"Aux États-Unis, les autorisations temporaires ont été délivrées et un homme souffrant des suites d’une blessure de la moelle épinière a reçu des cellules dérivées de cellules souches embryonnaires humaines (SEh) dans le cadre d’un essai de phase 1..."
Source :
Ce traitement permettra de rendre réversibles des états aujourd'hui diagnostiqués comme irréversibles : la mort encéphalique, qui conduit au "don" d'organes, par exemple. On pourra aussi reconstruire, réparer ou régénérer de petits organes, comme le foie, etc.
Boulette ...
Au JT de 20h00 sur une chaîne publique hier soir, un reportage a été présenté sur cette première mondiale. Le journaliste a conclu son reportage en expliquant que les cellules souches humaines, cela servirait à "remplacer les médicaments" à l'avenir !!
Cette première mondiale conduira certes à trouver des alternatives à la transplantation d'organes et de tissus, mais pas à remplacer les médicaments !
Alors, pourquoi cette "boulette" ? Petit décryptage ...
Le clonage thérapeutique pour régler la question des greffes, par le Professeur Bernard Debré, médecin (urologue) et député UMP, 2004 :
"(...) personne ne prend vraiment la peine d'expliquer au grand public que bien des cas aujourd'hui désespérés pourraient ne plus l'être si l'on autorisait les recherches sur le clonage humain ! Que cet enfant, ce parent, cet ami, que nous voyons s'éteindre, nous pourrions aussi bien le voir reprendre vie, pour peu que quelques vérités élémentaires s'imposent enfin...
La première de toutes est que le clonage reproductif, dont on ne discerne ni l'avenir ni l'utilité s'agissant de l'Homme - les dictatures et les fanatismes religieux ont-ils jamais eu besoin de cela pour créer, à leur convenance, des hordes fanatisées partant au supplice dans l'espoir d'un paradis ? - n'est pas le clonage thérapeutique. La seconde, c'est que ce dernier, et lui seul, peut un jour parvenir à régler totalement la question des greffes d'organes, matière à la fois compliquée, à cause des rejets, et douloureuse, en raison du manque chronique... d'organes à greffer ! (...) Tel est l'aspect fondamental de la recherche sur le clonage thérapeutique : achever de percer le mystère de la spécialisation cellulaire en apprenant à repérer, à identifier, à sérier, ces véritables 'anges gardiens', pour mieux les inciter, le cas échéant, à 'redémarrer' vers la construction d'un organe complet. Un organe parfaitement sain qui deviendrait le nôtre, et serait ainsi greffable sans danger ! De nombreuses personnalités scientifiques, dont quatre prix Nobel, réclament l'ouverture de ce champ de recherche inespéré. Pour l'instant sans succès. Alors que, dans le même temps, on réfléchit à autoriser l'euthanasie sur des personnes en fin de vie, malades certes, mais cependant bien vivantes! N'est ce pas ce qui s'appelle marcher sur la tête ?"
Professeur Bernard Debré : "Nous t'avons tant aimé. L'euthanasie, l'impossible loi". Editions du Cherche-Midi (Documents), 2004. A lire du même auteur sur le même sujet : "La revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens", Editions du Cherche-Midi, 10/2005.
Une étrange omerta pour "protéger" le "don" d'organes ? ... Le traitement par cellules souches humaines peut être de différentes sortes : (1) embryonnaires, (2) issues du sang de cordon ombilical, (3) cellules souches pluripotentes induites, donc des cellules souches obtenues à partir de cellules souches adultes reprogrammées et non à partir de cellules souches d'embryon (en anglais, iPS = Induced pluripotent stem cells).
Et si ces traitements pouvaient sauver de potentiels donneurs d'organes d'un prélèvement, vécu par une large majorité des familles ayant accepté ce "don" comme un sacrifice - et non justement comme un "don" ? Le discours public ne s'affranchit jamais totalement de la promotion du "don" d'organes, comme si les organes d'un mort pouvaient soigner qui que ce soit. Or nous sommes tellement conditionnés par ce "marketing social du Don" que nous ne réfléchissons même plus à cette évidence : il faut des alternatives à la transplantation d'organes car le "don" requiert une fin de vie à part. Il existe pourtant une "étrange omerta" sur ce sujet ... C'est ce qu'explique le Professeur Bernard Debré dans son livre "La Revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens" : la réponse au douloureux problème de la pénurie d'organes à greffer passera par ce traitement au moyen de cellules souches humaines (de différentes sortes), et non par un simple : "Plus-de-Dons" ... Ajoutons que le Professeur Bernard Debré sait de quoi il parle, ayant été personnellement confronté à la question du don des organes de sa belle-soeur il y a une vingtaine d'années ... Il sait donc que le "Don", ce n'est pas simplement ce réflexe de bon citoyen qui trie ses déchets (poubelle verte pour les reins, poubelle bleue pour le coeur, etc.), le "je-veux-bien-donner-ce-qui-ne-me-sert-plus-à-rien" ...
=> Voir ma présentation Power Point qui illustre les propos du Professeur Bernard Debré : Professeur Debré, c'est bien volontiers que je vous dédie cette petite présentation !
http://ethictransplantation.blogspot.com/2010/10/don-dorganes-see-more-presentations-by.html
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