgents : si le Samu avait un centre d'appel visiophonique du type téléprésence ...  avec un médecin, combien de patients pourraient éviter l'amputation d'une jambe ou d'une demi-jambe - amputation nécessaire suite à une prise en charge tardive : l'ambulance qui erre d'hôpital en hôpital, parce qu'un coup le bloc n'est pas libre, l'autre coup il n'est pas équipé pour le genre d'opération qu'il convient d'effectuer de manière urgente, ou encore il se produit une "erreur de tri" lors de l'appel téléphonique initial, émanant d'un patient en détresse ou de proches inquiets, qui "tombent" sur un médecin estimant que, d'après ce qui lui est décrit au téléphone, il n'y a pas urgence ? Voire, il se produit un malheureux cumul de plusieurs cas de figure ..." (M. Jean-Michel Billaut, 03/05/2011)

L'organisation du système de soins en mode 1.0 devrait tendre vers le 2.0 ... Il reste du boulot ... En attendant, la défiance envers le système grandit : prise en charge hospitalière, soins en hôpital ou en clinique, médicaments : la e-Michu comprend bien qu'il y a un malaise, et pas que chez les Gaulois (lire) ... "Dans le système actuel, on estime qu'il n'est pas prioritaire qu'un jeune retraité garde sa jambe s'il fait un anévrisme de l'artère poplitée ... S'il n'est pas pris en charge à temps, et si, du coup, l'amputation de la jambe est devenue nécessaire, pour se défendre, le système, pour peu qu'on l'attaque, dira que le patient amputé n'avait qu'à moins fumer, moins travailler en mode sédentaire, faire plus de sport et veiller sur son alimentation", me disait en janvier 2011 un responsable du service des urgences d'un hôpital public de la région parisienne ... 

Un SAMU 2.0, pour quoi faire ?

A Kuala Lumpur, petite réunion informelle entre des investisseurs new-yorkais, un cadre dirigeant d'un service informatique dans une grande banque européenne (mon mari), un grand patron chinois et le patron de mon frère, également chinois, responsable des finances à Mapa Malaisie ... Nous parlons de l'organisation du système de santé en France, et en particulier de la prise en charge de patients urgents. Pour commencer, je demande comment marche la transplantation rénale ici (en Malaisie) ... Pas très fort ... Le beau-frère de mon frère est obligé de faire trois fois par semaine en voiture le trajet d'Ipoh (ville de Malaisie, Etat de Perak) à Kuala Lumpur (5 heures aller-retour aux heures de pointe, où bouchons ++++), pour permettre à son père d'être dialysé. Les reins de son père fonctionnent très mal, il est en insuffisance rénale sévère à 62 ans. Ici nous sommes en pays musulmans, même si ce sont les Chinois non musulmans qui portent l'économie (plutôt en très bonne santé) du pays ... Et dans le Coran, il est écrit que l'on doit être enterré entier. Quant aux Chinois bouddhistes, la transplantation d'organes ne les séduit pas non plus à 100 pour 100 : la réincarnation, le lien avec les ancêtres, ... En théorie, c'est généreux, le don d'organes, il s'agit de sauver des vies, de permettre à autrui d'échapper à la dialyse. En pratique, je vois bien la greffe ne prend pas ici (c'est le cas de le dire) en ce qui concerne le système du don d'organes anonyme et gratuit comme on le connaît en Europe et dans les pays anglo-saxons ...

Nous en venons ensuite aux services des urgences engorgés en France, à un SAMU dont l'organisation connaît des failles : les médecins chargés de trier les patients ne sont pas infaillibles : comment juger, sur un simple coup de fil, s'il y a urgence ou pas ?? "Je ne comprends pas", dit le patron de mon frère : "Tout le monde a un iPhone ou un téléphone Androïd" ... Ah oui, il veut dire que sur le dernier modèle de l'iPhone d'Apple (l'iPhone 4), il y a tout ce qu'il faut pour faire une visioconférence. Idem avec le smart phone de chez Google, l'Androïd ... Sans compter tous ces grands-parents qui voient leurs petits-enfants sur Skype, en visio ... C'est devenu banal. Alors, toute cette belle technologie, on s'en sert pour se faire des "coucou", voir sa petite copine et lui donner RV au resto ou au ciné, dans des contextes de loisir donc, et dès que les choses sont sérieuses, on ne peut pas se servir de son iPhone ou de son Google Phone pour éviter de mourir d'une crise cardiaque, ou d'être amputé de la jambe parce qu'on n'aura pas été pris en charge à temps suite à un anévrisme de l'artère poplitée ? Il y a quelque chose qui cloche ... "Oui mais ...", m'objecte-t-on, "Google et Apple sont concurrents" ... Le SAMU ne va pas payer pour s'équiper avec les deux (à la pointe du progrès en matière de smart phone) ... Et si un patient meurt d'une crise cardiaque parce qu'il a acheté le mauvais téléphone, étant donné que le SAMU aurait été équipé par Google et non par Apple (jugé trop cher) ? Et pourquoi donc le SAMU ne veut-il pas de Skype ? C'est gratuit. Les médecins urgentistes hospitaliers (hôpital public) disent volontiers que tout le monde n'est pas équipé en matière d'informatique dernier cri, et qu'en faire un critère de discrimination pour la prise en charge aux urgences serait injuste, contraire à la déontologie la plus élémentaire. Autrement dit, le SAMU devrait en rester au 1.0, dans un monde où nous vivons (les soignants dans leur vie privée aussi) en 2.0 ? ... Et si le SAMU allait voir Google et Apple en leur expliquant le besoin, et en leur disant qu'ils doivent trouver une solution sans se faire concurrence, il y a un marché à la clé et une mission de santé publique ? Ce n'est pas dans les moeurs, il y a un obstacle culturel. Faut-il un consultant spécialiste de l'innovation et de la créativité en entreprise internationale, comme Luc de Brabandère, fondateur du Boston Consulting Group, pour se pencher sur le problème ? Il me semble qu'accompagner le changement des mentalités, c'est une mission (si ce n'est la mission principale) de l'Atelier numérique version santé que M. Jean-Michel Billaut et moi-même voulons créer ... Justement avec l'aide des Google, IBM monde, Apple, Microsoft et autres fabricants de logiciels ... 

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