Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)


Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).

To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!


Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.


I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.

Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).

I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...

Audio files on this blog are Windows files ; if you have a Mac, you might want to use VLC (http://www.videolan.org) to read them.

Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).


Un médecin à la tête de la e-santé 2.0 ?

Suite du Post Bienvenue : petit Post à l'attention du Professeur Bernard Debré, médecin-député UMP :

Voici quelque temps que M. Jean-Michel Billaut parle de fonder un Atelier numérique version santé (il a déjà fondé l'Atelier numérique BNP ...)

Quelques considérations sur cet atelier e-santé (ici) ... Une petite trentaine de Posts, tout de même ...

Parfois il suffit de faire un peu de transversal ...

Hier, Monsieur Jean-Michel Billaut écrivait ceci. Ce midi, sur Facebook, Monsieur Bernard Debré écrivait ceci.

Je mets les deux en contact ... Réaction de M. Billaut

"Monsieur Bernard Debré pourrait-il prendre la tête de la e-santé à la sauce 2.0 ?"

Eh bien, il n'y a qu'à le lui demander ... Professeur Debré, voudriez-vous prendre la tête de la e-santé à la sauce 2.0 ?

... Et à attendre sa réponse ...

"Anne, soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?" ...

(Photo réalisée à l'aide de l'Appli pour iPhone "Purikura" - signifie Photomaton en japonais ...)


N'oublions pas qu'un politique travaille uniquement en vue des élections (c'est le système politique 1.0 qui veut cela) ... Alors, un médecin-député entre deux élections aura-t-il le temps de ... faire de la e-santé à la sauce 2.0 ?

"Anne, soeur Anne, ne vois-tu rien venir ?" ...

Silence radio ...

"Anne, soeur Anne ..."
Rien de bien nouveau sous le soleil 1.0 ... En revanche, à l'étage 2.0, cela déménage ... M. Jean-Michel Billaut vient de m'écrire :

"Viens de terminer une interview avec Uwe Diegel (tensiomètre ipad avec Apple pour commencer - d'autres trucs arrivent) ... Apple devrait annoncer son 'cloud' d'ici peu ... avec très probablement une plateforme e-santé mondiale ..."

Quand on voit l'organisation du système de santé 1.0, on se dit qu'une plateforme e-santé mondiale (sauce 2.0) pourrait être fort utile ...

Professeur Bernard Debré, qu'en pensez-vous ? ...

Médecins, pharmaciens, ingénieurs biotech et labos : le gai business

Buzz for bio a posté le message suivant sur LinkedIn :


Sujet : recherche intervenant pharma ou dermo-cosméto

"Bonjour,

Y-a-t-il parmi vous une personne qui pourrait intervenir au nom d'une pharma dans la partie scientifique (après midi du 28 septembre 2011) de notre B4B-Connection l'Analytique en Chimie Biologie Santé, les grands enjeux de la sous-traitance analytique au service de la Santé : du full-service aux spécialités.

Nous cherchons une, voire deux pharmas qui pourraient faire une conférence (20 minutes + 10 minutes de questions) sur la manière dont elle traite la question de la tendance forte de l'externalisation de services qui s'inscrit dans une démarche globale d''open innovation' de l'industrie pharmaceutique qui souhaite gagner en compétitivité en s'appuyant sur des compétences externes ?

Nous avons déjà l'accord de Johnson et Johnson mais j'aimerais que d'autres interviennent également !

Cette personne serait invitée également à participer à nos deux jours de congrès. La porte est grande ouverte !

Si ce n'est pas cas, merci de faire passer et/ou de m'indiquer qui serait le plus à même de traiter cette question dans votre entourage professionnel.

Toutes les infos sur http://www.buzz4bio.com/lanalytique-en-chimie-biologie-sante--rouen-28-et-29-septembre-2011.

Grand merci à vous pour votre contribution au succès de nos événements que nous voulons les plus proches des besoins des acteurs pharma et biotech !

NB : les participants de nos B4B-Connections, étant donnée la manière dont nous organisons ces rencontres dans la convivialité, 'n'agressent' pas les pharmas...Il a même été noté à plusieurs reprise une réelle bienveillance et véritable détente entre les participants ;-)"

Frédérique
06 22 65 60 01
frederique.lentiez@buzz4bio.com

Bienvenue ...






M. Jean-Michel Billaut

et

Catherine Coste (auteure du blog "éthique et transplantation d'organes")

râlant après l'organisation moyenâgeuse de notre système de santé ...

(Photos réalisées avec l'appli pour iPhone "Purikura")

Après "Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure", l'équilibre façon "vintage" ...

Après "Jean-qui-rit et Jean-qui-pleure", l'équilibre façon "vintage" ...

Photomaton à la japonaise ("Purikura") réalisée avec l'application pour iPhone ... du même nom : "Purikura" - made in Nine Software, société créée par d'anciens ingénieurs de chez Dassault Systèmes, 3DS, des Français basés au Japon, plus exactement à Tokyo ...

L'éclairage n'est pas très bon, mais ce n'est pas la faute de l'appli : mon mari s'est amusé à me photographier ce matin (au lever du lit, dans le gaz) muni de MON iPhone, il m'attendait en embuscade dans la cuisine à 7h25 ... Pour essayer l'appli "Purikura" ... Allez, c'est pour la bonne cause ...

Jean qui rit ...

L'atelier e-santé monde ...

Ce genre de "photomaton" à la japonaise s'appelle "Purikura". Il y a une appli pour iPhone de ce nom ... C'est cette appli que j'ai utilisé pour le Post "Jean qui rit ... et Jean qui pleure ..."

Jean qui pleure ...

L'éthique et les transplantations d'organes ...

Thanks God it's Friday! Commuting to Malaysia from France ...

Déjeuner entre amis dans un des nombreux stalls d'Ipoh, Malaisie, la semaine dernière ...

Voici la facture ... 27 EUR pour cinq, repas de roi avec soupe de poisson et jus de noix de coco fraîche (six plats en tout) ...

Qui a dit que la restauration était chère en France ? En Malaisie, les restos sont légions, délicieux, de bonne qualité et pas cher ... Les gens ne cuisinent chez eux qu'occasionnellement, ils vont manger dans les stalls (variété de plats à l'infini) ...

En Malaisie, les éditeurs font fortune avec les livres de self-help ou de self-improvement (business) ; en France, ils bouclent tout juste leurs fins de mois en vendant des livres de recettes de cuisine (le seul truc qui marche vraiment dans l'édition en ce moment, avec les polars, paraît-il ...)


Paris, table dans ma cuisine. Vivement le tea time avec les amis ...

Hier, en cours de chinois (à Rueil-Malmaison, les cours de chinois sont subventionnés par la Mairie, une chance !), la prof a annoncé des cours de cuisine en juin ... I can't wait ... Il y a une dizaine de jours, j'assistais à des cours de cuisine à Ipoh ... Les "élèves" (des épouses ne travaillant pas) ne parlaient que de leurs domestiques ... Un vrai show off sauce hype ... Cela m'est un peu resté sur l'estomac ...

Connaissez-vous Raymond Merle from Meylan and Paris ?

Un personnage intéressant, rencontré lors des Journées de l'Agence de la biomédecine les 23 et 24 mai 2011 : Raymond Merle, président fondateur de l'Association Prévoyance Santé

http://aps-sante.fr/index-famille-345-cat-aps-lng-FRANCAIS.html
merle.raymond@wanadoo.fr
06 89 84 05 35

Deux fois greffé des reins, les assurances lui ont rendu la vie impossible à coup de suprimes "bigger than life" ... Ce chef d'entreprise juriste et comptable s'est fâché tout rouge, a rassemblé ses avocats, ensemble ils ont mis le paquet et ont gagné contre les assureurs. Depuis, il a fondé l'APS Santé, où il y a même un service formation : des patients rôdés forment des professionnels de santé hospitaliers qui travaillent dans la greffe ...

M. Merle a aussi fondé Trans-Forme
http://www.trans-forme.org/

En espérant que M. Jean-Michel Billaut va l'interviewer pour son Billautshow ...

# spoiler : Google is my boss

Petit Post sur John Perry Barlow, co-fondateur de l'Electronic Frontier Foundation (EFF), une ONG qui vise à défendre la liberté d'expression sur Internet ...

Qui peut être propriétaire du droit d'expression en démocratie ? Chaque être humain a le droit de savoir et de s'exprimer, l'espèce humaine est seule à décider de ce droit, et non des institutions 1.0,dépassées, c'est cela le 2.0 ... Cela se passait lors de l'e-G8 à Deauville, le 25/05/2011. Point de crispation de cet e-G8 : le droit d'auteur ...

Dans l'article de Wilipédia sur l'Electronic Frontier Foundation, on trouve une liste de brevets que l'EFF estime nuisible au développement et à l'usage public (lire). A cette liste, il faudrait ajouter les brevets déposés par Intuitive Surgical Inc., la société californienne qui fabrique et commercialise le système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM. Opérer en mini-invasif : pas de large cicatrice, moins de douleur, séjour à l'hôpital écourté, sans compter les inestimables avantages pour le chirurgien qui opère : plus d'ergonomie, plus de sécurité dans la procédure chirurgicale, etc, etc. La liste des avantages est longue ... Pourtant, le système coûte très cher : près d'un million et demi d'Euros pièce (ajouter les trainings pour les équipes chirurgicales, plusieurs trainings pour chaque spécialité chirurgicale, les instruments ...)

Bien des chirurgiens français rêvent d'être équipés d'un tel système pour opérer leurs patients. Mais voilà, Intuitive a le monopole du marché, tout est verrouillé par des brevets, il faudra encore attendre quelques années (4 ou 5 ans probablement) avant que les brevets tombent dans le domaine public et que la concurrence booste un peu ces Californiens qui s'endorment sur leurs lauriers, ne se réveillent que pour surveiller le cours de leurs actions (il se porte très bien, merci) ... Les chirurgiens européens enragent ... Avec le credit crunch, envolés les espoirs de bien des hôpitaux et cliniques britanniques de bénéficier bientôt d'une telle technologie de pointe. Il y a quelques happy few en Europe ... La seule question que me posent les chirurgiens que je vois lors des congrès (avant-hier encore, à Paris), c'est : "Quand est-ce qu'Intuitive va baisser ses prix ?" (c'est tout juste s'ils me disent bonjour avant de me poser cette question. Je les comprends ...). Ces brevets font que l'Europe, comme d'hab, récupère les miettes du marché américain (et asiatique ?) ... 1. 344 systèmes vendus aux USA ; 330 en Europe, 166 dans le reste du monde (chiffres au 31/03/2011) ...

Messieurs les chirurgiens, je pense que vous ne serez pas en désaccord avec ce que dit Mister Barlow ici :

Le "business plan" de la transplantation d'organes expliqué aux Google Démocrates

Tout d'abord, permettez-moi de vous présenter un polar technologique paru en mars 2011 aux Editions Naïve : petite revue de presse :

Google Démocratie

"Une mine d'or pour le citoyen numérique (...)" (L'Express, 04/2011)
"Transhumanistes versus Luddistes" (Jean-Michel- Billaut, fondateur de l'Atelier Numérique BNP, 05/2011)

Présentation de l'éditeur

"2018. L'Europe, pénalisée par ses lois bioéthiques, est ruinée par une crise économique sans précédent. L'Etat providence est en faillite. Aux Etats-Unis et en Chine, la croissance est boostée par la science, qui enfonce toutes les barrières morales. Les femmes programment l'ADN de leurs futurs bébés, la génétique rend l'immortalité possible, l'humain 2.0 est sur des rails... Tout commence le jour où, à grand renfort de théâtralisation médiatique, le fondateur de Google annonce l'avènement proche de la 'singularité' : l'Intelligence Artificielle a tant appris de nous qu'elle devient sensible! (...) "

La guerre entre Bioconservateurs et Transhumanistes fait rage ...  Petit exemple, non tiré du livre : les bioconservateurs (ou Luddistes), ce sont ces médecins et autres spécialistes autorisés du Comité Consultatif National d'Ethique - le comité de bioéthique de l'Elysée - pour qui "prendre des bouts d'homme pour soigner des hommes, c'est bien ; implanter des machines dans l'homme, c'est mal". Autrement dit : vive la transplantation d'organes, à bas les alternatives (devices ou machines sauce 2.0) ...

Biographie des auteurs

"Laurent Alexandre est médecin. Président de DNA Vision, il est un expert des nouvelles technologies médicales. David Angevin est romancier et journaliste. Spécialiste des Etats-Unis, il est fasciné par la loi de Moore et ses conséquences." (Source : "Google Démocratie" sur Amazon).

"Les progrès technologiques sont tels qu'entre 'upload' de la conscience et création de clones personnels, maladie et vieillesse ne sont plus que des bugs à corriger. Rien d'impossible. Le monde de Google démocratie, le polar technologique de Laurent Alexandre et David Angevin, est divisé entre 'transhumanistes' et 'bioconservateurs'. Les Etats-Unis et la Chine, frères ennemis, mènent le camp transhumaniste pour lequel le vieil humain doit laisser la place à l'homme 2.0. Le Vieux Continent, le monde arabe, l'Afrique, sont dominés par des structures bioconservatrices qui s'acharnent, quelquefois par les moyens les plus violents, à défendre l'homme contre la machine. Tandis que le G2 prospère, le retard technologique a entraîné la misère de l'autre côté du monde, et les populations grondent. Les deux camps livrent leur dernière bataille, entre grandes manoeuvres, basses besognes et retournements surprenants. Polar amer, à l'implacable issue, ce livre est pourtant émaillé de scènes humoristiques vertigineuses, comme celle où un vieux milliardaire transhumaniste exhibe devant Sergey Brin son clone d'Elvis Presley enfant, aussi abîmé à quatre ans que l'était le vrai à 40.

Peser Google à l'aune politique, c'est la suggestion que nous fait Google démocratie, dont le titre juxtapose ces deux entités que rien ne lie, mais que rien n'oppose non plus à priori. Un écho aux analyses de l'auteur de science-fiction William Gibson, pénétrant observateur des réalités contemporaines, pour qui 'Google se constitue de nous, de nos esprits humains et de leur créations, comme un récif corallien'. Google humain." (L'Express)

J'aimerais expliquer au monde du 2.0 le Business Plan de la transplantation d'organes.

Vous savez que pour faire l'amour à un homme, une femme a besoin d'en être amoureuse au préalable, tandis qu'un homme a besoin de faire l'amour à une femme pour en tomber amoureux ensuite (ou non :-)
Appliquons ceci à Madame Industrie et à Monsieur Laboratoire Pharmaceutique. Pour savoir qu'il existe un marché potentiel (un coeur à prendre), Madame Industrie a besoin de connaître l'existence de ce marché, ou de ce coeur. Mais voilà : Monsieur Laboratoire Pharmaceutique balade Madame Industrie (il se met aux abonnés absents) pour pouvoir butiner le miel de la transplantation d'organes tout son soûl ... Les immunosuppresseurs, voilà le miel. Jeu vexatoire entre Monsieur et Madame ...

Deux exemples, façon "Mars et Vénus au travail", voire "Mars et Vénus sous la couette" (y a du boulot)  :

1.) L'assistance circulatoire mécanique pour assister un coeur défaillant, rendant la transplantation cardiaque caduque : les chirurgiens transplanteurs honnêtes vous confirmeront le lobbying des laboratoires pharmaceutiques dans la greffe, cardiaque notamment - au détriment de l'assistance circulatorie mécanique, car avec cette machine qui existe et est opérationnelle depuis 2004, il n'y a plus besoin d'immunosuppresseurs car il n'y a plus besoin de greffe. C'est que la transplantation cardiaque constitue La tête de gondole dans l'hyperrmarché du Don. Demander un coeur, c'est plus sexy que de demander un rein. Or quelque 340 coeurs ont été prélevés en 2010, tandis que le vrai marché, c'est ... le rein ... 15.000 patients en attente de greffe en France, les 2/3 attendent un rein ... Pour avoir des reins, le marketing social du Don (le discours public sur le don d'organes) se sert du coeur. Monsieur n'est pas très fair play avec Madame. Premier jeu vexatoire entre Monsieur et Madame. Au fait, saviez-vous que le donneur d'organes dit "mort" ... n'est pas mort ? Un peu de bon sens, voyons : les organes d'un mort ne soignent personne ... Le donneur d'organes est mort sur le plan légal ; sur le plan physiologique, son décès interviendra au bloc, lors du prélèvement de ses organes vitaux. Vous ne le saviez pas ? Les labos pharmaceutiques fabricants d'immunosuppresseurs constituent un lobby efficace, here's a nice piece of advice : ne les sous-estimez pas ... Savez-vous combien de personnes ces labos emploient en France et en Suisse ?

2.) Le sang de cordon ombilical : depuis 30 ans, rien ne bouge ! Ou à peine ! On continue à considérer que la greffe de moelle osseuse est la solution pour guérir certaines formes de leucémie. Pourtant, le don de moelle osseuse est douloureux et nécessite une hospitalisation, avec anesthésie. On manque de donneurs. Le sang du cordon ombilical, véritable boîte à outils pour réparer des organes, du sang et de la peau, peut être prélevé après chaque naissance, une fois coupé le cordon ombilical. Il peut remplacer la moelle osseuse pour guérir certaines formes de leucémie. Don totalement indolore, zéro problème d'éthique. Vous avez vu le nombre de bébés qui naissent chaque année en France ? Pourtant, le marché de la moelle osseuse n'est pas prêt à céder ses parts ... Second jeu vexatoire entre Monsieur et Madame. En ce qui concerne les banques de sang de cordon en France, nous sommes ridiculement en retard ... Tenez, aujourd'hui encore (26/05/2011), on lit dans le Quotidien du Médecin : "Banques de sang de cordon ombilical : une bataille public-privé" : il est dit que pour l'association Cord Blood Europe, créée en janvier 2009 par sept grandes entreprises de stockage des cellules souches de divers pays d’Europe, c'est galère ... C'est qu'il faut rattraper trente années d'inertie ... Ce n'est pas le Professeur Eliane Gluckman, pionnière de la greffe de sang de cordon, qui dira le contraire. Le don doit être anonyme et gratuit, tout doit être payé par l'Etat ("La France est un pays communiste qui s'ignore", merci Jacques Attali) ... Comme l'Etat n'a plus de sous, les banques ouvrent au compte-gouttes ... Rassurez-vous, aux USA et en Asie, elles ont ouvert depuis longtemps, les banques.

Le discours public sur le don d'organes et de moelle osseuse (France ADOT) est financé par les labos pharmaceutiques. Pourquoi le discours public ne parle-t-il jamais de sang de cordon ou d'alternative à la greffe cardiaque ? Je crois que vous allez pouvoir répondre à la question tout seul comme un grand ...

Les bioconservateurs, ou spécialistes de bioéthique appartenant aux institutions françaises, vont-il empêcher les recherches sur la chirurgie qui permet de faire des implants en neurologie (façon oreillette type "bluetooth"), afin de relier notre cerveau à un ordinateur ? La chirurgie 2.0 de demain (qui a déjà commencé) gêne les institutionnels en France ... Ce serait la chirurgie d'aujourd'hui, à condition de le vouloir ... Va-t-on assister à une bataille entre labos pharmaceutiques et industrie ? "Mars et Vénus en 2.0", un livre à écrire ?  En attendant, vais me plonger dans Google Démocratie ...

Quand les médecins généralistes 2.0 accouchent ...

Le blog que je lis le plus souvent est celui d'une jeune femme médecin généraliste, qui va sur ses 30 ans. Vous la connaissez sûrement, cherchez bien. Allez, un indice : quand elle était petite elle voulait faire dresseuse d'ours, ou, juste après, médecin ... Moi qui suis une e-Michu qui fait de l'éthique, j'ai un truc spécial avec ce boulot de dresseuse d'ours ... alors avec ce blog je me régale. Ok vous resituez l'affaire, d'autant que la pauvrette s'est fait braquer en mars 2011, nous parlons bien du blog : "Juste après dresseuse d'ours".

GP* Gossip :
Eh bien j'ai appris en novembre 2010 que la jeune dame était enceinte ...
Sugoi nouvelle ! De tout coeur je la félicite ... et lui promets d'aller voir le bébé ... et comment !
(* GP : general practitioner abrégé en GP, l'équivalent anglo-saxon du généraliste.)

Dresseuse d'ours Gossip :

#Rrr : lundi 23 mai, aux Journées de l'Agence de la biomédecine, devant une assemblée de coordinateurs des transplantations, je fais part de ma surprise : à Monaco - et c'est le Prince Albert lui-même qui me l'a confirmé, il n'y a aucun prélèvement d'organes effectué. Aucune greffe non plus. Raison officielle de cet état de fait, telle qu'elle m'a été donnée en novembre 2010 lors de cet interview avec Al(bert de Monaco) : la religion catholique est inscrite dans la constitution monégasque. Elle (la religion catho) ne permet pas le démembrement du corps ... J'ajoute que cette info est tout  fait surprenante et mériterait d'être connue du grand public : finalement, pour les religions, le don d'organes, cela a l'air d'être une sacrée question ! Presque plus surprenant pour moi : ce fut l'occasion d'apprendre que le Vatican et que la Principauté de Monaco jetaient de temps à autre un oeil sur mon blog !! Bon, mais revenons sur terre. Réponse de l'ami Dr. Patrick Jambou, Coordination Hospitalière des prélèvements d'organes et de tissus à ... Nice : rien ne se fait à Monaco, tout se fait sur Nice où il y a un grand centre de prélèvements - ah bon, sur le site de l'Agence de la Biomédecine, ce sont quatre centres qui sont indiqués, sauf que sur la version récente, je ne vois même plus de centre de prélèvement sur Nice, faudra que je demande pourquoi, enfin en tout cas cela vient de m'être confirmé, il y a bien des prélèvements d'organes qui se font sur Nice ... Mais le plus beau reste à venir : toujours d'après le Dr. Jambou, Monaco c'est tout petit ! "Y a pas de cas de mort encéphalique sur Monaco, tout simplement, c'est trop petit !"

Je sais bien que les cas de mort encéphalique (ME) sont rares (1 pour cent du nombre total des décès), mais tout de même !  Mes parents habitent à un doigt de Monaco, tous leurs amis sont Monégasques ou Italiens. Des cas de mort encéphalique sur Monaco, ils en ont entendu parler (ils connaissent tous les propriétaires des labos pharmaceutiques monégasques et du Nord de l'Italie, très bonne source d'info, mes parents retraités). J'ai donc un sugoi scoop grâce à l'ami Jambou : la ME, telle ce nuage de Tchernobyl, a fait demi-tour à la frontière monégasque !! Gageons que le père de mon bébé (grossesse tardive, ai 40 ans passés) va se jeter sur le "scoop" (cf. image). Grossesse tardive, grossesse à risque, je sais, je sais ...

Je dédie ce Post au Professeur Philippe Even :

Toujours lors de ces Journées à l'Agence de la biomédecine, j'ai assisté hier, 24/05/2011, à une sympathique session de formation sur Cristal ... Cristal est l'outil informatique, géré par l'Agence de la biomédecine, permettant de recenser tous les potentiels décès de cause neurologique. On intervient donc en amont du décès pour ce recensement. Le but est d'enregistrer dans cette base de données un maximum de gens, dans tous les services hospitaliers, qui vont probablement mourir d'un problème neurologique. Bien sûr dans chaque hôpital, les décès ayant une cause neurologique ne surviennent pas dans tous les services hospitaliers, ils sont répartis dans quelques services (cela varie d'un hôpital à l'autre, selon la taille et l'organisation). Voilà qui simplifie la tâche des collaborateurs de Cristal. On recense donc des potentiels donneurs parmi des cas critiques (les potentiels décès de cause neurologique en réanimation neuro-chirurgicale, aux urgences, etc. : tout cela doit être rentré dans Cristal), à leur insu et surtout à celui de leurs proches - ce que, petit détail, la CNIL interdit ... il faut donc arriver à contourner cette interdiction pour recenser les gens à leur insu dans ce logiciel qui, heureusement, ne distribue pas d'étoiles jaunes en fracassant les vitrines des librairies (Le Cherche-Midi !) la nuit ... Comment le logiciel contourne-t-il cette interdiction ? Le petit personnel (ne vous fâchez pas, Mesdames et Mesdemoiselles les infirmières coordinatrices) saisit à deux reprises les noms des patients et quelques autres données ... "Pourquoi à deux reprises ? N'y aurait-il pas moyen d'améliorer l'ergonomie du système ?", demande une employée futée. "Eh bien non ...", répond le Docteur qui anime la session de formation. Il précise : "... car un des deux écrans s'efface, vu que la CNIL ne nous donne pas le droit d'enregistrer ces données ...Donc sur le premier écran, dès que vous avez fini de rentrer le nom et les données du patient, l'écran s'efface. Vous retrouvez ces données ensuite, sur un second écran ..." Saluez la e-bidouille ! Vais passer mon enregistrement de cette sympathique session à Apple, IBM Worldwide et autres géants du 2.0 ... Les vendeurs de logiciels adorent ce genre d'anecdote, je leur en ai déjà fourni plus d'une ... Plus humblement, vous avouerais que je suis sortie de cette session de 2 heures où j'ai filmé, enregistré et photographié à tout va (reportage à venir) avec l'estomac un brin de traviol ... Entre parenthèses, désolée, cela va vous choquer, mais cela m'a fait penser à mon petit tour il y a 10 jours sur un marché chinois à Ipoh, ville de la Malaisie (située entre la Thaïlande et l'Indonésie), dans l'Etat de Perak (voir mon photos-reportage). Ce matin j'explique la chose (Cristal, pas le marché chinois) à un médecin urgentiste que je connais bien. Il me parle d'abus ...

J'imagine un peu la mère qui veille sa fille en réa neurochirurgicale, la pauvre fille intubée, tout en se demandant si elle va y passer ... Pendant ce temps, les petites fées (à l'insu de la mère et de la fille) saisissent le nom et les données de ladite fille dans Cristal, et l'on songe déjà, dans l'arrière-boutique, à aller réclamer des organes. Encore patient, déjà e-donneur ? Les fées n'ont pas la vie facile ... Souvent, paraît-il, c'est le médecin du potentiel donneur qui mène, seul, l'entretien avec les familles confrontées à la question du don d'organes ...

 Abus ? Ceux qui vont casser ces abus, ce sont les géants du 2.0 ... pas les curés (éthiciens universitaires totalement inconnus du grand public) et autres Bisounours (Carebears en anglais - quand je vous disais que j'ai un truc avec les ours ...), encore moins les labos pharmaceutiques fabricants d'immunosuppresseurs, ces médicaments que les greffés doivent prendre à vie ...

Hier ai parlé avec quelques greffés de ce projet de livre : "Les effets du don d'organes. Recueil de témoignages, enquête de terrain mars 2005 - mars 2011". Certains m'ont dit avoir été choqués par les campagnes de France ADOT, qu'ils trouvent trop racoleuses ... Notamment un monsieur greffé des cornées, que j'ai trouvé très touchant ... "D'avoir recouvré la vue m'a ouvert les yeux sur le fonctionnement du monde ... J'aurais des choses à dire, mais personne ne m'écoute ..." Si, moi. Lui ai promis un chapitre dans le livre-enquête de terrain.

Dans mes mails, un nouveau site d'e-santé (encore un) :
==> https://www.avado.com/

Les gens vont prendre en main leur santé, vue la pauvre organisation du système de santé. Ce ne sont pas les institutions qui vont récupérer ce marché, au contraire, elles le perdent ... Suis donc très occupée avec le projet d'Atelier numérique version santé. J'espère que dans le domaine de la santé numérique, la France ne va pas récupérer (comme d'hab) les miettes des marchés américain et asiatique ... Quand je dis que je vis une partie de l'année en Malaisie, certains Français (éduqués, on parle de toubibs, hein, pas d'une e-Michu comme moi) me disent : "Ah, ce doit être moins bien qu'en France, l'économie, là-bas ...". J'ai immanquablement envie de leur dire que si on compare l'économie des deux pays, celle où les singes grimpent aux arbres n'est sans doute pas celle qu'on croit ... En Malaisie, les jeunes ont du boulot. On n'est pas dans une économie où 40 pour cent des jeunes sont au chômage (malaise) ... A ces toubibs qui travaillent en silo, formant un drôle de tandem sauce Barakuda  / labo pharmaceutique fabricant d'immunosuppresseurs - Carebears / médecins et chirurgiens transplanteurs Bisounours, j'ai bien envie d'expliquer qu'on entre dans une nouvelle ère : depuis les années 1980, et jusqu'à récemment, les labos pharmaceutiques étaient les seuls sur le marché de la médecine de remplacement (transplantation d'organes) ... Eh bien c'est fini ... Les IBM worldwide, Apple Inc., Google Inc., Microsoft Inc., Dassault Systèmes Santé, bref tous les acteurs du 2.0 (géants internationaux) veulent leur part du gâteau, en créant des alternatives à la transplantation d'organes et à la greffe de moelle osseuse. La médecine de remplacement et son avenir intéresse donc désormais les vendeurs de logiciels. Mais les Carebears me rient au nez. Pas facile, le job de dresseuse d'ours ... Vous avez bien fait de choisir toubib, Jaddo ... Dans mon cas, c'est différent. Ai toujours voulu faire écrivain (sauf quand j'étais petite, là je disais tout le temps que je voulais faire maîtresse sans jamais préciser si c'était à l'école ou non) ; ma mère voulait que je sois chirurgien. Après des années de négociations ardues, nous nous sommes entendues à mi-chemin : dresseuse d'ours je ferai.

Les chirurgiens transplanteurs, jeunes et moins jeunes, croient que l'ère de la transplantation sauce lobby des labos pharmaceutiques va durer éternellement (du moins le temps de leur carrière), ils travaillent en silo et ne voient rien venir ... Moi qui suis un brin plus transversale (Harvard, Pékin, Kuala-Lumpur, Hong-Kong, Singapour ...), je vois venir une petite bataille entre labos pharmaceutiques et vendeurs de logiciels (géants 2.0) ...

L'Atelier numérique version santé s'appuie sur tous les acteurs du 2.0 à l'échelle internationale. Il leur explique les dysfonctionnements dans l'organisation du système des soins, parce qu'en matière d'innovation 2.0, il y a là un marché fabuleux ... Micro-turbine pour assister un coeur défaillant (insuffisance cardiaque), impression d'organes avec des imprimantes 3 D (ce qui fait beaucoup rire mes Carebears qui me disent que je me laisse bourrer le mou avec toutes ces conneries ; lesdites conneries je les ai vues en développement il y a 15 jours à Hong-Kong et à Singapour, entre autres ...), séquençage du génome qui aura son utilité dans la prévention et le suivi des maladies chroniques, devices de e-santé permettant également la prévention ou le suivi de maladies chroniques, télémédecine et télésanté pour une population vieillissante ... Je reviens d'Asie et, croyez-moi, dans le domaine de la e-santé (santé 2.0), cela explose de tous les côtés, tandis que de son côté, l'organisation du système de santé en France (santé 1.0) est au bord de l'implosion ...

Brève d'éthique appliquée à la "lobbycratie"

René Villemure, éthicien canadien, était interviewé lundi matin sur BFM, la radio de l'économie, dans l'émission du très tonique Stéphane Soumier, "Good Morning Business" (écouter l'interview).

 "L'éthique est un processus de décision en entreprise". Il y a le cadre légal, celui médiatique, et celui éthique. Qu'est-ce que le juste ? Parfois, il s'agit de quelque chose qui se situe hors du cadre légal et/ou médiatique. Ce serait le juste qui permettrait, à terme, à une entreprise de durer. Il n'est pas question d'un "truc de curé", mais d'une "mission d'organisation" : il faut trouver la raison même d'une organisation. Comment aider les entreprises à décider dans un cadre où il n'y a ... pas de cadre, c'est à dire pas de règles, pas de lois ... La "mission d'organisation" dont il est ici question consiste à éviter que des décideurs tournent autour du "comment" en oubliant le "pourquoi", qui finira par les frapper de plein fouet, comme la crise pour une entreprise. En organisation d'entreprise comme dans la vie, il faudrait chercher une "raison d'être". Détruire un socle fournisseur en le forçant à produire un rabais (ce qui se fait dans la grande distribution depuis des années) finit en scénario de l'aroseur arrosé. Le grand distributeur se retrouve "dans un cul de sac", avec les médias qui lui reprochent "des tas de choses". Décidément, le Canada a une longueur d'avance sur la France (entre autres pays) en matière d'éthique appliquée ... Au rythme de complexité où vont les choses, la loi écrite ne suffirait pas, constituant parfois un simple moins-disant ne permettant pas d'assurer l'avenir d'une entreprise de manière pérenne ... "Playing by the book" (s'en tenir au strict suivi des règles écrites, selon la célèbre formule anglo-saxonne) ne serait pas toujours payant en entreprise ... La loi constituerait un plancher, tandis que l'éthique, ce serait la recherche du plafond. "Non le plafond, mais vers le plafond", précise René Villemure. Les codes d'éthique en entreprise sont bien souvent lettre morte. De l'éthique de vitrine, que personne ne lit. Les employés n'y sont pas formés. Les conventions collectives suffisent au "bonheur" des employés ... Les codes d'éthique en entreprise (et dans le secteur public), c'est la cinquième roue du carrosse ...

Ne pas confondre morale et éthique
"Il y a un côté dogmatique dans la morale qui oblige. L'éthique suggère."Le respect n'est pas le code de la route que l'on suit comme prescrit. C'est un second regard que l'on porte sur l'autre pour ne pas le heurter inutilement." Qu'est-ce que le "heurter utile ?", le "heurter inutile" ? Bienvenue au coeur de l'éthique d'entreprise, cousine germaine (ou soeur jumelle) de l'éthique médicale.

René Villemure dresse un intéressant portrait de l'homme politique. De leur besoin d'être aimé. Le pouvoir de l'homo politicus passerait par la séduction. Plus précisément : le pouvoir, ce serait ce besoin d'être aimé, tendant vers l'infini ... Nos hommes politiques (et certains chefs de service hospitalier) seraient donc de grands sentimentaux ... Tout homo erectus aime séduire. Banal, me direz-vous. Non ! Dans la sphère politique, le besoin de plaire est tel que l'homme politique est prêt à écouter les lobbies, à satisfaire leurs intérêts (et non les siens) pourvu que lesdits lobbies chantent ses louanges. Ce qu'ils s'empressent de faire. L'esprit de "clan" est né, c'est la lobbycratie. Drôle de win-win relationship, où le peuple 2.0 est trop souvent perdant. Qui trop embrasse mal étreint ... Tenez, lisez ce post récent de René Villemure (avril 2011) et dites-moi un peu si ce qu'il y dit sur les politiques au Canada ne pourrait pas s'appliquer à nos politiques gaulois : Canada, France, un seul constat : la politique 1.0 ne convient plus au peuple 2.0 ... Printemps arabe - mais aussi Canadien, Français ? - sans parler des Belges qui n'ont plus de gouvernement depuis un moment ... ce qui leur permet de faire des économies. Nous, on a eu Roselyne Bachelot et ses dépenses (les femmes aiment le shopping) pour le vaccin contre la grippe A/H1N1/porcine ... Pour ce qui est des économies, pas de quoi faire cocorico ... (Cocorico, on a fait fonctionner les labos ?!?)

Les médias poussent plus vers le politiquement correct que vers l'éthique, dixit René Villemure ... Décision impopulaire mais juste ? Décision populaire mais injuste ? Que choisir ? Les médias de l'immédiat poussent bien souvent les politiques à privilégier la seconde. La première conduit l'homme politique à recevoir des tomates à court terme, tandis qu'à long terme, c'était sans doute la seule chose à faire ... Qui se soucie du long terme aujourd'hui, dans un monde (entreprises et médias) de l'instant ? Les dénouements récents de l'affaire Tapie, l'affaire DSK ... L'éthique appliquée apporte une grille de lecture que les médias de l'instant sont incapables de fournir. Pourquoi l'éthique ? Tout ne peut pas être permis, tout ne peut pas être interdit, tout ne peut pas être écrit. Lorsque ce n'est pas écrit, qu'est-ce qu'on fait ? Une image (photo) dans un journal peut occulter le débat, l'orienter sur une autre voie, et cela devient un faux débat. Prenons comme exemple la photo de DSK menotté ...

La réussite de l'éthique appliquée à l'entreprise au Canada est publique. S'y intéressent donc les entreprises américaines, françaises ... aujourd'hui davantage qu'il y a 10 ans ... Il y aurait un bénéfice financier à agir de manière éthique ... qu'on se le dise (aussi) à l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris et dans les labos pharmaceutiques (Servier et consors) ...

Le site internet de René Villemure :
 ==> http://www.ethique.net/

Intéressante, cette analyse de l'homme politique. La classe politique a avant tout besoin d'être aimée, et ferait
n'importe quoi pour ... y compris écouter les lobbies ... Voici une petite analyse que je soumets à René Villemure :

En France (mais on pourrait choisir un autre pays) les industries ont créé des lobbies pour amener le gouvernement à les financer (ce qui n'est pas dans l'intérêt desdits gouvernements, mais ils le font quand-même) : l'industrie pharmaceutique a créé le lobby "Agence de la biomédecine" financé par l'Etat ; l'industrie (du disque etc.) a créé le lobby "Hadopi" financé par l'Etat ...

Ces lobbies amènent donc le gouvernement à financer leurs intérêts ... alors même, j'y insiste, que ce n'est pas dans l'intérêt du gouvernement de financer leurs intérêts ! Les lobbies chantent les louanges des politiques, qui ont besoin d'être aimés ... Ainsi va le monde 1.0 ...

En attendant la réaction de René Villemure, je vous soumets celle de M. Jean-Michel Billaut, fondateur de l'Atelier Numérique BNP, (ancien) conseiller auprès de Jacques Chirac en matière de (nouvelles) technologies (lorsqu'on écrit, il faut être avare d'adjectifs, je les mets donc entre parenthèses), élu "Personnalité numérique 2010" par l'ACSEL (Association des Commerces et Services en Ligne), récemment récompensé par la République (je vous en passe et des meilleures) :

"Il n'y a rien de nouveau ... Un philosophe arabe du XIVe siècle avait déjà expliqué la chose : Ibn Khaldoun, dans ses 'Prolégomènes' : Empereurs versus barbares."

Il est bon de se (faire) rappeler de loin en loin que l'on n'a rien inventé ...

"Hospital"

"Click to look inside" : c'est ce que j'ai fait à l'aéroport de Kuala Lumpur, Malaisie (KLIA), dans la librairie située à l'étage du "duty free", en attendant mon avion.

"In this remarkable portrait of the doctors and administrators at Brooklyn's Maimonides Medical Center, bestselling author Salamon (The Devil's Candy; The Christmas Tree) illustrates the complex machine that is the modern hospital, vying to provide cutting-edge facilities and compassionate care, while making money doing it. Salamon compares Maimonides to a factory, where medicine is industrialized, streamlined for efficiency and as dependent on skilled administrators as on talented physicians. Located in a Brooklyn neighborhood known for its simmering mix of ethnicities and cultures, particularly its influential ultra-Orthodox Jewish community, Maimonides is insanely busy, with perhaps the most densely packed emergency room of its size. A new resident in obstetrics learns to count to ten and say 'push' in Cantonese, Mandarin, Russian, and at least two other languages that I'm not sure what they were. Administrators juggle budgets, politics and feuding staff while insurance paperwork increases mistakes and steals treatment time. Although it's hard to deconstruct the Tower of Babel when you're standing in the middle of it, Salamon succeeds in providing a completely unique, three-dimensional and compellingly human perspective of the demanding work—both frustrating and rewarding—that is not always apparent to hospital patients and their families." (Source)

Ce livre a l'air très intéressant ... Quelques photos, pour vous donner un petit résumé :

  ==> cliquer ici.

Tant que j'y suis ... Me suis dit que vous aimeriez avoir une vue d'ensemble de cette librairie qui est la caverne d'Ali Baba du Business, du Self Help et de la Com' ... Trois communautés sont présentes en Malaisie : Musulmane, Chinoise, Indienne ... Cela donne des mélanges intéressants, voyez plutôt ...
Quelques rayons et bouquins photographiés à la volée, en attendant mon avion ...

==> Cliquer ici.

A peine arrivée à Paris, me rends aux Journées de l'Agence de la Biomédecine, où j'ai été invitée (merci !) ...

Journée d'hier très intéressante, je vous promets un petit photos-reportage très bientôt ... Un grand merci au Professeur Pascal Leprince, Institut de Cardiologie, Service de Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, Groupe hospitalier Pitié Salpêtrière, Paris, pour sa présentation sur l'assistance circulatoire mécanique comme alternative à la greffe cardiaque. Et pour l'entretien qu'il a bien voulu m'accorder après sa présentation ... En route pour découvrir ce que le programme nous réserve aujourd'hui ...

Quelle religion pourra arrêter le trafic d'organes ?

Dans les jardins de la tranquillité, en Malaisie, au temple bouddhiste de Kek Lok Tong, "la grotte de l'ultime félicité" ... Mon temple favori à Ipoh, quatrième ville de Malaisie, élue meilleure ville pour les retraités par l'ensemble des habitants du pays (Malais musulmans, Chinois, Indiens) ... Ïpoh, c'est le Nice de la Malaisie ... Traditionnellement, deux fois par an, je vais y faire une prière pour les condamnés à mort en Chine sur lesquels on prélève les organes vitaux, et tout autre trafic d'organes du genre (Chine, Inde, Pakistan, mais aussi Europe ...)

Ces condamnés à mort en Chine l'ont été pour avoir triché lors de leur déclaration de revenus (impôts), pour appartenir à une "secte" (en est-elle une ??) dite "Falun Gong" (un mouvement pour plus de démocratie en Chine, le "Falun Gong" ? Si oui, ce n'est pas le gouvernement chinois qui le dira ...). En achetant les bâtons d'encens pour l'offrande, je parle de ma motivation avec la dame qui tient le stand de vente de bâtons d'encens à l'entrée du temple ; elle commente : "10.000 transplantations d'organes par an en Chine, et l'on voudrait nous faire croire que tous les prisonniers exécutés, sur lesquels on a prélevé les organes vitaux, étaient des violeurs d'enfants ?! La Chine, le pays au 10.000 violeurs !", enchaîne-t-elle, incrédule, dans un anglais avec un accent chinois à couper au couteau : le Malaysian English (MyE) est la langue la plus répandue dans le pays, même si le Malais est la langue officielle dans le domaine administratif ... La communauté chinoise de Malaisie (35 pour cent de la population malaise) sait ce que c'est, les droits de l'homme en Chine ... Beaucoup de Cantonais de souche parmis ces Chinois malais ; certes si l'économie en Malaisie a le vent en poupe et si beaucoup d'entre eux ont une vie aisée, ils n'ont pas oublié d'où venaient leurs ancêtres : des campagnes chinoises pauvres, très pauvres, des environs de Canton ... En Malaisie, ces Chinois, même après des générations, restent des citoyens Malais chinois. Ce n'est pas tout à fait la même chose que "citoyen Malais" (entendez par là celui qui est Musulman, ne paie pas d'impôts, ni l'université ou le collège ou le lycée pour ses enfants) ...

L'autre temple où je vais traditionnellement faire mes offrandes (bâtons d'encens) en mémoire des exécutés pour leurs organes en Chine est Perak Caves, à Ipoh (photo ci-contre). J'aime aussi beaucoup cet endroit. Mais le jardin de Kek Lok Tong est si beau !

Avec la dame du stand de bâtons d'encens à Kek Lok Tong, nous entamons une conversation à bâtons rompus sur le trafic d'organes dans le monde ... La Chine est un pays bouddhiste, la dame se sent désolée face à l'impuissance de "sa" religion pour arrêter un tel trafic ... Après un instant de réflexion, elle dit, comme pour elle-même : "No religion will ever be able to stop this ..." ("Aucune religion au monde ne pourra arrêter le trafic d'organes dans le monde ...")

Une seule solution : trouver des alternatives à la transplantations d'organes, le plus vite possible. Elles sont en route, ces alternatives, certaines sont déjà là ; d'autres seront opérationnelles demain ou après-demain ... Cette nouvelle me comble de joie ...

Books review from Asia: self-help med books: a change of shift?

Comme promis, un photos-reportage sur les livres grand public en Asie dans le domaine "self help" en général et médical en particulier : la défiance envers le système (organisation du système des soins, système du médicament) commence à se généraliser. "A system gone wrong" ... Au rayon "self-help", des livres d'un genre nouveau font leur apparition ...

==> Photos-reportage "Books review"

Créativité dans la prise en charge hospitalière : trop fort de café, ou est-ce votre tasse de thé ?

Les erreurs dans la prise en charge hospitalière existent. L'erreur est humaine, mais lorsqu'elle touche à la santé de l'homo sapiens, elle est insupportable. Pourtant, la réduction du personnel hospitalier est une réalité. Moins de personnel, plus d'erreurs ? Quelles solutions ? On se rappelle cette émission du "Magazine de la Santé" (France 5) en mai  ou juin 2010, où il avait été question d'un enfant à qui le chirurgien avait retiré un rein sain, laissant le rein malade en place, au lieu de faire l'inverse ... L'enfant avait été inscrit sur la liste nationale des patients en attente de greffe (en hyper-urgence ?) ... Les chirurgiens ne voient pas toujours les patients qu'ils opèrent, ils maîtrisent parfois mal leur planning ... D'où ces confusions ... créant des accidents intolérables ... Voici un exemple tout récent :
FORT DE CAFE :

Une femme subit un avortement contre son gré :

"Le 9 mai 2011 à l'hôpital Saint-Vincent de Lille, Zara, une jeune femme de 28 ans, enceinte de 4 mois, a subi une IVG contre sa volonté du fait de la méprise d'une étudiante sage-femme ayant oublié de vérifier son identité. Zara venait pour un cerclage du col de l'utérus, une intervention visant à diminuer le risque d'un accouchement prématuré. Oubliant de vérifier son identité, la stagiaire sage-femme qui l'a prise en charge, l'a confondue avec une autre patiente, dans la chambre voisine, venue pour un curetage. L'erreur a été découverte trop tard et les médecins n'ont rien pu faire. Ils en ont informé la patiente. 'C'était incompréhensible pour elle, elle était en révolte, en sidération' témoigne le Dr Houze de l'Aulnoit, chef du service de gynécologie-obstétrique de l'hôpital Saint-Vincent. 'On peut se tromper de chambre, mais on doit toujours vérifier l'identité d'un patient avant d'administrer un produit. [...] C'est une erreur épouvantable, irréparable, mais qui pend au nez de toutes les unités de soins' a-t-il souligné.

La jeune femme envisagerait un dépôt de plainte. Elle souhaite surtout faire connaître ce qui lui est arrivé afin que 'ça ne se reproduise pas sur une autre femme. Je voulais mon enfant, moi, et pas qu'on me l'enlève !' Le Groupe hospitalier de l'institut catholique de Lille (GHICL, dont l'hôpital Saint-Vincent dépend), compte organiser une commission de retour d'expérience dans le cadre de sa politique de gestion des risques."

Le Parisien.fr 13/05/11 - La Voix du nord.fr (Arnaud Dufresne) 13/05/11

Commentaire de mon mari, DSI (Directeur des Systèmes Informatiques ou de l'Information) dans une grande banque européenne : "Une puce rfid sur la boite de médicament suffirait à éviter ce genre de méprise ..."

Je me fais expliquer la chose : le pharmacien ou autres personnels de l'hôpital qui préparent les médicaments destinés aux patients pourraient mettre les médicaments préparés dans une boîte munie d'une étiquette RFID ... Une puce, une antenne, et on peut interroger à distance le produit. Si on généralise ce processus, le médicament fera "Biiiiip !" s'il est donné à la mauvaise personne ...  Les avantages : cela permettrait de réduire le personnel, ce qui est déjà le cas aujourd'hui, sans augmenter les erreurs humaines, intolérables dans le médical ... Facile, de rejeter la faute sur une stagiaire, non ? ... Déjà que plus personne ne veut faire infirmière, car c'est mal payé et les infirmières manquent de considération ...

Réduire le personnel ... Voilà le hic ... Cela on ne l'accepte pas. On ?

CREATIVITE A L'HOPITAL : EST-CE VOTRE TASSE DE THE ?

Images: la plantation de thé "BOH Tea" de Cameron Island, Malaisie. Ce que vous voyez sur l'image ci-contre est ce qui est récolté pour faire le thé noir ...

L'obstacle est culturel : on doit réduire le personnel, car le coût de la main d'oeuvre est important en France. A moins d'exporter les hôpitaux en Chine, en Malaisie, etc ... pour avoir des infirmières et aides-soignantes encore moins cher ... Donc réduire le personnel, c'est une fatalité - comme sur les plantations de thé. Du coup il a bien fallu inventer des machines pour y pallier ....


La différence entre la plantation de thé et l'hôpital, c'est que la première a accepté cet état de fait : les gens ne voulaient plus travailler sur les plantations, ils s'en allaient en ville, il fallait faire venir du personnel d'autres pays (Népal, Sri-Lanka, etc.), ce qui s'avéra somme toute problématique, peu pérenne et peu productif ... Inventer des machines, c'était assurer la survie des plantations de thé et des gens qui y travaillent ... Ce qui fut fait ... Aujourd'hui à Cameron Island, les plantations sont prospères : le thé BOH noir n'a même pas besoin d'être exporté, tant la demande est forte dans le pays. Seule une toute petite partie de la production est destinée à l'exportation, et ce n'est pas la meilleure partie ...

A l'hôpital, on n'accepte pas cet état de fait : réduire le personnel, c'est proprement scandaleux, un complot du gouvernement, y a qu'à faut qu'on trouve les sous ... Hmmmph ou ggrr ... On râle, on ne bouge pas, on attend que le gouvernement bouge. On ne cédera pas, pas question de mettre de la technologie à la place des gens, ce n'est pas politiquement correct ... Est-ce là faire l'autruche ? Toujours est-il que le corps médical ne l'accepte pas, cette fatalité. Donc on ne pense pas à mettre au point des systèmes (être créatif) pour aider le personnel restant ...On pense juste que c'est un scandale qu'il n'y ait pas assez de personnel, et on râle pour qu'il y en ait plus ... Cela me fait penser à ces Africains qui font leur danse de la pluie pour faire pleuvoir ... Notre danse de la pluie, la voici : on préfère blâmer une stagiaire (mesquin, non ?) plutôt que de trouver des solutions, qui existent pourtant, la preuve ... Sans aller jusqu'à implanter des puces RFID dans les fesses des patients pour un télésuivi minute par minute ... il y aurait des solutions ... Encore une fois, voir la présentation de Luc de Brabandère (BCG consulting) : "Innovation et créativité : les 10 paradoxes de la créativité" (Université du SI - TED, juin 2009. Voir) ...

DEGUSTONS ENSEMBLE

C'est cela la mission de l'Atelier numérique version santé : accompagner ces changements ... Je note que la jeune maman victime de l'avortement, avant que de porter plainte, souhaite avant tout ébruiter l'affaire ... Pour que tout le monde réfléchisse ... A plusieurs on est plus intelligent, en tous cas c'est ce qu'on dit ... Il me semble que les médecins ne devraient pas systématiquement fuir "les vendeurs de logiciels" et autres gadgets technologiques pouvant s'avérer fort utiles ... Encore faut-il voir les réalités en face : moins de personnel pour plus de travail. COMMENT VA-T-ON S'ORGANISER ? Il me semble que Zara ose poser la question aux usagers de la santé et aux soignants. Il me semble qu'elle attend une réponse ... Non seulement elle attend une réponse, mais on la lui doit ...

Technologie et santé : pourra-t-on faire sans ? S'agit-il de gadgets inutiles ? Electronique et médecine, un couple maudit ou un couple d'avenir ? L'électronique est déjà dans les scanners, mais c'est là une utilisation ponctuelle, qu'il convient de généraliser dans la médecine : de la technologie dans les médicaments, de la technologie dans les coeurs artificiels ... Non, on ne pourra pas faire sans ... Oui, c'est nécessaire ... Nous sommes dans une période de transition : le milieu médical doit accepter des choses, des aides qu'il n'accepte pas. Il veut faire sans, comme il n'accceptait pas l'hygiène, la stérilisation, les vaccins, jadis. Jadis. Pour le moment, les soignants (à quelques exceptions près) refusent cette aide fournie par la technologie ; changer de paradigme est peut-être encore plus dur dans le milieu médical qu'ailleurs : "On s'en est passés jusqu'à maintenant". Or la société a changé, la technologie apporte des choses, pourquoi refuser de les utiliser ? L'usager de la santé va de moins en moins comprendre ce refus ... Car il vit dans un monde 2.0. Et si ce monde 2.0 lui permet de faire des choses futiles (visioconférence avec la petite copine ou les petits-enfants), il devra aussi lui permettre de ne pas perdre un bébé ou un rein sain, par simple erreur humaine dans un monde 1.0 mal organisé. "On s'en est passés jusqu'à maintenant", voilà ce qui motive des décisions à haut niveau chez les soignants ... Des gens intelligents ... pour des motivations irrationnelles ... qui ne tiendraient pas la route plus de trois secondes si on analysait la situation ... Comme on ne l'analyse pas, cf. le "On s'en est bien passés jusqu'à maintenant" ... Changer d'avis, c'est accepter l'idée qu'on s'est trompés. Difficile. Surtout dans un système économique comme celui français, où l'erreur est vécue comme un échec et n'est en rien valorisée comme un épisode clé dans une aventure entrepreunariale (on aurait perdu une bataille, ce qui va peut-être nous permettre de gagner la guerre) ... Il ne faut pas se déjuger, il vaut mieux continuer sur une route qui n'est pas très sûre ... Voilà ce qui, probablement, est dans notre inconscient, pour tout un tas de raisons. "On s'en est bien passés jusqu'à maintenant ..." "NON !", dit Zara. Le corps médical, trop impliqué dans une direction, semble avoir du mal à changer ...

Toubibs et labos pharmaceutiques : l'alliance des Bisounours et des Barakudas ?

On fait trempette dans la piscine du "resort" Shangri La de Penang, une île reliée par un pont au reste du continent Malais. Un Américain qui travaille chez Apple Inc. est avec nous ...

On, ce sont donc : des cadres dirigeants de divers horizons (banques Europe, USA), un ingénieur qui travaille en Californie (Cupertino) chez Apple, mon mari, également cadre dirigeant IT (Information Technology) dans une grande banque européenne, et moi-même, auteure de ce blog ... Apple est une petite structure, comparée à Sony qui compte des armées d'ingénieurs. Les ingénieurs de chez Sony sont aussi bons que ceux travaillant chez Apple, pourtant ils ont plus de mal à innover ... C'est la e-pomme qui croque le monde ; Sony l'a fait, mais là, ça le fait plus ... Deux fois par an, c'est Apple qui créé l'événement, ou cohue dans les boutiques Apple (et autres revendeurs agréés) du monde entier car tout le monde veut le dernier iPad, iPod, iPhone, etc ... Sony rêverait d'une telle popularité ... Donc, Apple est une petite structure très innovante ... Ses ingénieurs savent qu'ils ont carte blanche pour innover : en quelques mois, ils vont créer un produit qui va attirer la convoitise des consommateurs du monde entier tellement il sera excellent, unique ... Leur job donné par Steve ... avouez que c'est alléchant ... quoi de plus beau dans la vie que d'être ambitieux et d'être à la hauteur de ses ambitions ? Sony a certes de l'ambition, mais Apple en a encore plus, voyez plutôt : casser les lobbying de la téléphonie (Free est certes Le concurrent d'Apple dans ce domaine, mais parfois Apple et Free mènent des combats en commun pour casser ces lobbyings, les deux concurrents savent donc faire alliance au besoin), casser le lobbying des Majors (maisons de disques), changer la donne dans le monde des imprimeurs 1.0 (Apple met en vente dans l'App Store des livres nouvellement publiés, numérisés par les maisons d'éditions et confiés par ces dernières à Apple ...), permettre à tout un chacun (entreprise ou particulier) de créer des applications et de les vendre dans l'App Store ... ces petites "applis" ("killer apps" comme disent les anglo-saxons) qui vont pousser un maximum de gens à acquérir le dernier iPad ou iPhone pour pouvoir les utiliser ... Si ce n'est pas de l'ambition ...

Passons à présent au domaine de la santé : je fais part de quelques-unes de mes réflexions à l'ingénieur travaillant chez Apple : "Les machines qui permettent de dialyser un patient en insuffisance rénale sévère sont lourdes, peu 'user friendly', la dialyse coûte très cher, c'est pour cela que la transplantation d'organes se développe dans le monde, avec tout ce que cela entraîne comme malheurs et autres détresses humaines : pénurie d'organes à greffer, trafic d'organes, etc ... Les médecins qui s'occupent de patients en dialyse rêveraient de voir les ingénieurs d'Apple se pencher sur leurs problèmes et ceux de leurs patients en dialyse ... Je l'ai entendu dire plus d'une fois lors de la journée mondiale du rein (le 10 mars 2011 en ce qui concerne l'événement le plus récent) ... Le marché de l'insuffisance rénale en France comme ailleurs est un marché important : le diabète et l'hypertension non diagnostiqués, non suivis, conduisent à l'insuffisance rénale ... Le marché est donc colossal ... Rien qu'en France, les 2/3 des 15.000 patients en attente de greffe attendent un rein ... sans parler du marché de la santé en général : l'organisation du système de la santé est défaillante en France comme aux USA et ailleurs, là aussi on aurait grand besoin qu'Apple, avec ses ingénieurs brillantissimes et ses marketeux survitaminés, se penche sur le problème ... D'autant qu'en Europe, globalement, la population vieillit et se préoccupe de sa santé ... Sans parler des USA ... La population européenne et américaine commence à percevoir les problèmes du système ... On pourrait même dire que la défiance envers le système de santé dans ces pays européens et américains se généralise, c'est précisément cela qui est nouveau, ce ne sont pas les livres de self-help santé qui sont nouveaux (photo-reportage dans les librairies américaines et asiatiques en cours) ... Organisation défaillante en ce qui concerne la prise en charge des patients urgents, abus des labos pharmaceutiques (voir l'affaire Mediator récemment en France ...), hôpital publique peinant à répondre à la demande, surtout en matière de chirurgie ambulatoire (les cliniques s'emparent du marché) ... Chez Apple, auraient-ils peur de l'Ordre des Médecins, qui leur dirait : 'Attention, exercice illégal de la médecine, ça va vous coûter cher !' ? Franchement, ils en ont vu d'autres !"

Toujours avec l'ingénieur de chez Apple, je discute un peu de l'organisation du système de la santé en France en général, et des problèmes liés à la transplantation en particulier - la transplantation hépatique, Steve Jobs connaît, il en connaît également les limites :  son cancer risque de revenir à tout moment, étant donné que les médicaments immunosuppresseurs qu'il doit prendre au quotidien pour permettre à son organisme de tolérer le greffon risquent de déclencher ... un cancer ... En ce moment cela ne va pas très bien pour lui ... Va-t-il subir une nouvelle greffe ? Est-il à nouveau dans l'attente d'un foie ? On n'en saura rien, vu que toute info non certaine (spéculative) déclencherait des marées boursières a priori déstabilisantes (dans le mauvais sens) pour Apple ... On ne connaîtra donc que les infos certaines, factuelles, après-coup ... pour limiter les effets secondaires des problèmes de santé de Steve Jobs sur le cours des actions Apple ...

Je dis à cet ingénieur de chez Apple qu'avec une personnalité française, M. Jean-Michel Billaut, surnommé par les médias français "le pape de l'Internet" (je ne sais pas s'il faut être flatté de se faire appeler "pape", quant à moi ...), nous souhaitons créer un atelier numérique version santé (M. Billaut est le fondateur de l'Atelier Numérique BNP), qui combinerait un business plan façon Google - partager au maximum l'info santé et e-santé en modèle gratuit, à la sauce 2.0, c'est-à-dire en open source, permettant à un large public de connaître les acteurs innovants dans le monde en matière de e-santé (en résumé ce business plan est appelé "long tail effect" par les spécialistes) -, et un business plan façon Apple : vendre des appareils de e-santé innovants mais non disponibles sur le marché européen car réservés au marché asiatique et américain ... L'atelier e-santé devra avoir une branche commerciale façon Apple, comme cela le public européen intéressé par les interviews menés sur le site internet de l'atelier numérique version santé, concernant des "device" (appareils électroniques) permettant de suivre sa santé à domicile (prévention, traitement de maladies chroniques comme le diabète, l'hypertension), pourra bénéficier lui aussi de ces innovations (et non simplement en entendre parler - en entendre parler c'est bien, c'est un bon début, mais pourvoir en bénéficier, c'est encore mieux ...) pour l'instant disponibles à Hong-Kong, en Chine et dans d'autres pays d'Asie (Singapour, Malaisie), aux USA, mais pas en Europe ... Le site de l'atelier numérique version santé sera disponible en version anglaise, française, allemande ...

L'ingénieur de chez Apple trouve ce projet d'atelier numérique de la santé (et sa branche commerciale permettant à des Européens d'acquérir des appareils e-santé innovants) très intéressant ... Nous faisons tous deux le pari qu'Apple finira par se pencher sur le domaine de la santé, a priori complexe car verrouillé ... Après tout, le domaine de la téléphonie était lui aussi complexe car verrouillé ... Or Apple a déjà réussi à faire sauter bien des verrous dans ce domaine, même s'il en reste, notamment pour l'Internet à très haut débit ... Mais je crois que ces grands acteurs du 2.0 (Google Inc., Apple Inc., Microsoft Inc., Dassault Santé, IBM worldwide) n'ont pas encore assez conscience du degré de désorganisation du système des soins en France, aux USA, etc ... mais cela va changer ... comptez sur moi, j'oeuvre au quotidien en ce sens depuis une bonne paire d'années ... "Just kidding" (c'est une plaisanterie) car point n'est besoin de ma petite personne pour que cette prise de conscience se fasse ... elle est en train de se faire ...

Un exemple, sur le vif (vous en aurez d'autres par la suite, j'y travaille) :

Toujours en faisant trempette dans cette piscine de rêve à Penang, je parle à l'ingénieur travaillant chez Apple de la pression subie par le corps médical pour récupérer des cœurs a greffer, alors qu'il existe la microturbine pour assister un cœur défaillant depuis 2004 (mais celle-ci ne rapporte rien aux laboratoires pharmaceutiques suisses fabricants d'immunosuppresseurs ...) ... L'ami me répond : "Care Bears with Barakudas ... They make a pretty nice couple don't they ?" (*) Ma réponse : "They sure as shit do !"  (**)

(*) "Les Bisounours et les requins : joli couple, non ?"
(**) "Et comment !"

Je souhaite à présent inviter les médecins et infirmiers zélés qui extorquent des consentements pour prélever des organes (ce qui ne va pas sans poser de problèmes, interrogez donc les familles confrontées à la question du don d'organes, ce sujet est encore tabou mais plus pour si longtemps que cela si vous voulez mon avis ...) ainsi que les chirurgiens transplanteurs à méditer sur ce drôle de couple (mésalliance ?) qu'il leur arrive parfois de former avec les labos pharmaceutiques fabricants d'immunosuppresseurs, ces médicaments que les patients greffés doivent prendre à vie ...

Messieurs les toubis, chirs et autres infirmiers, si vous ne menez pas dès maintenant une petite réflexion sur cette petite histoire de Bisounours et de requins, ou de Care Bears et de Barakudas si vous préférez, soyez assurés que d'autres, comme les fabricants mondiaux d'ordinateurs et de logiciels - iPads, iPods, Smart Phones, "gadgets e-santé" pas si gadgets que cela - vont le faire à votre place, car c'est dans leur INTERET ... S'il y a bien une chose que ces grands fabricants de logiciels ont compris, c'est que les labos pharmaceutiques ont les dents longues ... A bon entendeur ...

Le système de santé 2.0 : les congrès médicaux en 2.0

Hier nous menions quelques réflexions au sujet de l'internet à très haut débit dans la vie quotidienne et dans l'organisation du système de la santé ... que nous poursuivons ici. Le sujet du jour : les congrès médicaux et chirurgicaux en 2.0, donc un congrès virtuel. Késako ?? Est-ce avantageux ? Faut-il avoir peur du changement ? Et d'abord, est-ce que cela existe déjà ? Réponse : oui.

Il paraît qu'en 2015 ou 2020, 60 à 80 pour cent des salons / conférences / congrès seront virtuels, dixit M. Jean-Michel Billaut (lire) :


La 3D française est mieux que l'américaine from Jean Michel Billaut on Vimeo.


Voilà une bonne nouvelle, si je puis me permettre. Pour avoir organisé des congrès chirurgicaux internationaux durant des années, laissez-moi vous dire une chose : la logistique ( billets d'avion et nuitées hôtel etc : un chirurgien cela change souvent d'emploi du temps, alors imaginez-en des milliers, venus de pays différents) c'est ennuyeux ... et cela ressemble à ceci (image) : "Time Square Leisure Centre : Roller Coaster" : un centre commercial immense dans la ville de Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie. Le Roller Coaster traverse tout le centre commercial, immense ...

Internet à très haut débit, késako ???

Ne jamais se plaindre que la mariée est trop belle ...

Au Royal China Restaurant d'Ipoh, Malaisie (petite ville située dans l'Etat de Perak) s'est déroulé le "wedding dinner" de mon frère et de son épouse chinoise (Cantonaise) ... Mon frère, cadre dirigeant très populaire au Processing Department de Mapa Malaysia, depuis des années  ... donc beaucoup d'invités à ce mariage célébré durant 3 jours ... C'est qu'en Malaisie cohabitent trois cultures : celle musulmane des Malais (majoritaires dans le pays), celle chinoise des Cantonais bouddhistes (qui ont tous appris le Mandarin écrit et oral à l'école, en plus du Malais, lui-même obligatoire pour toutes les communautés qui vivent en Malaisie car c'est la langue administrative officielle), celle des Indiens - dont certains (la majorité en fait) sont musulmans. En Inde du Nord, on mange du boeuf, on est musulman et on ne mange pas de cochon ... En Inde du Sud on ne mange surtout pas de boeuf (cf. les vaches sacrées) ... Imaginez le nombre de cérémonies, de menus et de repas à organiser si vous voulez inviter plus de 400 personnes à un mariage : une moitié de Chinois, une (petite) moitié de Malais, et des Indiens en tenue traditionnelle ... très conscients d'appartenir à une caste supérieure ... La mariée avait ... trois robes de mariée différentes ... sans compter les autres tenues ... A jolie femme jolies parures ...

Plutôt que de faire un discours en anglais qui n'aurait pas été compris par tout le monde, ou en Mandarin (pas toujours compris des Cantonais, surtout les anciennes générations), j'ai choisi de danser. La danse est un langage universel, un pont entre deux mondes qui ne parlent pas la même langue ... C'était amusant de voir tous ces Cantonais porter des T-Shirt de Monaco (mes parents sont Monégasques), tandis que ma mère elle-même portait des robes chinoises traditionnelles (la mère du marié est en quelque sorte la Reine mère durant les festivités, une VVVIP ...)

Mon cousin est venu de NY. Il est chargé d'investir, pour le compte de Tocqueville Finance, société de gestion de portefeuille, dans des sociétés d'avenir, où qu'elles se situent dans le monde. Je lui parle de la fibre optique, qui permet l'Internet à très haut débit ... Cela ne l'intéresse pas comme domaine d'investissement. Trop de monde, trop d'ententes des grands entre eux ...En clair, ce que mon cousin voit, c'est que les équipementiers qui fabriquent les équipements ne s'en sortent pas très bien ... Ils ne font pas assez de marge pour que le marché intéresse les investisseurs ... Pourquoi ne s'en sortent-ils pas très bien ? (C'est pire aux USA qu'en France, où on est un peu aidés par Free ...) Voilà qui n'intéresse pas mon cousin. Mais qui m'intéresse ... pour comprendre ce qu'est le très haut débit et ce qu'il peut offrir ...

Il y a les constructeurs, ceux qui fabriquent des équipements, du matériel, permettant de construire le réseau. Les équipementiers, ceux qui construisent le matériel, attirent peu les investisseur, car c'est un marché très concurrentiel. Il y a les opérateurs, comme Orange (France Telecom), qui opèrent les équipements et commercialisent les offres, et dont l'objectif est de vendre le plus cher possible un service basé sur des infrastructures déjà amorties, et donc d'investir le moins possible, voire, au besoin, comme ils l'ont fait dans le passé, essayer d'empêcher les concurrents (comme Free) d'investir pour fournir un service de meilleure qualité. Heureusement qu'on a Free en France ... Aux USA ils n'ont pas Free ... Moi, la e-Michu qui utilise l'ADSL à la maison, j'utilise un matériel déjà amorti qui, sans être obsolète, est juste banal. Un service de base. Dans ADSL, il y a a-symétrique. Cela veut dire que ce que je reçois par le net arrive plus vite que ce que j'envoie par le net. J'envoie beaucoup moins vite que je ne reçois. Le service est fait pour que j'envoie peu, et que je sois en position de demander. Je suis placée en situation de consommateur, et non de consomm'acteur. Je consomme l'info fabriquée par d'autres que moi, je ne peux pas fabriquer l'info. Le 1.0, c'est la bête société de consommation. On consomme sans réfléchir, en mode bourin. Or justement, les générations actuelles (et pas que les Bobos) tendent à vouloir sortir du modèle de la société de consommation des années 70 ... parce que le monde a changé ... L'ADSL (asymétrique), c'est de l'internet plus proche du 1.0 que du 2.0, car il n'y a pas symétrie, ou égalité, entre celui qui envoie et celui qui reçoit. L'ADSL appartiendrait au monde du 1.0 précisément à cause de cette asymétrie, tandis que le (très) haut débit, avec la fibre optique, appartiendrait au monde du 2.0 car il me mettrait, moi, la e-Michu, en position de fabriquer de l'information au même titre que j'en reçois. Envoyer un film en 1 mn, fabriquer de l'info multimédia et la diffuser facilement, rapidement et massivement, voilà ce que permet le 2.0. Cette technologie n'est pas un rêve irréaliste. Elle existe déjà. Mais n'est pas généralisée. Le très haut débit est disponible en Corée du Sud (et aussi un peu en Corée du Nord), à Pau en ce qui concerne la France (merci M. Jean-Michel Billaut) ... Le 2.0, facilitateur de démocratie, est peu présent dans le monde ... Les Facebook et autre Twitters ou Wikileaks seraient-ils là pour servir de béquille tant que le 2.0 (ou internet à très haut débit) n'est pas généralisé ?

Il n'y a jamais eu de tels investissements que ceux pour lutter contre le peer-to-peer ou 2.0. On parle là de sommes colossales ... Les lobbies ont réussi à faire passer des lois dans des démocraties, pour empêcher le peer-to-peer ... Le peer-to-peer, c'est le 2.0 où des individus échangent avec des individus. Le mode relationnel de la pyramide y est aboli. Il n'a plus cours. Tout le monde est situé sur le même plan : la e-Michu et le spécialiste ; Mr. Dupont et le grand chef à plumes, que celui-ci soit Enarque, Centralien, etc. Ces lobbies, en France, c'est l'Hadopi ; en Suède et aux USA ils portent un autre nom mais existent tout pareil ... On a créé des lois en France pour lutter spécifiquement contre le peer-to-peer, donc le 2.0. Le ministère de la Culture y est devenu le ministère de l'Industrie de la culture, non celui de la diffusion de la culture ... On est loin du 2.0, et de son outil, l'Internet à très haut débit , qui existe en France mais qui est loin d'être généralisé ...

Les idées exposées ici méritent d'être développées et documentées, ce sera fait (travail de longue haleine) dans le cadre de l'Atelier numérique version santé. Pour commencer je voudrais poser une question à M. Jean-Michel Billaut, le "pape de l'Internet" (dixit les médias), récemment récompensé par la République pour son rôle dans le développement de la communauté numérique en France (cérémonie le 28/04/2011), élu Personnalité numérique 2010 par l'Acsel, l'Association des Commerces et des Services en ligne, et, ah oui, j'oubliais, ancien conseiller auprès de Jacques Chirac pour les nouvelles technologies (j'en passe et des meilleures, comme son rôle de fondateur de l'Atelier Numérique à la BNP, non, pas Chirac, M. Billaut ...) : qu'est ce que l'Internet à très haut débit, qui remplacerait l'asymétrique par le symétrique (envoyer du contenu irait aussi vite que d'en recevoir) pourrait m'apporter à moi, la e-Michu, très concrètement ?

Je me dis, pour commencer, que je n'aurais plus besoin d'aller faire la queue au guichet de ma banque, le débit Agricole (ou le débit Lyonnais, je ne sais plus très bien, je les confonds un peu, allez savoir pourquoi) ... Une banque 2.0, ce serait quoi ? Un centre commercial 2.0, késako ??? Ou une agence de voyages 2.0 ? Voici quelques-unes des questions que je me pose, en tant que e-Michu gauloise, les deux pieds ancrés dans le 1.0, c'est-à-dire le monde de l'ADSL, ce que les gens appellent (à tort) celui de l'Internet à haut débit, alors que ce terme devrait être réservé à la fibre optique qui permet l'internet à haut débit façon 2.0 ... Du coup, pour qu'il n'y ait pas confusion, je parle d'ADSL- internet à haut débit (l'Internet façon 1.0) d'un côté et de l'Internet à très haut débit de l'autre (le monde 2.0 de la fibre optique) ... Pour simplifier on pourrait parler de l'Internet asymétrique (ADSL) et de l'Internet symétrique (la fibre optique) ...

Qu'est-ce qui est le plus important pour le citoyen lambda ? Pouvoir recevoir l'information plus vite qu'il ne l'envoie, ou pouvoir envoyer l'information aussi vite qu'il la reçoit ? Question anodine en apparence, simple coupage de cheveux en quatre, par une Gauloise qui se plaint que la mariée chinoise est trop belle ... Ce Post me fait réaliser à quel point cette question est au coeur des enjeux de la démocratie dans notre société ... Je crois que je commence tout juste à comprendre, et j'avoue que cela me fait peur ...

L'Internet à très haut débit dans la santé : produit de première nécessité ou produit de luxe ?

" (...) [l]e très haut débit change beaucoup de choses ... Par exemple, pour la prise en charge des patients urgents : si le Samu avait un centre d'appel visiophonique du type téléprésence ...  avec un médecin, combien de patients pourraient éviter l'amputation d'une jambe ou d'une demi-jambe - amputation nécessaire suite à une prise en charge tardive : l'ambulance qui erre d'hôpital en hôpital, parce qu'un coup le bloc n'est pas libre, l'autre coup il n'est pas équipé pour le genre d'opération qu'il convient d'effectuer de manière urgente, ou encore il se produit une "erreur de tri" lors de l'appel téléphonique initial, émanant d'un patient en détresse ou de proches inquiets, qui "tombent" sur un médecin estimant que, d'après ce qui lui est décrit au téléphone, il n'y a pas urgence ? Voire, il se produit un malheureux cumul de plusieurs cas de figure ..." (M. Jean-Michel Billaut, 03/05/2011)

L'organisation du système de soins en mode 1.0 devrait tendre vers le 2.0 ... Il reste du boulot ... En attendant, la défiance envers le système grandit : prise en charge hospitalière, soins en hôpital ou en clinique, médicaments : la e-Michu comprend bien qu'il y a un malaise, et pas que chez les Gaulois (lire) ... "Dans le système actuel, on estime qu'il n'est pas prioritaire qu'un jeune retraité garde sa jambe s'il fait un anévrisme de l'artère poplitée ... S'il n'est pas pris en charge à temps, et si, du coup, l'amputation de la jambe est devenue nécessaire, pour se défendre, le système, pour peu qu'on l'attaque, dira que le patient amputé n'avait qu'à moins fumer, moins travailler en mode sédentaire, faire plus de sport et veiller sur son alimentation", me disait en janvier 2011 un responsable du service des urgences d'un hôpital public de la région parisienne ... 

Un SAMU 2.0, pour quoi faire ?

A Kuala Lumpur, petite réunion informelle entre des investisseurs new-yorkais, un cadre dirigeant d'un service informatique dans une grande banque européenne (mon mari), un grand patron chinois et le patron de mon frère, également chinois, responsable des finances à Mapa Malaisie ... Nous parlons de l'organisation du système de santé en France, et en particulier de la prise en charge de patients urgents. Pour commencer, je demande comment marche la transplantation rénale ici (en Malaisie) ... Pas très fort ... Le beau-frère de mon frère est obligé de faire trois fois par semaine en voiture le trajet d'Ipoh (ville de Malaisie, Etat de Perak) à Kuala Lumpur (5 heures aller-retour aux heures de pointe, où bouchons ++++), pour permettre à son père d'être dialysé. Les reins de son père fonctionnent très mal, il est en insuffisance rénale sévère à 62 ans. Ici nous sommes en pays musulmans, même si ce sont les Chinois non musulmans qui portent l'économie (plutôt en très bonne santé) du pays ... Et dans le Coran, il est écrit que l'on doit être enterré entier. Quant aux Chinois bouddhistes, la transplantation d'organes ne les séduit pas non plus à 100 pour 100 : la réincarnation, le lien avec les ancêtres, ... En théorie, c'est généreux, le don d'organes, il s'agit de sauver des vies, de permettre à autrui d'échapper à la dialyse. En pratique, je vois bien la greffe ne prend pas ici (c'est le cas de le dire) en ce qui concerne le système du don d'organes anonyme et gratuit comme on le connaît en Europe et dans les pays anglo-saxons ...

Nous en venons ensuite aux services des urgences engorgés en France, à un SAMU dont l'organisation connaît des failles : les médecins chargés de trier les patients ne sont pas infaillibles : comment juger, sur un simple coup de fil, s'il y a urgence ou pas ?? "Je ne comprends pas", dit le patron de mon frère : "Tout le monde a un iPhone ou un téléphone Androïd" ... Ah oui, il veut dire que sur le dernier modèle de l'iPhone d'Apple (l'iPhone 4), il y a tout ce qu'il faut pour faire une visioconférence. Idem avec le smart phone de chez Google, l'Androïd ... Sans compter tous ces grands-parents qui voient leurs petits-enfants sur Skype, en visio ... C'est devenu banal. Alors, toute cette belle technologie, on s'en sert pour se faire des "coucou", voir sa petite copine et lui donner RV au resto ou au ciné, dans des contextes de loisir donc, et dès que les choses sont sérieuses, on ne peut pas se servir de son iPhone ou de son Google Phone pour éviter de mourir d'une crise cardiaque, ou d'être amputé de la jambe parce qu'on n'aura pas été pris en charge à temps suite à un anévrisme de l'artère poplitée ? Il y a quelque chose qui cloche ... "Oui mais ...", m'objecte-t-on, "Google et Apple sont concurrents" ... Le SAMU ne va pas payer pour s'équiper avec les deux (à la pointe du progrès en matière de smart phone) ... Et si un patient meurt d'une crise cardiaque parce qu'il a acheté le mauvais téléphone, étant donné que le SAMU aurait été équipé par Google et non par Apple (jugé trop cher) ? Et pourquoi donc le SAMU ne veut-il pas de Skype ? C'est gratuit. Les médecins urgentistes hospitaliers (hôpital public) disent volontiers que tout le monde n'est pas équipé en matière d'informatique dernier cri, et qu'en faire un critère de discrimination pour la prise en charge aux urgences serait injuste, contraire à la déontologie la plus élémentaire. Autrement dit, le SAMU devrait en rester au 1.0, dans un monde où nous vivons (les soignants dans leur vie privée aussi) en 2.0 ? ... Et si le SAMU allait voir Google et Apple en leur expliquant le besoin, et en leur disant qu'ils doivent trouver une solution sans se faire concurrence, il y a un marché à la clé et une mission de santé publique ? Ce n'est pas dans les moeurs, il y a un obstacle culturel. Faut-il un consultant spécialiste de l'innovation et de la créativité en entreprise internationale, comme Luc de Brabandère, fondateur du Boston Consulting Group, pour se pencher sur le problème ? Il me semble qu'accompagner le changement des mentalités, c'est une mission (si ce n'est la mission principale) de l'Atelier numérique version santé que M. Jean-Michel Billaut et moi-même voulons créer ... Justement avec l'aide des Google, IBM monde, Apple, Microsoft et autres fabricants de logiciels ...