Depuis le balcon de la mairie de Schöneberg (Rathaus Schöneberg), qui était alors le siège de la municipalité ouest-Berlinoise située de plus en secteur d'occupation américain, Kennedy lance :
'Il y a 2 000 ans, la phrase la plus glorieuse était civis romanus sum (Je suis citoyen romain). Aujourd'hui, dans le monde de la liberté, la phrase la plus glorieuse est Ich bin ein Berliner... Tous les hommes libres, quel que soit l'endroit où ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et, en tant qu'homme libre, je suis fier des mots : Ich bin ein Berliner !" (Source)
Parce qu'un Berlinois, c'est aussi ceci : un beignet à la confiture de prunes ... Imaginez les habitants de Berlin Ouest écoutant le discours de Kennedy en pleine Guerre Froide : n'y avait-il pas matière à se demander si le Président des Etats-Unis allait leur offrir son soutien, ou, tout simplement, des prunes ? Il me semble (simple hallucination) contempler le cadeau offert par la ministre des Affaires étrangères aux Tunisiens ... "I am a jelly donut", dit la ministre des Affaires étrangères à la Tunisie ; Barack dit à Moubarak : "I am NOT a jelly donut" ...
Simple hallucination. La France, pays de la révolution et des droits de l'homme, a bien entendu soutenu le peuple tunisien dans ses récentes tentatives de renverser un gouvernement antidémocratique. On se rappelle notre ministre des Affaires étrangères, à l'Assemblée Nationale, déclarant devant la représentation nationale : "Nous sommes tous des Tunisiens", ce qui provoqua un tonnerre d'applaudissements des députés de droite et de gauche. Quittant la tribune, toujours sous les applaudissements, revenue sur son banc, la ministre tweete aussitôt ce message d'espoir et de soutien pour la Tunisie, pays amoureux de la langue française, mais aussi pour tous les autres peuples qui luttent pour la démocratie. Comme c'est bon pour le peuple Tunisien de se sentenir soutenu par la France, pays des droits de l'homme ... La France est là où elle doit être : derrière la Tunisie. C'est ce qu'on peut lire dans l'Edito du magazine l'Informaticien (février 2011). On y lit aussi que notre secrétaire d'État au numérique, notre ministre de l'Enseignement supérieur propose pour la France un business plan proche de celui de Facebook, de Google : "Je sais, nous avons pris du retard, mais à présent nous allons de l'avant, l'internet à très haut débit grâce à la fibre optique, c'est pour demain, nous nous y mettons dès aujourd'hui, c'est pour cela qu'il nous faut en France des entreprises sur le modèle de Google : pour financer cet ambitieux projet." Si l'internet à très haut débit était disponible pour tous, les grandes banques européennes n'auraient plus qu'à fermer leurs guichets, ces agences de proximité situées dans chaque quartier, dans chaque village : conseillers financiers, clients venant effectuer des retraits, des virements, etc. On passe à la banque comme on va chez le boucher ou chez le boulanger. En fait, ma banque, c'est Boursorama. Pas de guichet. Pendant ce temps, toujours dans l'Edito de L'Informaticien, "le Parlement poursuit des débats passionnés autour de la loi Création et Internet. Dans ce pays qui a inventé le Droit d'auteur, on met la dernière main à la version 2.0 de cette loi dans l'une des deux chambres. Les compromis sont difficiles entre toutes les parties, mais - c'est le plus important - la représentation nationale a depuis longtemps compris qu'il était impossible de vider l'océan avec un verre et les choses numériques ont désormais la taille d'un océan. Le commerce, la culture, le politique : la civilisation de l'Internet bouleverse tout. Au Gouvernement, le ministre en charge du Numérique planche sur la civilisation de l'Internet ..."
La suite de l'édito est impitoyable : tout cela n'est que rêve, "la réalité est beaucoup plus tragique" : on manque de visionnaires en France.
Ce Post a été inspiré par la lecture de l'Edito de l'Informaticien N°88, février 2011, auteur : Stéphane Larcher.
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Créer un Atelier Numérique de la santé - ou atelier e-santé - dans ce contexte déprimant, une folie ? Est-ce si difficile de créer un site internet dédié où on peut streamer des vidéos, ce qui permet d'interviewer des acteurs innovants où qu'ils se trouvent ? "Rien de plus simple", répond Jean-Michel Billaut, fondateur de l'Atelier Numérique BNP. Si vous écoutez BFM, la radio de l'éco, l'Atelier Numérique, vous connaissez. Cette émission passe chaque semaine sur BFM. Il faut dire que M. Billaut, streamer des vidéos sur son site internet après chaque interview, il sait faire : voir son Billautshow ... Aujourd'hui, il nous donne sa recette, plus quelques conseils aux acteurs de l'économie interviewés, ou sur le point de l'être, pour le Billautshow :
"Pour faire une bonne visio : Un ordinateur récent avec webcam intégrée (si possible), un accès internet correct (avec un lag à moins de 50 ms si possible, évitez le wifi - plutôt un câble ethernet sur la box surtout si plusieurs personnes utilisent le hotspot wifi), prendre un compte Skype avec un pseudo qui est votre nom ou qui le rappelle (mon fichier de friends Skype est plein de pseudos bizarres - je ne sais plus qui est derrière), pour la visio évitez le contrejour, éclairez le visage avec une lampe de bureau qui a du punch. Regardez la webcam. Skype est actuellement le système le plus simple (et gratuit) pour une visio ET son enregistrement (j'utilise call recorder sur Mac - remarquable). Pour apprécier votre débit avant une visio, personnellement j'utilise speedtest.net sur le noeud le plus proche de l'interviewé (voir la carte des noeuds de Speedtest). Vous pourriez aussi mettre en arrière-plan (derrière vous) une affiche, une pub sur votre entreprise ... Ce n'est pas interdit (le CSA pour l'instant n'inspecte pas le e-Billautshow). D'autres plateformes que Skype arrivent. Mais elles pêchent encore sur l'enregistrement des sessions. Bref, à nouveaux usages, nouvelles façons de travailler. Votre bureau ou votre salon comme un studio de e-télé." (Source)
Démocratiser la santé, une mission pour l'Atelier e-santé ? ... Stéphane Larcher, le rédac'chef de L'Informaticien, a raison : Nous sommes tous des Tunisiens ...
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http://www.huffingtonpost.com/2008/07/24/ich-bin-ein-whatever_n_114829.html
http://www.equipier.com/voyageur/specialite/ich-bin-ein-berliner.php
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