Laurent Alexandre explique qu' 'il n'existe bien évidemment pas un gène unique de l'intelligence. Nos
capacité cognitives dépendent de l'interaction entre de nombreuses
séquences de nos chromosomes et l'environnement, notamment intellectuel,
dans lequel nous sommes submergés. Le câblage cérébral se construit
progressivement par cette alchimie entre le potentiel apporté par nos
gènes et l'environnement'. Mais le plan précis de ce câblage cérébral 'n'existe pas dans nos chromosomes'.
L'ADN a pour rôle de 'donn[er] à nos neurones une boîte à outils, plus ou moins bonne, leur permettant de bâtir un réseau de connexions plastiques et dynamiques. Le cerveau possède donc la capacité de se recâbler en réaction à l'expérience et se bâtit grâce à un mélange de déterminisme génétique, de réponse à l'environnement et de hasard'. Cependant, 'le génome joue [...] un rôle fondamental dans la construction de notre cerveau'. Une étude, publiée en 2011 dans la revue Molecular Psychiatry, 'évaluait la part génétique de l'intelligence à 50%' chez l'homme.
La recherche des déterminants génétiques de l'intelligence 'pourrait sembler anecdotique si la technologie permettant de séquencer l'ADN des fœtus par simple prise de sang chez la mère n'était pas opérationnelle'. Car avec une telle technique, 'certains parents souhaiteront sélectionner les bébés porteurs du meilleur patrimoine neurogénétique'. Laurent Alexandre interroge: 'est-ce moralement plus condamnable que de supprimer les fœtus porteurs d'un mauvais capital neurogénétique, comme nous le faisons déjà pour 97% des trisomiques 21 dépistés? Et que ferons-nous si les puissances de l'Asie souhaitent asseoir leur hégémonie en optimisant le génome de leurs concitoyens grâce aux manipulations génétique, bientôt au point?'"
L'ADN a pour rôle de 'donn[er] à nos neurones une boîte à outils, plus ou moins bonne, leur permettant de bâtir un réseau de connexions plastiques et dynamiques. Le cerveau possède donc la capacité de se recâbler en réaction à l'expérience et se bâtit grâce à un mélange de déterminisme génétique, de réponse à l'environnement et de hasard'. Cependant, 'le génome joue [...] un rôle fondamental dans la construction de notre cerveau'. Une étude, publiée en 2011 dans la revue Molecular Psychiatry, 'évaluait la part génétique de l'intelligence à 50%' chez l'homme.
La recherche des déterminants génétiques de l'intelligence 'pourrait sembler anecdotique si la technologie permettant de séquencer l'ADN des fœtus par simple prise de sang chez la mère n'était pas opérationnelle'. Car avec une telle technique, 'certains parents souhaiteront sélectionner les bébés porteurs du meilleur patrimoine neurogénétique'. Laurent Alexandre interroge: 'est-ce moralement plus condamnable que de supprimer les fœtus porteurs d'un mauvais capital neurogénétique, comme nous le faisons déjà pour 97% des trisomiques 21 dépistés? Et que ferons-nous si les puissances de l'Asie souhaitent asseoir leur hégémonie en optimisant le génome de leurs concitoyens grâce aux manipulations génétique, bientôt au point?'"
Le Monde Science et Techno (Laurent Alexandre) 09/03/2013. Source.
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