Vrai ou faux ?
Dans l’ordre (et surtout dans le désordre), testez rapidement vos connaissances (et vos préjugés) sur les transplantations d’organes : que savez-vous de la mort et de la vie dans le contexte des prélèvements d’organes ? Mort, vie, ces deux notions apparemment simples comme bonjour (n'importe quel dictionnaire, ouvert au mot "mort", dit : "qui a cessé de vivre") deviennent d’une extraordinaire complexité... Mais comme dit le proverbe chinois, "il vaut mieux allumer une bougie que maudire l’obscurité".
NB : Pour de plus longs développements, se reporter aux différents chapitres du Weblog d’information « Ethique et transplantation d’organes ».
1) On ne peut prélever d’organes que sur les patients en état de mort encéphalique, ce qui représente très peu de patients.
2) On sait bien pourquoi les familles confrontées au don d’organes refusent le prélèvement des organes de leur proche : ces familles qui refusent font preuve d’un manque de solidarité.
3) Les résultats des greffes sont bons, même à 10 ans et plus après la greffe.
4) Les médecins ne peuvent pas déclarer mort un patient dont le cœur bat ou pour lequel ils n’ont pas la certitude que le cerveau a été irrémédiablement détruit.
5) Techniquement, le constat de décès ne pose aucun problème dans le contexte d’un prélèvement d’organes sur patient "décédé".
6) En ce qui concerne le "recrutement" des donneurs d’organes, il existe des disparités entre les pays.
7) Le donneur d’organes "décédé" est anesthésié.
8) La promotion des transplantations d’organes et l’information grand public sont deux actions qui doivent être menées de manière distincte, ce qui est d’ailleurs le cas.
9) Le prélèvement multi-organes est plus rare car difficile à accepter pour les familles.
10) Le soutien psychologique et le suivi des familles ayant accepté le prélèvement des organes d’un proche "décédé" est systématique.
11) Le prélèvement sur patient "à cœur arrêté" est plus rare que le prélèvement sur donneur vivant en France.
12) Le prélèvement sur donneur vivant est moins éthique que le prélèvement sur donneur mort.
13) Au sujet de l’émission télévisée "The Big Donor Show" : "Le Grand spectacle du donneur" mettait en scène Lisa, 37 ans, atteinte d'une tumeur au cerveau, et trois malades en attente d'une greffe de rein. Vincent, 19 ans, Charlotte, 29 ans et Ester-Claire, 36 ans, qui souffraient tous les trois d'insuffisance rénale. Cette émission a été diffusée le 01/06/2007 sur la chaîne publique Nederland 3 (BNN). 10 mn avant la fin de l’émission, les participants ont révélé qu’il s’agissait d’un canular : Lisa était en fait une actrice, mais les patients en attente de greffe de rein sont bel et bien atteints d’une insuffisance rénale aiguë. Cette émission a été relayée par les médias du monde entier.
En France, le prélèvement des organes d’un patient en phase terminale de maladie dite incurable n’est pas autorisé. Ce prélèvement est néanmoins autorisé en Belgique, au Canada, aux USA et aux Pays-Bas.
14) Tous les chirurgiens qui prélèvent les organes d’un patient "décédé" considèrent que le patient est décédé avant le prélèvement des organes.
15) Un patient en état de mort encéphalique est froid, il ne respire pas.
16) On ne pratique aucune mesure invasive suite au décès (échec de la réanimation) d’un patient "à cœur arrêté". On attend le consentement de la famille de ce patient (pour le prélèvement de ses organes) avant de faire quoi que ce soit après le constat de décès.
17) Le prélèvement des organes sur patient "à cœur arrêté" est moins urgent que celui sur patient en état de mort encéphalique.
18) Il existe de nombreuses études concernant le suivi des familles ayant consenti au don des organes d’un de leurs proches "décédé".
19) Le pronostic de vie pour un patient ayant bénéficié d’un greffon de donneur vivant est moins bon, comparé à celui d’un patient ayant bénéficié d’un greffon provenant d’un donneur "décédé".
20) Aucun pays européen n’a organisé de référendum impliquant le grand public sur la question du prélèvement des organes sur patient en état de mort encéphalique.
21) La mort encéphalique a été validée d’un point de vue juridique indépendamment des transplantations d’organes.
22) Un patient en état de mort encéphalique n’a pas le cœur battant.
23) La question qu’on se pose dans le cas d’un donneur "à cœur arrêté" est : quand la mort du cerveau survient-elle ? Cette question ne fait pas l’objet d’un consensus.
24) De tout temps, la définition de la mort a été problématique. La réanimation n’a fait que compliquer les choses.
25) La loi Caillavet, qui date des années 1970 et qui prévoit le "consentement présumé" de chaque citoyen français pour le don de ses organes n’est plus en vigueur.
26) Dans tous les pays, le "consentement explicite" est la règle. Il n’y a que la France qui prévoit le "consentement présumé". Dans la pratique, qu’il s’agisse d’une forme de consentement ou de l’autre, cela revient au même.
27) Les enjeux éthiques concernant la technique de prélèvement d’organes dite "à cœur arrêté" sont moindres en comparaison de ceux concernant les prélèvements sur patient en état de mort encéphalique.
28) En France, il n’est pas question de développer le don d’organes à partir de donneurs vivants.
29) Dans les pays scandinaves, on ne prélève que sur donneurs vivants.
30) Le modèle espagnol est plus proche de nous que le modèle scandinave, en ce qui concerne les transplantations d’organes.
31) Les Américains parlent de mort cérébrale, et les Anglais et les Français de mort encéphalique.
32) Il y aura de plus en plus de patients en état de mort encéphalique.
33) L’accident vasculaire cérébral est de plus en plus fréquents (AVC), bien plus que les accidents de la route, qui eux sont en baisse. L’AVC est donc la première cause de mort encéphalique, avant les accidents de la route.
34) Les patients en mort cérébrale sont de plus en plus âgés, car les gens jeunes (18-35 ans) meurent de moins en moins dans des accidents de la route.
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