Since we're celebrating the Moon Festival (read)... Antony Hegarty, you're a real Prince(ss)!
Future Feminism (lyrics French version)
Scientific MOOCs follower. Author of Airpocalypse, a techno-medical thriller (Out Summer 2017)
Welcome to the digital era of biology (and to this modest blog I started in early 2005).
To cure many diseases, like cancer or cystic fibrosis, we will need to target genes (mutations, for ex.), not organs! I am convinced that the future of replacement medicine (organ transplant) is genomics (the science of the human genome). In 10 years we will be replacing (modifying) genes; not organs!
Anticipating the $100 genome era and the P4™ medicine revolution. P4 Medicine (Predictive, Personalized, Preventive, & Participatory): Catalyzing a Revolution from Reactive to Proactive Medicine.
I am an early adopter of scientific MOOCs. I've earned myself four MIT digital diplomas: 7.00x, 7.28x1, 7.28.x2 and 7QBWx. Instructor of 7.00x: Eric Lander PhD.
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...
Audio files on this blog are Windows files ; if you have a Mac, you might want to use VLC (http://www.videolan.org) to read them.
Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).
Upcoming books: Airpocalypse, a medical thriller (action taking place in Beijing) 2017; Jesus CRISPR Superstar, a sci-fi -- French title: La Passion du CRISPR (2018).
I love Genomics. Would you rather donate your data, or... your vital organs? Imagine all the people sharing their data...
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Concernant les fichiers son ou audio (audio files) sur ce blog : ce sont des fichiers Windows ; pour les lire sur Mac, il faut les ouvrir avec VLC (http://www.videolan.org).
Lincor : votre lit d'hôpital avec écran tactile et connexion Internet !...
"Lincor est une société iralandaise présente dans le monde entier, et qui
propose notamment aux hôpitaux et autres cliniques des lits d'hôpitaux
très évolués..."
"Mais pourquoi grand Dieu, des lits avec un écran 'touch screen' (tactile) et une connexion internet ? Jean Christophe explique dans le détail son système MEDIVista": voir ici.
"La santé en France est mal organisée ... Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Jean Christophe pense que non (moi aussi - j'ai laissé une jambe dans cette affaire)... Les hauts fonctionnaires qui pilotent le secteur, ainsi que nos aimables mandarins n'ont aucune idée de ce qu'ils pourraient faire avec ces technologies 2.0... Dommage... Il y a en ce moment de la part de nos responsables d'hôpitaux et de leur DSI (Direction des Systèmes d'Information, en gros, l'informatique), un frénésie d'achats d'informatique 1.0, auprès de SSII 1.0... Aucune recommandation venant par exemple du Ministère de la Santé, qui ne doit pas trop savoir de quoi il retourne... Chacun fait ce qu'il veut, à la va comme je te pousse..."
"Mais pourquoi grand Dieu, des lits avec un écran 'touch screen' (tactile) et une connexion internet ? Jean Christophe explique dans le détail son système MEDIVista": voir ici.
"La santé en France est mal organisée ... Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Jean Christophe pense que non (moi aussi - j'ai laissé une jambe dans cette affaire)... Les hauts fonctionnaires qui pilotent le secteur, ainsi que nos aimables mandarins n'ont aucune idée de ce qu'ils pourraient faire avec ces technologies 2.0... Dommage... Il y a en ce moment de la part de nos responsables d'hôpitaux et de leur DSI (Direction des Systèmes d'Information, en gros, l'informatique), un frénésie d'achats d'informatique 1.0, auprès de SSII 1.0... Aucune recommandation venant par exemple du Ministère de la Santé, qui ne doit pas trop savoir de quoi il retourne... Chacun fait ce qu'il veut, à la va comme je te pousse..."
Quelle économie du numérique à l'hôpital ? Diagnostic de Jean-Michel Billaut, économiste, spécialiste du numérique :
"J'ai conseillé (...) que Lincor crée lui-même un 'cloud de santé'... Et même qu'il passe des accords au niveau mondial avec Amazon (AWS) ou encore avec Salesforce qui a un très beau Dossier Médical Personnel à la sauce 2.0... Histoire de secouer le landernau gaulois de la santé ... qui est organisé en silos, chaque silo ayant son lobby et se battant à coup de barre à mines dans les couloirs feutrés des Ministères ... ou pérorant dans les conférences de bonne aloi qui sont organisées de temps à autres...
Et ami lecteur... un jour ou l'autre, la matière vivante étant ainsi faite, vous aurez à passer dans les lits des hôpitaux français ... Cela peut bien se passer, comme ... Bonne chance ..." (Source)
Trafic d'organes en Chine : Bouddha sur fleur de lotus, ou boudin sur fleur de chagrin ?
France : l'Etat Rapetou
La France gérée par (et dans) le gâchis.
Ci-contre : la râpe à fromage de l’État, utilisée par Bercy - le seul ministère opérationnel dans l’État, qui est donc celui des impôts, nous rappelle Marc Fiorentino ... Le Fromage, ce sont les ménages actifs. Le gâchis, c'est l'empilement des missions gouvernementales de ceci et de cela. Tout comme les cochons dans "La Ferme des Animaux" (George Orwell) ... et il y en a beaucoup, des ministères de ceci et de cela, et autres commissions gouvernementales, dans notre gouvernement gaulois, et leur appétit (salaire) est toujours excellent. Les cochons orwelliens ne font aucun travail ; il attendent simplement d'être nourris.
Dans la chronique de l'analyste financier Marc Fiorentino sur BFM ce matin, où tout a été dit en trois minutes sur la situation économique de la France (ce qui prouve bien qu'il n'y a pas grand chose à en dire), on voit que la Ferme (gauloise) des Animaux est toujours remplie de gorets bien replets et excellents orateurs ... Ah, M'sieur Fiorentino, en pourfendeur de gorets, vous êtes aussi sexy que la blonde "Buffy the Vampire Slayer" (Buffy contre les vampires) ;-)
BFM CHRONIQUE DE MARC FIORENTINO 28/09/2012
(Image : eBay.fr)
Ci-contre : la râpe à fromage de l’État, utilisée par Bercy - le seul ministère opérationnel dans l’État, qui est donc celui des impôts, nous rappelle Marc Fiorentino ... Le Fromage, ce sont les ménages actifs. Le gâchis, c'est l'empilement des missions gouvernementales de ceci et de cela. Tout comme les cochons dans "La Ferme des Animaux" (George Orwell) ... et il y en a beaucoup, des ministères de ceci et de cela, et autres commissions gouvernementales, dans notre gouvernement gaulois, et leur appétit (salaire) est toujours excellent. Les cochons orwelliens ne font aucun travail ; il attendent simplement d'être nourris.
Dans la chronique de l'analyste financier Marc Fiorentino sur BFM ce matin, où tout a été dit en trois minutes sur la situation économique de la France (ce qui prouve bien qu'il n'y a pas grand chose à en dire), on voit que la Ferme (gauloise) des Animaux est toujours remplie de gorets bien replets et excellents orateurs ... Ah, M'sieur Fiorentino, en pourfendeur de gorets, vous êtes aussi sexy que la blonde "Buffy the Vampire Slayer" (Buffy contre les vampires) ;-)
BFM CHRONIQUE DE MARC FIORENTINO 28/09/2012
(Image : eBay.fr)
Sequel to "A Ghost Story With French Touch"
Aaaand now, ladies and gents, here's the seeeequel to "A Ghost Story With French Touch"!
Antony and the Johnsons - "I Fell In Love With a Dead Boy"
(Lyrics)
Thank you, Antony Hegarty, this is so beauuuuutiful!
Antony and the Johnsons - "I Fell In Love With a Dead Boy"
(Lyrics)
Thank you, Antony Hegarty, this is so beauuuuutiful!
Les assos actives en santé doivent se mobiliser pour plus de démocratie
"Nous, le peuple", voilà qui est très différent de "Nous, les laboratoires pharmaceutiques." Le patient, le médecin : des gens, des personnes ; le peuple. Pfizer, Novartis : ce n'est pas le peuple.
La démocratie est faite pour garantir les droits constitutionnels du peuple. Lorsque des conglomérats pharmaceutiques se déguisent en "personnes" pour écrire les lois, lesdites lois deviennent à leur service, et non plus à celui du peuple, dont médecin et patient font pourtant partie ...
Qui a dit que le profit financier des conglomérats était inscrit dans la Constitution française ou le Premier Amendement américain ? L'Internet n'est pas un lieu neutre ... c'est le SEUL lieu où le bon peuple (si, si) peut sauver la démocratie en crise ... Il ne faut plus rien attendre de nos politiques (de tous bords et de tous poils) : il ne sont pas à notre service, mais à ceux de lobbies financiers. La nuance est de taille ...
Connaissez-vous l'équipe américaine du projet "Story of Stuff" ? Ils font un très bon boulot avec des petites vidéos et fédèrent un maximum de gens aux USA et dans ... pleins de pays.
A mon avis, les associations françaises actives dans le domaine de la santé devraient s'en inspirer ... enfin moi ce que j'en dis ...
NOTRE DÉMOCRATIE AGONISE. ELLE EST AUX MAINS DE LOBBIES FINANCIERS (LABOS, SOCIÉTÉS FINANCIÈRES, PÉTROLE, etc.). PAR AILLEURS, LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION TEL QU'IL EST INSCRIT DANS NOTRE CONSTITUTION NOUS PRIVE DE TOUTE INNOVATION ; IL OBLIGE A EXAGÉRER LA MENACE. UNE SOCIÉTÉ FIGÉE, AUX MAINS DE GROUPES DE PRESSION NE PRENANT EN COMPTE QUE LEURS INTÉRÊTS ET NON CEUX DU PEUPLE : VOICI CE QU'EST DEVENUE NOTRE DÉMOCRATIE ?
Au lieu d'inscrire dans la Constitution française un "principe de précaution" qui oblige à exagérer la menace et nous prive de toute innovation, on devrait y inscrire un principe de précaution contre les conglomérats et autres lobbies ...
La démarche du duo Philippe Even-Bernard Debré, qui ont publié tout récemment un guide des "4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" s'inscrit dans ce combat citoyen pour sauver une démocratie en crise dans notre pays ...
Le "Principe de précaution" inscrit dans la Constitution française est contreproductif car il nous prive de toute innovation ; pour autant, face à ces conglomérats qui tirent la croissance économique et humaine vers le bas, rien n'est prévu dans notre constitution - pas même un "Principe de précaution" ... De tels lobbies peuvent financer les élections et autres lois (en influençant les législateurs) à volonté. Ils peuvent aussi financer les associations actives dans le domaine de la santé ... Résultat : notre démocratie est en crise, dans tous les domaines (pas seulement la santé). L'Internet n'est pas un lieu neutre. C'est là que nous pouvons nous mobiliser pour récupérer NOTRE démocratie - devenue celle des conglomérats.
Figurez-vous que le principe de précaution est inscrit dans notre constitution : " Principe de précaution défini par la loi Barrier (1995) comme le principe 'selon lequel l’absence de certitudes, compte-tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption des mesures effectives et proportionnées, visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement, à coût économiquement acceptable'" (Source)
Que fait-on pour récupérer notre démocratie en crise (mondiale) ? Depuis 2010, aux USA, les conglomérats (pétrole, finance, médicaments) se sont emparés des voix des électeurs de manière flagrante. Seulement aux USA ? Je crois que vous et moi connaissons la réponse à cette question. 85% des Américains pensent que les conglomérats ont trop d'influence sur le cours de notre démocratie (qui du coup n'en est plus une). Idem ... en France. Les gens (nous !) ont perdu le contrôle de la démocratie, petit à petit, au profit de groupes de pression (lobbies) : compagnies pétrolières et pharmaceutiques, financières, etc. Le gouvernement sert les intérêts de ces lobbies ; et non plus ceux du peuple. Nous voulons un air propre, de bons boulots, un développement et une organisation pérenne de notre système économique dans son ensemble : développement durable en santé, en écologie, en énergie renouvelable, en éducation, en justice), une formation adéquate aux exigences du monde du travail pour nos jeunes (et non pas juste des facs qui font garderie et ne donnent pas d'emploi à la sortie), etc. Les lobbies veulent simplement garantir la pérennité de leurs intérêts économiques ... en se servant des politiques ... qui, de droite ou de gauche, servent ces puissant lobbies et non plus l'intérêt du peuple ... Y a un bug (majeur) dans le système ... Ce ne sont plus les salariés qui comptent ; mais les actionnaires. On peut bien piétiner les premiers, du moment que les seconds soient satisfaits ... Pour protéger le bon peuple (on va dire ...) de la folie financière des conglomérats (médicaments dangereux, pollution, ruine des épargnants, etc.), le gouvernement doit imposer des règles. Légiférer. Pour commencer, imposer une limite dans la participation financière de ces conglomérats aux élections ... ce qu'il ne fait pas toujours (ni aux USA, ni, dans une moindre mesure, en France) ... Dans ces pays, il est temps pour le bon peuple (si, si ...) de récupérer sa voix ...
La démocratie est faite pour garantir les droits constitutionnels du peuple. Lorsque des conglomérats pharmaceutiques se déguisent en "personnes" pour écrire les lois, lesdites lois deviennent à leur service, et non plus à celui du peuple, dont médecin et patient font pourtant partie ...
Qui a dit que le profit financier des conglomérats était inscrit dans la Constitution française ou le Premier Amendement américain ? L'Internet n'est pas un lieu neutre ... c'est le SEUL lieu où le bon peuple (si, si) peut sauver la démocratie en crise ... Il ne faut plus rien attendre de nos politiques (de tous bords et de tous poils) : il ne sont pas à notre service, mais à ceux de lobbies financiers. La nuance est de taille ...
Connaissez-vous l'équipe américaine du projet "Story of Stuff" ? Ils font un très bon boulot avec des petites vidéos et fédèrent un maximum de gens aux USA et dans ... pleins de pays.
A mon avis, les associations françaises actives dans le domaine de la santé devraient s'en inspirer ... enfin moi ce que j'en dis ...
NOTRE DÉMOCRATIE AGONISE. ELLE EST AUX MAINS DE LOBBIES FINANCIERS (LABOS, SOCIÉTÉS FINANCIÈRES, PÉTROLE, etc.). PAR AILLEURS, LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION TEL QU'IL EST INSCRIT DANS NOTRE CONSTITUTION NOUS PRIVE DE TOUTE INNOVATION ; IL OBLIGE A EXAGÉRER LA MENACE. UNE SOCIÉTÉ FIGÉE, AUX MAINS DE GROUPES DE PRESSION NE PRENANT EN COMPTE QUE LEURS INTÉRÊTS ET NON CEUX DU PEUPLE : VOICI CE QU'EST DEVENUE NOTRE DÉMOCRATIE ?
Au lieu d'inscrire dans la Constitution française un "principe de précaution" qui oblige à exagérer la menace et nous prive de toute innovation, on devrait y inscrire un principe de précaution contre les conglomérats et autres lobbies ...
La démarche du duo Philippe Even-Bernard Debré, qui ont publié tout récemment un guide des "4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" s'inscrit dans ce combat citoyen pour sauver une démocratie en crise dans notre pays ...
Le "Principe de précaution" inscrit dans la Constitution française est contreproductif car il nous prive de toute innovation ; pour autant, face à ces conglomérats qui tirent la croissance économique et humaine vers le bas, rien n'est prévu dans notre constitution - pas même un "Principe de précaution" ... De tels lobbies peuvent financer les élections et autres lois (en influençant les législateurs) à volonté. Ils peuvent aussi financer les associations actives dans le domaine de la santé ... Résultat : notre démocratie est en crise, dans tous les domaines (pas seulement la santé). L'Internet n'est pas un lieu neutre. C'est là que nous pouvons nous mobiliser pour récupérer NOTRE démocratie - devenue celle des conglomérats.
Figurez-vous que le principe de précaution est inscrit dans notre constitution : " Principe de précaution défini par la loi Barrier (1995) comme le principe 'selon lequel l’absence de certitudes, compte-tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption des mesures effectives et proportionnées, visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement, à coût économiquement acceptable'" (Source)
Que fait-on pour récupérer notre démocratie en crise (mondiale) ? Depuis 2010, aux USA, les conglomérats (pétrole, finance, médicaments) se sont emparés des voix des électeurs de manière flagrante. Seulement aux USA ? Je crois que vous et moi connaissons la réponse à cette question. 85% des Américains pensent que les conglomérats ont trop d'influence sur le cours de notre démocratie (qui du coup n'en est plus une). Idem ... en France. Les gens (nous !) ont perdu le contrôle de la démocratie, petit à petit, au profit de groupes de pression (lobbies) : compagnies pétrolières et pharmaceutiques, financières, etc. Le gouvernement sert les intérêts de ces lobbies ; et non plus ceux du peuple. Nous voulons un air propre, de bons boulots, un développement et une organisation pérenne de notre système économique dans son ensemble : développement durable en santé, en écologie, en énergie renouvelable, en éducation, en justice), une formation adéquate aux exigences du monde du travail pour nos jeunes (et non pas juste des facs qui font garderie et ne donnent pas d'emploi à la sortie), etc. Les lobbies veulent simplement garantir la pérennité de leurs intérêts économiques ... en se servant des politiques ... qui, de droite ou de gauche, servent ces puissant lobbies et non plus l'intérêt du peuple ... Y a un bug (majeur) dans le système ... Ce ne sont plus les salariés qui comptent ; mais les actionnaires. On peut bien piétiner les premiers, du moment que les seconds soient satisfaits ... Pour protéger le bon peuple (on va dire ...) de la folie financière des conglomérats (médicaments dangereux, pollution, ruine des épargnants, etc.), le gouvernement doit imposer des règles. Légiférer. Pour commencer, imposer une limite dans la participation financière de ces conglomérats aux élections ... ce qu'il ne fait pas toujours (ni aux USA, ni, dans une moindre mesure, en France) ... Dans ces pays, il est temps pour le bon peuple (si, si ...) de récupérer sa voix ...
Des patients en attente de greffe se mobilisent pour promouvoir l'innovation
3D bio printing : imprimer des muscles et des organes. Pour l'Australie et les USA - et pour tous les patients en attente de greffe - la santé de demain se prépare aujourd'hui.
"Imprimer des pièces d’avions et de robots avec une imprimante 3D, c’est du déjà vu.
La société Organovo située à San Diego, Californie, États-Unis, voudrait éventuellement imprimer des organes de remplacement humains en utilisant la technologie d’impression 3D. Ils ont créé une bio-imprimante 3D avec la société australienne Invetech qui a été choisie par la revue Time Magazine comme étant l’une des 50 meilleures inventions en 2010."
Techniquement, comment ça marche ?
"La bio-imprimante 3D créée utilise deux cartouches (similaires aux cartouches d’encre d’imprimantes à jet d’encre) et 2 têtes d’impression, une pour le type de cellules du tissu à concevoir et une pour un hydrogel qui va servir de structure et de support aux cellules. L’imprimante est munie d’un système de calibration contrôlé par laser qui permet de positionner les tubes de capillarité à l’endroit établi avec une précision de quelques microns. La compagnie Organovo fabrique actuellement des tissus de muscles humains. Ils insèrent donc des cellules humaines de muscles dans une des cartouches de la bio-imprimante 3D, et déposent ces cellules sur une mince couche d’hydrogel selon un patron de lignes très rapprochées. Cette disposition permet aux cellules de se développer et d’interagir avec les autres cellules pour éventuellement former un tissu de muscle fonctionnel pratiquement identique à un muscle humain."
Quel est le business modèle du 3D bio printing ?
"Les tissus de muscle développés par cette compagnie permettent aux chercheurs de compagnies pharmaceutiques de les utiliser pour mettre à l’essai des médicaments sur des tissus humains, leur permettant d’économiser des milliards de dollars en essais sur des tissus d’animaux qui par la suite ne fonctionnent pas sur des tissus humains. Organovo a jusqu’à présent réussi à développer des tissus humains de différents types : des muscles cardiaques, des tissus de poumons, des vaisseaux sanguins par exemple. Leur objectif à long terme est de développer des organes de remplacement sachant bien qu’il manque cruellement de donneurs pour répondre aux besoins de transplantation d’organes actuellement." (Source)
Pénurie d'organes à greffer et problème d'infection et de rejet suite à la greffe appartiendront au passé ... dans quelque cinq années ... à condition de bien bosser, car rien n'est jamais gagné ...
Avec nos 3 millions de chômeurs en France, on s'y met, à préparer la médecine de remplacement de demain ? Ou bien on attend que d'autres pays le fassent ? Qu'en pensez-vous ?
"Imprimer des pièces d’avions et de robots avec une imprimante 3D, c’est du déjà vu.
La société Organovo située à San Diego, Californie, États-Unis, voudrait éventuellement imprimer des organes de remplacement humains en utilisant la technologie d’impression 3D. Ils ont créé une bio-imprimante 3D avec la société australienne Invetech qui a été choisie par la revue Time Magazine comme étant l’une des 50 meilleures inventions en 2010."
Techniquement, comment ça marche ?
"La bio-imprimante 3D créée utilise deux cartouches (similaires aux cartouches d’encre d’imprimantes à jet d’encre) et 2 têtes d’impression, une pour le type de cellules du tissu à concevoir et une pour un hydrogel qui va servir de structure et de support aux cellules. L’imprimante est munie d’un système de calibration contrôlé par laser qui permet de positionner les tubes de capillarité à l’endroit établi avec une précision de quelques microns. La compagnie Organovo fabrique actuellement des tissus de muscles humains. Ils insèrent donc des cellules humaines de muscles dans une des cartouches de la bio-imprimante 3D, et déposent ces cellules sur une mince couche d’hydrogel selon un patron de lignes très rapprochées. Cette disposition permet aux cellules de se développer et d’interagir avec les autres cellules pour éventuellement former un tissu de muscle fonctionnel pratiquement identique à un muscle humain."
Quel est le business modèle du 3D bio printing ?
"Les tissus de muscle développés par cette compagnie permettent aux chercheurs de compagnies pharmaceutiques de les utiliser pour mettre à l’essai des médicaments sur des tissus humains, leur permettant d’économiser des milliards de dollars en essais sur des tissus d’animaux qui par la suite ne fonctionnent pas sur des tissus humains. Organovo a jusqu’à présent réussi à développer des tissus humains de différents types : des muscles cardiaques, des tissus de poumons, des vaisseaux sanguins par exemple. Leur objectif à long terme est de développer des organes de remplacement sachant bien qu’il manque cruellement de donneurs pour répondre aux besoins de transplantation d’organes actuellement." (Source)
Pénurie d'organes à greffer et problème d'infection et de rejet suite à la greffe appartiendront au passé ... dans quelque cinq années ... à condition de bien bosser, car rien n'est jamais gagné ...
Avec nos 3 millions de chômeurs en France, on s'y met, à préparer la médecine de remplacement de demain ? Ou bien on attend que d'autres pays le fassent ? Qu'en pensez-vous ?
Organisation de notre système de santé : le patient est seul et mal accompagné
L'innovation technologique va "disrupter" notre système de santé ... cela se fera dans la douleur ... (Image)
Qui d'autre que Jaddo a le talent pour nous montrer cela en une histoire, une seule histoire, qui dit ... tout sur la désorganisation (ou organisation inhumaine) de notre système de santé ? Je vous propose de lire ...
"Seule et mal accompagnée"
J'ai compris en lisant ce "Post" de Blog :
1) que les médecins eux-mêmes ne peuvent rien pour organiser le système de soins. Ils sont victimes, comme les "patient(e)s" - ou les "fatigués(e)s" - de sa désorganisation, ou organisation inhumaine. A leur tour, ils deviennent des "fatigué(e)s". Fatigué(e)s de maltraiter les patients, de faire un travail qui abime (soi-même et l'autre).
2) qu'il ne faut rien attendre de nos politiques pour changer la chose (ni à droite, ni à gauche). Il n'y ont tout simplement pas intérêt.
Jaddo : "Il n’empêche que Madame Fatiguée était dans mon cabinet, un samedi matin, en ayant folâtré d’examens en examens, de spécialistes en spécialistes, avec comme plus grande source d’information, j’imagine, Google et 'lâcher de ballons'."
"Les métastases sont souvent groupées, réalisant, lors des examens (radiographie de poumons, échographie hépatique, etc.), un véritable lâcher de ballons." (Wikipedia)
3) que l'organisation de notre système de santé - que je définis comme : METTRE LE PATIENT AU CŒUR DE L'ORGANISATION DE SA PRISE EN CHARGE ET DE SON PARCOURS DE SOINS ne viendra ni des professionnels de santé, ni des politiques ...
... plutôt de professionnels experts dans les nouvelles technologies en santé ... Ces professionnels ne travailleront pas forcément dans des conglomérats, mais plutôt dans des petites entreprises - voire des startups ... et les gens vont s'emparer de l'innovation, pour faire mieux que le système actuel ... ils n'auront pas de mal ... car le système actuel nuit à la santé des patients et des soignants ...
Je pense que la chose (l'organisation) se fera dans la douleur ... c'est-à-dire qu'on se trouvera au pied du mur ... Cela passera par une rupture ... due à l’innovation technologique ... Des tas de gens ont dit qu'on ne pourrait jamais séquencer le génome humain ... Ben c'est fait et vers 2015 cela coûtera moins de 100 USD ... et là on va commencer à rigoler ... C'est-à-dire qu'il n'est pas interdit d'avoir l'intuition qu'on va au devant d'innovations marquantes et que l'humanité va se retrouver au pied du mur. En causant génomique et autres "disruptive innovations", on dérange des business bien établis ... ceux qui, justement, sont la cause de ce "Post" de Jaddo : "Seule. Et mal accompagnée." ou encore de ceci
Etc. Etc. Ces innovations ne concernent pas que le domaine de la santé ... Bientôt le Google Car (dans 5 ans) : "La technologie de Google sera-t-elle adaptable à n'importe quelle voiture ? Et je doute que l'on puisse utiliser un Google car en France ... Principe de précaution oblige ... On a l'air fin avec notre principe de précaution inscrit dans notre constitution ... Heureusement que du temps de Marie Curie, Pasteur ... et autres on n'avait pas encore découvert ce principe ..." (Jean-Michel Billaut, FB, 26/09/2012)
Un chirurgien américain écrit : “I’m trying to break down the closed-door culture of medicine.” - "J'essaie de casser l'esprit de corporatisme médical moyen-âgeux qui sévit dans le milieu des soignants".
"Hospital, heal thyself": "Johns Hopkins surgeon Marty Makary’s new tell-all book argues that medicine is too often malpracticed. Why did he decide to blow the whistle on his own profession?" (read)
Makary: "How to stop hospitals from killing us":
"Medical mistakes are alarmingly frequent, Johns Hopkins surgeon writes, and very little is being done about it" (read)
Ben y a du boulot ! Je pense que conglomérats pharmaceutiques et soignants n'y arriveront pas tous seuls, d'ailleurs ... ils ont trop de billes à protéger ... Mais des petits jeunes innovants la font déjà, cette révolution par la "disruption" : il a 15 ans, il est Américain et il s'appelle Jack Andraka. Il a inventé un test de détection du cancer à un stade précoce qui ne coûte quasiment rien, et qui sera bientôt approuvé par la FDA (lire) ...
Qui d'autre que Jaddo a le talent pour nous montrer cela en une histoire, une seule histoire, qui dit ... tout sur la désorganisation (ou organisation inhumaine) de notre système de santé ? Je vous propose de lire ...
"Seule et mal accompagnée"
J'ai compris en lisant ce "Post" de Blog :
1) que les médecins eux-mêmes ne peuvent rien pour organiser le système de soins. Ils sont victimes, comme les "patient(e)s" - ou les "fatigués(e)s" - de sa désorganisation, ou organisation inhumaine. A leur tour, ils deviennent des "fatigué(e)s". Fatigué(e)s de maltraiter les patients, de faire un travail qui abime (soi-même et l'autre).
2) qu'il ne faut rien attendre de nos politiques pour changer la chose (ni à droite, ni à gauche). Il n'y ont tout simplement pas intérêt.
Jaddo : "Il n’empêche que Madame Fatiguée était dans mon cabinet, un samedi matin, en ayant folâtré d’examens en examens, de spécialistes en spécialistes, avec comme plus grande source d’information, j’imagine, Google et 'lâcher de ballons'."
"Les métastases sont souvent groupées, réalisant, lors des examens (radiographie de poumons, échographie hépatique, etc.), un véritable lâcher de ballons." (Wikipedia)
3) que l'organisation de notre système de santé - que je définis comme : METTRE LE PATIENT AU CŒUR DE L'ORGANISATION DE SA PRISE EN CHARGE ET DE SON PARCOURS DE SOINS ne viendra ni des professionnels de santé, ni des politiques ...
... plutôt de professionnels experts dans les nouvelles technologies en santé ... Ces professionnels ne travailleront pas forcément dans des conglomérats, mais plutôt dans des petites entreprises - voire des startups ... et les gens vont s'emparer de l'innovation, pour faire mieux que le système actuel ... ils n'auront pas de mal ... car le système actuel nuit à la santé des patients et des soignants ...
Je pense que la chose (l'organisation) se fera dans la douleur ... c'est-à-dire qu'on se trouvera au pied du mur ... Cela passera par une rupture ... due à l’innovation technologique ... Des tas de gens ont dit qu'on ne pourrait jamais séquencer le génome humain ... Ben c'est fait et vers 2015 cela coûtera moins de 100 USD ... et là on va commencer à rigoler ... C'est-à-dire qu'il n'est pas interdit d'avoir l'intuition qu'on va au devant d'innovations marquantes et que l'humanité va se retrouver au pied du mur. En causant génomique et autres "disruptive innovations", on dérange des business bien établis ... ceux qui, justement, sont la cause de ce "Post" de Jaddo : "Seule. Et mal accompagnée." ou encore de ceci
Etc. Etc. Ces innovations ne concernent pas que le domaine de la santé ... Bientôt le Google Car (dans 5 ans) : "La technologie de Google sera-t-elle adaptable à n'importe quelle voiture ? Et je doute que l'on puisse utiliser un Google car en France ... Principe de précaution oblige ... On a l'air fin avec notre principe de précaution inscrit dans notre constitution ... Heureusement que du temps de Marie Curie, Pasteur ... et autres on n'avait pas encore découvert ce principe ..." (Jean-Michel Billaut, FB, 26/09/2012)
Un chirurgien américain écrit : “I’m trying to break down the closed-door culture of medicine.” - "J'essaie de casser l'esprit de corporatisme médical moyen-âgeux qui sévit dans le milieu des soignants".
"Hospital, heal thyself": "Johns Hopkins surgeon Marty Makary’s new tell-all book argues that medicine is too often malpracticed. Why did he decide to blow the whistle on his own profession?" (read)
Makary: "How to stop hospitals from killing us":
"Medical mistakes are alarmingly frequent, Johns Hopkins surgeon writes, and very little is being done about it" (read)
Ben y a du boulot ! Je pense que conglomérats pharmaceutiques et soignants n'y arriveront pas tous seuls, d'ailleurs ... ils ont trop de billes à protéger ... Mais des petits jeunes innovants la font déjà, cette révolution par la "disruption" : il a 15 ans, il est Américain et il s'appelle Jack Andraka. Il a inventé un test de détection du cancer à un stade précoce qui ne coûte quasiment rien, et qui sera bientôt approuvé par la FDA (lire) ...
"A 15 ans, il invente un test de détection du cancer"
Cet ado de 15 ans a eu un oncle qui est décédé récemment d'un cancer du pancréas. Il s'est intéressé au dépistage précoce de ce cancer, car il est bien souvent pris trop tard, et la chimio ne fait pas de miracles ... elle permet de gagner un peu de temps, avec des effets secondaires redoutables ... A 14 ans, ce presque lycéen s'est tourné vers des chercheurs pour qu'ils lui permettent d'accéder à leur matériel, afin qu'il puisse procéder à des tests. La plupart desdits chercheurs ont envoyé gentiment balader le même pas lycéen ... mais il a suffi d'un qui a dit oui ... et notre Harry Potter, médecin (et non sorcier) en herbe a fait ses devoirs, avec l'informatique en lieu et place de la baguette magique. Il a obtenu une très, très, très bonne note ... car ayant remporté le 1er prix à Pittsburgh en mai dernier, lors du Salon International de Sciences et d’Ingénierie organisé par Intel ... Ce test ne coûte quasiment rien (quand on pense au prix des redoutables chimiothérapies !!); "grâce à petit bâton à tremper comme ceux que l’on utilise pour les tests d’urine, de sang et de diabète, Jack Andraka a proposé un test de détection non-intrusif donc, mais aussi et surtout 168 fois plus rapide, 26 000 fois moins cher et 400 fois plus sensibles que les tests existants." Ce test devrait pouvoir être utilisé pour détecter à un stade précoce le cancer des ovaires et des poumons ... Gageons que ce test va bientôt être approuvé par la FDA ... avant sa mise sur le marché ... (Source)
English version: "Jack Andraka, a high school freshman, created a non-invasive and cheap way to detect pancreatic cancer, the fourth leading cause of cancer deaths in the United States. The test uses a dip-stick sensor, based on diabetic test paper, to test blood or urine for signs of early stage pancreatic cancer. Boasting a 90% accuracy rate, the patent-pending sensor is 168 times faster, 26,000 times less expensive and over 400 times more sensitive than previous tests. Andraka believes the sensor can also be extended to detect ovarian and lung cancers." (Source)
English version: "Jack Andraka, a high school freshman, created a non-invasive and cheap way to detect pancreatic cancer, the fourth leading cause of cancer deaths in the United States. The test uses a dip-stick sensor, based on diabetic test paper, to test blood or urine for signs of early stage pancreatic cancer. Boasting a 90% accuracy rate, the patent-pending sensor is 168 times faster, 26,000 times less expensive and over 400 times more sensitive than previous tests. Andraka believes the sensor can also be extended to detect ovarian and lung cancers." (Source)
Dossier Médical Personnel : suite du scandale (à quand la fin ?)
Où l'on "découvre" que l'innovation, cela ne passe pas en France - ni dans de nombreux pays d'Europe ... Lire cet article sur CareVox ici.
L'innovation n'intéresse personne en France, ou presque. Quand je vois ce qui se passe en santé en Asie et aux USA, où l'on investit dans les composantes pour imprimantes 3D (et ensuite les imprimantes 3D de matériau humain), la génomique etc. Mais les Français n'aiment pas qu'on leur donne des leçons ... les donneurs de leçons, ce sont eux ... Ils se croient informés ... Mais peut-on être informé(e) dans le monde d'aujourd'hui sans maîtriser un minimum d'anglais et de chinois ? Vous connaissez la réponse ... C'est très difficile de faire passer l'innovation dans un pays où le principe de précaution est inscrit dans la constitution. Presque impossible, en fait ... Mais bravo à tous les acteurs innovants, Dieu merci il y en a en France ... Pour les aider à réussir, il y a du boulot ...
Dans "chronique d'un scandale ordinaire", je vous avais parlé de notre DMP - dossier médical personnel numérique. J'ai l'honneur de vous présenter le DMP gaulois (image ci-contre). Coût de l'opération sur 7 ans : "estimation du coût du DMP 'au sens large' évalué à 210 millions d’euros en sept ans" (source)
L'Etat a donc englouti des sommes folles sur ce projet, pour un embryon de résultat ... M. Jean-Michel Billaut, économiste spécialisé dans le numérique, revient tout juste de la "Dreamforce conference" de San Francisco, la grande conférence annuelle de Salesforce. Cette société qui fabrique des logiciels pour les forces de vente en entreprise a été classée entreprise la plus innovante au dernier classement mondial établi par Forbes (lire). M. Billaut vient de m'écrire :
"J'y ai vu un DMP de toute beauté construit avec les outils de Salesforce". Je me suis un instant demandé si j'avais bien lu ... Je poursuis donc la lecture du courriel : "Figurez-vous que j'y ai vu un Dossier Médical Personnalisé ! (le DMP) à la sauce 2.0 de Salesforce..." Ah si, j'ai bien lu ... "J'ai été soufflé !" (moi de même !) "Notre fameux DMP dont on nous parle en France depuis 2004, sur lequel on a dépensé quelques millions d'€ [210, pour être précis] pour un résultat très maigrichon, et réalisé en mode 1.0 par toute une flopée de sociétés de logiciels traditionnels françaises ?... Hé bien il existe, en mode cloud/Saas... Liaison entre médecins et patients, stockage de tout un tas d'éléments sur le patient (radiographies, résultats d'analyses, etc..) + applications multimédia permettant au patient de voir ce que l'on va lui faire comme opération (par exemple) + mécanique permettant audit patient de dire s'il a été satisfait, etc, etc ... Bref notre DMP 1.0 (image ci-dessus) fait pâle figure... Et je me demande comment l'équipe de Salesforce France va lancer cela dans notre beau royaume ... L'élite médicale française pris à contre pied par le 2.0 ?"
A mon avis, on va continuer à dépenser des milliers d'Euros pour rien. Les Français sont pour l'égalité. C'est très différent de l'équité. L'équité donne à chacun selon ses mérites. C'est juste, et c'est la méritocratie. Les Français n'en veulent pas. Ils connaissent l’égalité ou égalitarisme, sans se douter que c'est très différent de l'équité. Pour eux, les deux notions sont bonnet blanc et blanc bonnet. Sauf que ... L'équité, ce serait d'importer le DMP de Salesforce. Nous aurons l'égalitarisme en lieu et place de l'équité. Au nom de l'égalité, donc, on va continuer à dépenser des millions d'Euros ... pour que la montagne accouche d'une souris ... Au nom du principe de précaution, inscrit dans notre constitution. Ainsi que celui de prudence et de prévention. Si, si ... La précaution s'adresse aux risques dont on ne sait pas s'ils sont graves ni s'ils peuvent arriver, contrairement à la prévention et à la prudence ... La précaution, c'est cela : comme on ne sait rien, on ne fait rien. Pasteur (le grand monsieur des vaccins) a agi contre la constitution gauloise. Ouh, le vilain ... La recherche (y compris en maths, car les algorithmes permettent de faire des messages secrets, que les terroristes peuvent échanger en toute tranquillité !!!), pas plus que l'innovation, ne peuvent survivre au principe de précaution ...
Ah, Salesforce, l'outil des forces de vente en entreprise le plus innovant ... au monde, si l'on en croit le classement mondial Forbes (entreprises les plus innovantes) ... Dans une entreprise multinationale française, seule une petite filiale dispose de cet outil. Mais le principe de précaution étant inscrit dans notre constitution, la multinationale maison mère de la filiale ne voit pas ceci d'un très bon œil : les commerciaux de ladite filiale doivent utiliser Salesforce le moins possible, avec des pincettes, de très loin, en en faisant le moins possible, et les applis gratuites de Salesforce leur sont interdites ... Il est même question de se débarrasser de cet outil : Salesforce, cela "coûte cher" (fausse barbe !), on pourrait "développer quelque chose en interne" (façon DMP gaulois), etc. Personne n'ose trop l'ouvrir, de peur de se faire virer ... Comme quoi, l'innovation qui a du mal à passer en France, ce n'est pas que dans le médical, c'est ... juste partout ... Et à la France, on pourrait ajouter de nombreux pays d'Europe (mais pas les British) ...
Une petite remarque avant de finir : je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce que fait l’État (service public) en matière d'informatique (systèmes d'information, logiciels) dans le domaine de la défense (militaire, armée) et des impôts, c'est toujours blindé. Cela marche à 200%. Zéro problème. Nickel. Du vrai travail de pro. En revanche, dans tous les autres domaines, c'est loin d'être le cas. Justice, éducation, santé - et même le système de vote électronique pour Français résidant à l'étranger : dans tous ces domaines, les logiciels mis au point par l’État (avec les sous de l’État, donc les nôtres) tiennent plus de la passoire que du travail de pro. Hier je déjeunais avec un chef d'entreprise français qui travaille au Japon. Il me dit que si sa société avait conçu le logiciel permettant aux citoyens Français expatriés de participer aux élections dans leur pays, non seulement il aurait fait faillite, mais en plus il aurait "récolté" des brassées de procès de la part de ses clients mécontents.
Le DMP électronique doit être fait par des pros - comme Salesforce. Quand ce n'est pas le cas, des accidents se produisent : voir cet article du New York Times du 21/09/2012, dans lequel est relatée la "triche" de toubibs américains qui dupliquent des dossiers patients (créant des dossiers patients électroniques fictifs par simple copier-coller) pour obtenir plus d'argent de la part de caisses d'assurances maladie (Medicare), faisant ainsi augmenter artificiellement (et de manière malhonnête) leurs revenus - ainsi que les dépenses des caisses d'assurance maladie. Si un médecin lambda, qui n'est pas un ingénieur en informatique, peut trouver la brèche dans le système du DMP électronique et s'y engouffrer pour utiliser la chose à son profit, c'est que ladite chose a été fort mal conçue ... et pas qu'un peu ... Les bêtises des Yankees pouvant aussi servir de leçon aux Gaulois ...
A lire :
"Salesforce Invests In Electronic Medical Record App Developer" (août 2009 !)
"Healthcare Cloud Computing (Clinical, EMR, SaaS, Private, Public, Hybrid) Market - Global Trends, Challenges, Opportunities & Forecasts" (2012 - 2017)
Ajout du 24/09/2012 : Jean-Michel Billaut, sur sa page FB : "L'Asip Santé vient de faire paraître un article à la gloire du DMP... Article qui a été repris sur Linkedin...avec de nombreux commentaires... J'y ai apporté le mien que vous trouverez ci-dessous...
L'élite française comme l'écrivait quelqu'un en commentaire sur ce post ont l'habitude des grands plans... Le plan calcul, le plan informatique pour tous, le plan câble, le plan vidéocommunications de Biarritz, le plan... Qui ont tous foiré... Je ne sais pas si le DMP va rentrer dans cette catégorie, mais je suppute que c'est bien parti (on va voir aussi ce que va devenir Andromède, notre 'cloud' souverain)...
Un petit témoignage... Je reviens du Dreamforce de San Francisco, la grande conférence annuelle de Salesforce... J'y ai vu, figurez vous, un DMP en mode cloud/saas... Remarquable... DMP réalisé par assemblage de différents outils disponibles sur la plateforme de Salesforce... Vous trouverez sur mon blog des compte-rendus de cette manifestation... http://billaut.typepad.com/jm/2012/09/les-français-parlent-aux-français-san-francisco-21092012-n4.html. J'attends une URL, et une précision sur les coûts par utilisateur et par mois ... Mais pour utiliser une telle plateforme il est évident que les différents silos de nos aimables professionnels de santé devront se mettre à l'unisson... Cela sera la seule façon de réformer la santé en France et de faire des économies de frais généraux... Et le temps des cahiers des charges et de l'informatique 1.0 est révolue... Qu'est ce que je disais... les optometristes et les ophtamologistes se font la guéguerre... qui va mettre au pas tout ce beau monde ?"
Ben, personne, mon capitaine ... Prenez deux Professeurs de médecine à la retraite, mais très actifs. Guy Vallancien, ancien chirurgien urologue, directeur de l’École Européenne de Chirurgie (Paris) et le médecin député Bernard Debré, lui aussi urologue retraité. Tous deux se connaissent, ont grandi et habité quasi ensemble, ont fait les mêmes études au lycée, puis en médecine et en chirurgie, puis le même métier - chacun dans un hôpital parisien. Ils se vouent pourtant une haine viscérale, recuite, depuis ... looongtemps, l'un critiquant systématiquement ce que fait l'autre. En quelques années de travail au contact de chirurgiens à Intuitive Surgical Europe (système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM), j'ai vu cette anecdote se répéter à l'infini. Chacun veut être le chef, le rival de l'autre. Il s'agit d'écraser l'autre, non de travailler avec lui. Pourtant, l'organisation de notre système de santé a besoin d'équipes de F1 ; non de cow-boys solitaires. Vous voulez que je vous dise ? Y a du boulot ... Mais je crois en la jeune génération ...
Un ami Facebookien vient de m'écrire : "Ha oui Guy il ne rigole pas, surtout quand les petits jeunes débarquent à l'Université, au lieu de collaborer étroitement, il préfère les tabasser copieusement... Vraiment contre-productif... La même chose avec Levaillant et Pr Frydman qui ont du mal avec la génération montante... pourtant dans leur jeune temps il me semble qu'ils n'étaient pas tendres avec la hiérarchie... Ils n'ont rien appris et commettent les mêmes erreurs que les anciens. (...) Bah en tout cas, je peux affirmer qu'à l'Université de Montréal ils y mettent les moyens pour recruter les jeunes qui en veulent... Il y a bien sûr un tri par diplômes, publications et méritocratie, mais au final ça tourne sans état d'âme, ni de ronds de jambes et encore moins de politique miteux... L'avenir n'est plus dans ce pays."
Curieux pays que celui où les vieux ne laissent pas la place aux jeunes ... La France aux mains des vieux ET des égoïstes ? (je ne parle pas que des Professeurs de médecine, chez qui on peut encore trouver telle ou telle qualité) ... La France est aux mains de Mandarins 1.0 de tous poils ... et de tous bords ... L'avenir n'est donc plus dans ce pays tant que nous avons des Mandarins 1.0 dans tous les domaines (justice, éducation, santé, etc.). Curieux quand-même : quand je débarque avec mes projets de comédie musicale à Broadway, on m'écoute, parce que j'ai du talent. La même chose n'arrivera jamais en France : on commencera d'abord par : QUI ÊTES VOUS? Et comme je ne suis personne, les choses s'arrêteront là ... La France, pays où l'on fait du neuf avec du vieux ... du faux neuf ... de la fausse croissance ... du faux bonheur ... Certes y a une mode de rétrostalgie dans beaucoup de pays car l'économie mondiale se casse la pipe en ce moment. Mais dans quel pays autre que la France pousse-t-on le bouchon aussi loin, question faire du neuf avec du vieux ?
Regardez-les bien, ces étiquettes multicolores sur la photo, au début de cette modeste chronique bioéthique. Elles ont coûté au pays 210 millions d'Euros en 7 ans.
L'innovation n'intéresse personne en France, ou presque. Quand je vois ce qui se passe en santé en Asie et aux USA, où l'on investit dans les composantes pour imprimantes 3D (et ensuite les imprimantes 3D de matériau humain), la génomique etc. Mais les Français n'aiment pas qu'on leur donne des leçons ... les donneurs de leçons, ce sont eux ... Ils se croient informés ... Mais peut-on être informé(e) dans le monde d'aujourd'hui sans maîtriser un minimum d'anglais et de chinois ? Vous connaissez la réponse ... C'est très difficile de faire passer l'innovation dans un pays où le principe de précaution est inscrit dans la constitution. Presque impossible, en fait ... Mais bravo à tous les acteurs innovants, Dieu merci il y en a en France ... Pour les aider à réussir, il y a du boulot ...
Dans "chronique d'un scandale ordinaire", je vous avais parlé de notre DMP - dossier médical personnel numérique. J'ai l'honneur de vous présenter le DMP gaulois (image ci-contre). Coût de l'opération sur 7 ans : "estimation du coût du DMP 'au sens large' évalué à 210 millions d’euros en sept ans" (source)
L'Etat a donc englouti des sommes folles sur ce projet, pour un embryon de résultat ... M. Jean-Michel Billaut, économiste spécialisé dans le numérique, revient tout juste de la "Dreamforce conference" de San Francisco, la grande conférence annuelle de Salesforce. Cette société qui fabrique des logiciels pour les forces de vente en entreprise a été classée entreprise la plus innovante au dernier classement mondial établi par Forbes (lire). M. Billaut vient de m'écrire :
"J'y ai vu un DMP de toute beauté construit avec les outils de Salesforce". Je me suis un instant demandé si j'avais bien lu ... Je poursuis donc la lecture du courriel : "Figurez-vous que j'y ai vu un Dossier Médical Personnalisé ! (le DMP) à la sauce 2.0 de Salesforce..." Ah si, j'ai bien lu ... "J'ai été soufflé !" (moi de même !) "Notre fameux DMP dont on nous parle en France depuis 2004, sur lequel on a dépensé quelques millions d'€ [210, pour être précis] pour un résultat très maigrichon, et réalisé en mode 1.0 par toute une flopée de sociétés de logiciels traditionnels françaises ?... Hé bien il existe, en mode cloud/Saas... Liaison entre médecins et patients, stockage de tout un tas d'éléments sur le patient (radiographies, résultats d'analyses, etc..) + applications multimédia permettant au patient de voir ce que l'on va lui faire comme opération (par exemple) + mécanique permettant audit patient de dire s'il a été satisfait, etc, etc ... Bref notre DMP 1.0 (image ci-dessus) fait pâle figure... Et je me demande comment l'équipe de Salesforce France va lancer cela dans notre beau royaume ... L'élite médicale française pris à contre pied par le 2.0 ?"
A mon avis, on va continuer à dépenser des milliers d'Euros pour rien. Les Français sont pour l'égalité. C'est très différent de l'équité. L'équité donne à chacun selon ses mérites. C'est juste, et c'est la méritocratie. Les Français n'en veulent pas. Ils connaissent l’égalité ou égalitarisme, sans se douter que c'est très différent de l'équité. Pour eux, les deux notions sont bonnet blanc et blanc bonnet. Sauf que ... L'équité, ce serait d'importer le DMP de Salesforce. Nous aurons l'égalitarisme en lieu et place de l'équité. Au nom de l'égalité, donc, on va continuer à dépenser des millions d'Euros ... pour que la montagne accouche d'une souris ... Au nom du principe de précaution, inscrit dans notre constitution. Ainsi que celui de prudence et de prévention. Si, si ... La précaution s'adresse aux risques dont on ne sait pas s'ils sont graves ni s'ils peuvent arriver, contrairement à la prévention et à la prudence ... La précaution, c'est cela : comme on ne sait rien, on ne fait rien. Pasteur (le grand monsieur des vaccins) a agi contre la constitution gauloise. Ouh, le vilain ... La recherche (y compris en maths, car les algorithmes permettent de faire des messages secrets, que les terroristes peuvent échanger en toute tranquillité !!!), pas plus que l'innovation, ne peuvent survivre au principe de précaution ...
Ah, Salesforce, l'outil des forces de vente en entreprise le plus innovant ... au monde, si l'on en croit le classement mondial Forbes (entreprises les plus innovantes) ... Dans une entreprise multinationale française, seule une petite filiale dispose de cet outil. Mais le principe de précaution étant inscrit dans notre constitution, la multinationale maison mère de la filiale ne voit pas ceci d'un très bon œil : les commerciaux de ladite filiale doivent utiliser Salesforce le moins possible, avec des pincettes, de très loin, en en faisant le moins possible, et les applis gratuites de Salesforce leur sont interdites ... Il est même question de se débarrasser de cet outil : Salesforce, cela "coûte cher" (fausse barbe !), on pourrait "développer quelque chose en interne" (façon DMP gaulois), etc. Personne n'ose trop l'ouvrir, de peur de se faire virer ... Comme quoi, l'innovation qui a du mal à passer en France, ce n'est pas que dans le médical, c'est ... juste partout ... Et à la France, on pourrait ajouter de nombreux pays d'Europe (mais pas les British) ...
Une petite remarque avant de finir : je ne sais pas si vous avez remarqué, mais ce que fait l’État (service public) en matière d'informatique (systèmes d'information, logiciels) dans le domaine de la défense (militaire, armée) et des impôts, c'est toujours blindé. Cela marche à 200%. Zéro problème. Nickel. Du vrai travail de pro. En revanche, dans tous les autres domaines, c'est loin d'être le cas. Justice, éducation, santé - et même le système de vote électronique pour Français résidant à l'étranger : dans tous ces domaines, les logiciels mis au point par l’État (avec les sous de l’État, donc les nôtres) tiennent plus de la passoire que du travail de pro. Hier je déjeunais avec un chef d'entreprise français qui travaille au Japon. Il me dit que si sa société avait conçu le logiciel permettant aux citoyens Français expatriés de participer aux élections dans leur pays, non seulement il aurait fait faillite, mais en plus il aurait "récolté" des brassées de procès de la part de ses clients mécontents.
Le DMP électronique doit être fait par des pros - comme Salesforce. Quand ce n'est pas le cas, des accidents se produisent : voir cet article du New York Times du 21/09/2012, dans lequel est relatée la "triche" de toubibs américains qui dupliquent des dossiers patients (créant des dossiers patients électroniques fictifs par simple copier-coller) pour obtenir plus d'argent de la part de caisses d'assurances maladie (Medicare), faisant ainsi augmenter artificiellement (et de manière malhonnête) leurs revenus - ainsi que les dépenses des caisses d'assurance maladie. Si un médecin lambda, qui n'est pas un ingénieur en informatique, peut trouver la brèche dans le système du DMP électronique et s'y engouffrer pour utiliser la chose à son profit, c'est que ladite chose a été fort mal conçue ... et pas qu'un peu ... Les bêtises des Yankees pouvant aussi servir de leçon aux Gaulois ...
A lire :
"Salesforce Invests In Electronic Medical Record App Developer" (août 2009 !)
"Healthcare Cloud Computing (Clinical, EMR, SaaS, Private, Public, Hybrid) Market - Global Trends, Challenges, Opportunities & Forecasts" (2012 - 2017)
Ajout du 24/09/2012 : Jean-Michel Billaut, sur sa page FB : "L'Asip Santé vient de faire paraître un article à la gloire du DMP... Article qui a été repris sur Linkedin...avec de nombreux commentaires... J'y ai apporté le mien que vous trouverez ci-dessous...
L'élite française comme l'écrivait quelqu'un en commentaire sur ce post ont l'habitude des grands plans... Le plan calcul, le plan informatique pour tous, le plan câble, le plan vidéocommunications de Biarritz, le plan... Qui ont tous foiré... Je ne sais pas si le DMP va rentrer dans cette catégorie, mais je suppute que c'est bien parti (on va voir aussi ce que va devenir Andromède, notre 'cloud' souverain)...
Un petit témoignage... Je reviens du Dreamforce de San Francisco, la grande conférence annuelle de Salesforce... J'y ai vu, figurez vous, un DMP en mode cloud/saas... Remarquable... DMP réalisé par assemblage de différents outils disponibles sur la plateforme de Salesforce... Vous trouverez sur mon blog des compte-rendus de cette manifestation... http://billaut.typepad.com/jm/2012/09/les-français-parlent-aux-français-san-francisco-21092012-n4.html. J'attends une URL, et une précision sur les coûts par utilisateur et par mois ... Mais pour utiliser une telle plateforme il est évident que les différents silos de nos aimables professionnels de santé devront se mettre à l'unisson... Cela sera la seule façon de réformer la santé en France et de faire des économies de frais généraux... Et le temps des cahiers des charges et de l'informatique 1.0 est révolue... Qu'est ce que je disais... les optometristes et les ophtamologistes se font la guéguerre... qui va mettre au pas tout ce beau monde ?"
Ben, personne, mon capitaine ... Prenez deux Professeurs de médecine à la retraite, mais très actifs. Guy Vallancien, ancien chirurgien urologue, directeur de l’École Européenne de Chirurgie (Paris) et le médecin député Bernard Debré, lui aussi urologue retraité. Tous deux se connaissent, ont grandi et habité quasi ensemble, ont fait les mêmes études au lycée, puis en médecine et en chirurgie, puis le même métier - chacun dans un hôpital parisien. Ils se vouent pourtant une haine viscérale, recuite, depuis ... looongtemps, l'un critiquant systématiquement ce que fait l'autre. En quelques années de travail au contact de chirurgiens à Intuitive Surgical Europe (système de chirurgie assistée par ordinateur da Vinci TM), j'ai vu cette anecdote se répéter à l'infini. Chacun veut être le chef, le rival de l'autre. Il s'agit d'écraser l'autre, non de travailler avec lui. Pourtant, l'organisation de notre système de santé a besoin d'équipes de F1 ; non de cow-boys solitaires. Vous voulez que je vous dise ? Y a du boulot ... Mais je crois en la jeune génération ...
Un ami Facebookien vient de m'écrire : "Ha oui Guy il ne rigole pas, surtout quand les petits jeunes débarquent à l'Université, au lieu de collaborer étroitement, il préfère les tabasser copieusement... Vraiment contre-productif... La même chose avec Levaillant et Pr Frydman qui ont du mal avec la génération montante... pourtant dans leur jeune temps il me semble qu'ils n'étaient pas tendres avec la hiérarchie... Ils n'ont rien appris et commettent les mêmes erreurs que les anciens. (...) Bah en tout cas, je peux affirmer qu'à l'Université de Montréal ils y mettent les moyens pour recruter les jeunes qui en veulent... Il y a bien sûr un tri par diplômes, publications et méritocratie, mais au final ça tourne sans état d'âme, ni de ronds de jambes et encore moins de politique miteux... L'avenir n'est plus dans ce pays."
Curieux pays que celui où les vieux ne laissent pas la place aux jeunes ... La France aux mains des vieux ET des égoïstes ? (je ne parle pas que des Professeurs de médecine, chez qui on peut encore trouver telle ou telle qualité) ... La France est aux mains de Mandarins 1.0 de tous poils ... et de tous bords ... L'avenir n'est donc plus dans ce pays tant que nous avons des Mandarins 1.0 dans tous les domaines (justice, éducation, santé, etc.). Curieux quand-même : quand je débarque avec mes projets de comédie musicale à Broadway, on m'écoute, parce que j'ai du talent. La même chose n'arrivera jamais en France : on commencera d'abord par : QUI ÊTES VOUS? Et comme je ne suis personne, les choses s'arrêteront là ... La France, pays où l'on fait du neuf avec du vieux ... du faux neuf ... de la fausse croissance ... du faux bonheur ... Certes y a une mode de rétrostalgie dans beaucoup de pays car l'économie mondiale se casse la pipe en ce moment. Mais dans quel pays autre que la France pousse-t-on le bouchon aussi loin, question faire du neuf avec du vieux ?
Regardez-les bien, ces étiquettes multicolores sur la photo, au début de cette modeste chronique bioéthique. Elles ont coûté au pays 210 millions d'Euros en 7 ans.
Les Tontons Flingueurs du Médicament version British : "Bad Pharma"
La semaine dernière est sorti le livre du tandem de choc Bernard Debré et Philippe Even : "Guide des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux" (Cherche-Midi, septembre 2012). L'ayant en main depuis près d'une semaine (ouvrage de plus de 800 pages, sans les annexes !) je l'ai pas mal testé en demandant autour de moi quels médicaments les gens se voyaient prescrire (surtout les gens âgés comme mes parents, vivant sur la Côte d'Azur entre autres) ... J'en ai trouvé des qui sont inutiles, et même dans certains cas dangereux ... prescrits par le médecin traitant ... D'ailleurs d'après un article du Nouvel Obs accompagnant la sortie dudit bouquin, il y aurait "94 médicaments d'excellence contre 58 dangereux" (voir liste la complète de ces médicaments ici). Un patient averti en vaut deux ... Voici l'équivalent British de cet ouvrage gaulois dont on a dit qu'il a été rédigé par "les Tontons Flingueurs du médicament" : "Bad Pharma" :
"The doctors prescribing the drugs don't know they don't do what they're meant o. Nor do their patients. The manufacturers know full well, but they're not telling. Ben Goldacre investigates."
L'auteur de cet ouvrage est le très redouté chroniqueur au journal britannique "The Guardian" : ses chroniques débusquent (très souvent de manière hilarante) les contre-vérités apparaissant dans les articles de la presse scientifique et généraliste traitant de faits et autres données scientifiques. "Bad Science" est le nom générique de l'ouvrage publié chaque année ou presque et qui rassemble lesdits articles dudit redouté autant que populaire chroniqueur ... qui cette fois-ci s'attaque aux mauvais médicaments, avec "Bad Pharma" ...
==> http://www.badscience.net
"The doctors prescribing the drugs don't know they don't do what they're meant o. Nor do their patients. The manufacturers know full well, but they're not telling. Ben Goldacre investigates."
L'auteur de cet ouvrage est le très redouté chroniqueur au journal britannique "The Guardian" : ses chroniques débusquent (très souvent de manière hilarante) les contre-vérités apparaissant dans les articles de la presse scientifique et généraliste traitant de faits et autres données scientifiques. "Bad Science" est le nom générique de l'ouvrage publié chaque année ou presque et qui rassemble lesdits articles dudit redouté autant que populaire chroniqueur ... qui cette fois-ci s'attaque aux mauvais médicaments, avec "Bad Pharma" ...
==> http://www.badscience.net
"Le prix de l'invention qui fait d'abord rire, puis réfléchir"
L'anti-Prix Nobel décerné à Harvard récompense des vrais chercheurs, qui ont effectué de vrais travaux de recherche. Leur invention ou découverte semble loufoque, mais fait réfléchir."
"Décernés jeudi à la 22e cérémonie de l'Université Harvard, ces prix alternatifs nommés les Ig Nobels sont accordés à de vrais chercheurs pour leurs travaux loufoques. Il s'agit d'honorer 'l'invention qui d'abord fait rire puis réfléchir'. Présentation du palmarès 2012. Eh bien figurez-vous qu'un saumon mort présente une activité cérébrale : lire.
"Dans la catégorie des neurosciences, le prix revient aux Américains Craig Bennett, Abigail Baird, Michael Miller et George Wolford qui ont étudié des scanners cérébraux ... d'un saumon mort. Les neuroscientifiques ont ainsi démontré qu'en utilisant des appareils complexes et des statistiques simples, on peut encore détecter une activité cérébrale même si le poisson est mort." (Source)
"No brain, no pain ?" - Pas de cerveau, pas de douleur ?
Comme quoi le concept scientifique de "mort encéphalique", sur lequel repose entièrement le système du don d'organes dit "post-mortem" (rien que cela !) est un brin flou ... Des médecins m'ont affirmé que hormis le cas d'un cerveau réduit à l'état d'une véritable bouillie, on n'est jamais sûr de sa destruction totale ... voilà qui devrait nous faire réfléchir dans le cas du don d'organes dit "post-mortem" ... Je ne crois pas que tous les "donneurs" aient un cerveau réduit à l'état de bouillie ... Ooopsy daisy baby ... je vais encore déranger un business bien établi ... celui des transplantations d'organes ... C'est que, voyez-vous, ce blog est à l'image dudit "Ig Nobel" : il est loufoque dans un premier temps, puis ... dérange. Si le saumon donneur d'organes n'est pas tout à fait mort, faudrait peut-être parler au grand public (saumon) de la question de son anesthésie ? Hilarant, n'est-il pas ?
Réaction du professeur Louis Puybasset, Anesthésiste-réanimateur, dirige le service Neuroréanimation chirurgicale à l'hôpital de La Pitié-Salpêtrière, à Paris, et donc très impliqué dans les diagnostics de "mort encéphalique" : "Arrgh celle-là, si je pouvais la ..."
"Les Japonais Kazutaka Kurihara et Koji Tsukada ont décroché l'anti-prix Nobel de l'acoustique avec leur 'anti-bavard' (speechjammer). L'appareil qui ressemble à un pistolet laser de science-fiction, est capable d'enregistrer la voix d'une personne et la projeter ensuite avec un léger décalage dans le temps. La personne est ainsi perturbée et perd ses mots car elle n'arrive plus à réfléchir." (Source)
Aux USA, où le consentement présumé au don de ses organes n'est pas inscrit dans la loi, les réseaux sociaux tentent de faire exploser le don d'organes - FB en tête (lire). Au moins les gens vont réfléchir à la question ... se poser des vraies questions ... d'un autre côté on va induire des comportements de pression sociétale qui risquent de blesser des familles endeuillées ... qu'en pensez-vous ?
Pour rappel : le consentement présumé est inscrit dans la loi en France. On est tous présumés consentir au don de nos organes à notre décès. C'est la loi ... Donc, FB ou pas ... Docteur Martin Winckler : "Le consentement présumé est, à mon avis, proprement scandaleux". Bah de toute façon y a pas d'information ... que de la promotion. Croyez-vous que les gens aient entendu parler des "prélèvements à cœur arrêté" ? Appellation ô combien rassurante, pour des réalités un brin différentes ... Promotion = information, et les gens y croient. On peut toujours causer, rien n'y fait. Le système est bien verrouillé ... J'ai demandé à la mission Léonetti (fin de vie) sous Sarko à pouvoir aller dans un service de réa ... en vain. On m'a dit et redit que je ne suis personne (ni médecin ni patient), j'ai juste été jetée de côté, encore et encore ... Louis Puybasset (Pitié Salpêtrière, Paris) m'a reçue en 2005 pendant 4 heures ... 4 heures d'engueulades et de paternalisme médical : "Vous savez que je peux vous faire virer ?" ou encore : "Je n'ai aucune envie que vous veniez fouiner dans mon service". Me faire virer d'où??? Je travaille pas dans le médical. Pas de place pour les observateurs qui ne sont pas partie prenante (soignant ou malade ou association) en France ... Pourtant tous ces dysfonctionnements (manque de démocratie, mauvaise organisation de notre système de santé) rendent nécessaire un rôle de médiateur. Médiation éthique ? ... Mais je sais les confidences de soignants que j'ai pu recueillir, en 7 ans ... et celles de proches confronté(e)s à la question du don d'organes ...
Les marchés financiers (pas nos politiques !) s'emparent des technologies de rupture
Les marchés financiers (bien avant les politiques) s'emparent des technologies de rupture. Le citoyen peut (doit ?) s'informer : des
bouleversements profonds vont survenir dans le domaine des
nanotechnologies. Sans en être une grande spécialiste, cela ne
m'étonnerait pas qu'on approche d'innovations marquantes ...
Papier entièrement imperméable, Lafarge (ciment) : l'entreprise qui se lance dans les industries du green business ou développement durable de l'environnement (énergies renouvelables) ... Côté santé, les stratégies pour promouvoir l'innovation se mettent en place en Californie : un incubateur de startups va aider 1.000 acteurs innovants dans le domaine de la santé à se développer sur le marché (international ?) sur 10 ans ... et pas avec de petits moyens (style saupoudrage) : 22 sociétés faisant partie du programme StartUp Health Academy (un méga BFM Académie version santé) ont réussi à lever 53 millions d'Euros en travaillant de concert (source).
Beyond Lucid Technologies : systèmes d'information en santé permettant aux personnels de santé confrontés à la prise en charge de patients urgents de mieux communiquer avec les différents centres de soins (hôpitaux, cliniques, etc.)
CakeHealth permet aux patients de mieux gérer (et comprendre) leur budget santé (tarifs des médecins). C'est un service gratuit, disponible sur l'Internet. Ben nous on a www.fourmisante.com qui fait la même chose ... mais dont le développement a été entravé par la CNAMTS (Sécu) : voir.
Les Livres sur les technologies de rupture se multiplient ... L'engineering génétique expliqué par un professeur de génétique à Harvard, dans ce livre à paraître : Regenesis. Une Renaissance ? A voir ... Harry Potter nous enseigne (par la fiction) qu'on peut se servir de la magie pour de bonnes raisons, et pour de moins bonnes. De même en science médicale, nous dit ce très sérieux professeur à Harvard ... On pourra fabriquer de l'essence pour nos voitures grâce à des bactéries issues de l'engineering génétique ... Vaccins, médicaments, électricité : l'engineering génétique parvient déjà à fabriquer cela ... ainsi que de la nourriture ...
Des tas de gens ont dit qu'on ne pourrait jamais séquencer le génome humain ... Ben c'est fait et vers 2015 cela coûtera moins de 100 USD ... et là on va commencer à rigoler ... C'est-à-dire qu'il n'est pas interdit d'avoir l'intuition qu'on va au devant d'innovations marquantes et que l'humanité va se retrouver au pied du mur. En causant génomique, on dérange des business bien établis, comme en cardiologie (lire, en particulier les "comments"), mais pas que, loin de là ... "Homo sapiens" = very dangerous people, qu'on me dit ... certes ... no comment ...
Personne ne peut prédire l'avenir à T+1, même si beaucoup s'y essaient. Il est néanmoins indéniable que les marchés financiers s'emparent (bien avant les politiques) de ces technologies de rupture qui vont bouleverser notre économie et ses schémas de "rente" établis ... et que les citoyens feraient bien de réfléchir à ces questions en s'ouvrant à ce que les spécialistes en disent ... Un homme averti - ou une femme (et bien informé(e)) en vaut deux ... Parmi les 22 sociétés faisant partie du programme américain StartUp Health Academy, 6 sont dirigées par des femmes ...
Papier entièrement imperméable, Lafarge (ciment) : l'entreprise qui se lance dans les industries du green business ou développement durable de l'environnement (énergies renouvelables) ... Côté santé, les stratégies pour promouvoir l'innovation se mettent en place en Californie : un incubateur de startups va aider 1.000 acteurs innovants dans le domaine de la santé à se développer sur le marché (international ?) sur 10 ans ... et pas avec de petits moyens (style saupoudrage) : 22 sociétés faisant partie du programme StartUp Health Academy (un méga BFM Académie version santé) ont réussi à lever 53 millions d'Euros en travaillant de concert (source).
Beyond Lucid Technologies : systèmes d'information en santé permettant aux personnels de santé confrontés à la prise en charge de patients urgents de mieux communiquer avec les différents centres de soins (hôpitaux, cliniques, etc.)
CakeHealth permet aux patients de mieux gérer (et comprendre) leur budget santé (tarifs des médecins). C'est un service gratuit, disponible sur l'Internet. Ben nous on a www.fourmisante.com qui fait la même chose ... mais dont le développement a été entravé par la CNAMTS (Sécu) : voir.
Les Livres sur les technologies de rupture se multiplient ... L'engineering génétique expliqué par un professeur de génétique à Harvard, dans ce livre à paraître : Regenesis. Une Renaissance ? A voir ... Harry Potter nous enseigne (par la fiction) qu'on peut se servir de la magie pour de bonnes raisons, et pour de moins bonnes. De même en science médicale, nous dit ce très sérieux professeur à Harvard ... On pourra fabriquer de l'essence pour nos voitures grâce à des bactéries issues de l'engineering génétique ... Vaccins, médicaments, électricité : l'engineering génétique parvient déjà à fabriquer cela ... ainsi que de la nourriture ...
Des tas de gens ont dit qu'on ne pourrait jamais séquencer le génome humain ... Ben c'est fait et vers 2015 cela coûtera moins de 100 USD ... et là on va commencer à rigoler ... C'est-à-dire qu'il n'est pas interdit d'avoir l'intuition qu'on va au devant d'innovations marquantes et que l'humanité va se retrouver au pied du mur. En causant génomique, on dérange des business bien établis, comme en cardiologie (lire, en particulier les "comments"), mais pas que, loin de là ... "Homo sapiens" = very dangerous people, qu'on me dit ... certes ... no comment ...
Personne ne peut prédire l'avenir à T+1, même si beaucoup s'y essaient. Il est néanmoins indéniable que les marchés financiers s'emparent (bien avant les politiques) de ces technologies de rupture qui vont bouleverser notre économie et ses schémas de "rente" établis ... et que les citoyens feraient bien de réfléchir à ces questions en s'ouvrant à ce que les spécialistes en disent ... Un homme averti - ou une femme (et bien informé(e)) en vaut deux ... Parmi les 22 sociétés faisant partie du programme américain StartUp Health Academy, 6 sont dirigées par des femmes ...
Génomique ou généraliste ? Choisissez votre médecin (et votre musique)
Quand les as du bistouri jouent les Madame Soleil ... cela semble patauger un brin ... Disparition du médecin généraliste à l'avenir ? Ou bien montée en grade de cette catégorie de soignants qui se disent parfois (souvent ?) au bord du gouffre aujourd'hui ? Les deux mon général, répond Guy Vallancien (École Européenne de Chirurgie, CHAM). Pour organiser notre système de santé de manière pérenne, le rôle du médecin généraliste sera central, expliquait hier l'urologue retraité (en fait très actif). Pour autant, il y a un an, lors de la conférence CHAM 2011, il prédisait un "génotsunami" (génomique, séquençage du génome) qui allait emporter tous les médecins généralistes de France et de Navarre (et de la planète) sur son passage (voir vidéo ci-après) ... Que nous réserve la conférence CHAM cru 2012, qui aura lieu dans une semaine (voir le programme) ? A suivre ...
J'ai posé au Pr. Guy Vallancien la question suivante : que pensez-vous de l'avis de l'économiste Jean-Michel Billaut, Atelier Numérique BNP Paribas et @nthropologue dans le domaine de l'économie du numérique, auteur de la présentation "Futur 2.0" : "Je pense qu'à terme (10 ans) on aura besoin de moins en moins de médecins ... La médecine sera un 'mix' de 'big data' + intelligence artificielle + 'sensors' (capteurs de données numériques) + 'smartphone' (téléphone intelligent). Le 3D Printing va marquer la fin de la société de consommation ; le 3D Bio printing (fabrication de matériau biologique humain : organes, tissus) permettra (peut-être) à des 'bio-hackers' de prendre le pas sur l’industrie pharmaceutique traditionnelle" ?
(Image) La société Portable Genomics (fondée par un Français, Patrick Merel) vous permet d'écouter la musique de vos gènes grâce à une application pour iPhone ...
Prédire le futur n'est pas une tâche aisée ... On se trompe souvent (Image : Medical Humour sur Facebook)
A quelques jours du lancement de CHAM, conférence (annuelle) au sommet (Chamonix) sur l'organisation de notre système de santé, le Professeur Guy Vallancien, fondateur de l’École Européenne de Chirurgie à Paris et organisateur de cette conférence, publie un article dans le Huffingtonpost :
"Il y a actuellement 210.000 médecins dont 120.000 libéraux qui se partagent entre 50 pour cent de généralistes et 50 pour cent de spécialistes. La population s'inquiète, car le 'bon docteur' quitte le village sans remplaçant. Les élus locaux relayent les plaintes aux députés et sénateurs qui eux-mêmes alertent le gouvernement sur la base de projections démographiques médicales déclinantes (20 pour cent de médecins en moins en 2020). Courons-nous à la catastrophe sanitaire ? Pas du tout ; au contraire, selon Guy Vallancien. Il s'explique :
"En 2060, nous serons 73 millions de Français soit une augmentation projetée de 11 pour cent. Réduire le nombre de médecins : voilà la chance inespérée de construire un nouvel ordre sanitaire basé justement sur le généraliste, chef d'orchestre de la prise en charge des malades, assurant les soins de premier recours, ceux des pathologies chroniques, et une partie de la prévention en collaboration avec les autres professionnels de santé. Nous devrons donc envisager de former moins de médecins, occupés à leur vrai métier, la médecine, débarrassés des tâches administratives chronophages et surtout de privilégier la médecine générale qui représente 80% de l'activité médicale sur le territoire. Ce sont à terme 70 pour cent de généralistes et 30 pour cent de spécialistes qu'il faudra répartir dans les régions, au lieu des 50 pour cent actuels. Il importe avant tout de rétablir la chaine de soins dans le bon ordre : la dégradation que l'on a pu observer au fil du temps est délétère: l'infirmière fait de plus en plus de toilettes des malades, tache dévolue à l'aide soignante, le médecin généraliste prend la tension, tache dévolue à l'infirmière et le spécialiste fait le diagnostic à la place du généraliste! Nous devons inverser ce désordre médical en faisant émerger un autre concept de pratique centré sur le médecin généraliste, pivot du système sanitaire. Le schéma le mieux adapté correspond à un regroupement des forces vives sanitaires en des lieux dédiés d'où essaimeraient les équipes soignantes pour couvrir les besoins dans les zones dites 'désertes' à intervalles réguliers, ne laissant aucune population loin d'un accès au système. Regroupés au sein de milliers de maisons de santé (environ 1 par canton) avec les autres professionnels de santé, les médecins exerceront selon un partage des tâches décidé entre pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, orthoptistes, psychologues, assistantes sociales et autres professionnels. Ils agiront dans les circonstances ou des choix difficiles ou particuliers seront à assumer en toute responsabilité. Le rôle du médecin n'est pas à la réalisation d' actes souvent simples qui peuvent être transférés à d'autres professionnels, mais il est de transgresser les directives, décrets, arrêtés circulaires et autres recommandations ou guides de bonnes pratiques publiés chaque jour à foison depuis Bruxelles, les ministères, les agences, les hautes autorités balisant de plus en plus étroitement le chemin a suivre pour les hommes de l'art. Un malade reste un être unique qui dans certaines circonstances ne rentre pas dans le moule de la norme, fut-elle médicale. Pour des raisons personnelles, familiales, socioprofessionnelles, culturelles ou religieuses, certains malades demandent une prise en charge qui ne se contente pas des règles établies. Voilà le vrai rôle du médecin, qualitativement à haute valeur ajoutée, parce que éminemment responsable, mais quantitativement assez peu fréquent. Tout le reste de la production médicale pourrait donc être transférée à des professionnels de santé de niveau licence ou mastère qui assureront une prise en charge coordonnée en collaboration avec le médecin. Les Anglo-saxons l'ont bien compris en créant le corps des 'infirmières praticiennes' qui effectuent une bonne part de l'activité médicale. Dans ce sens, la scission qui prévaut en France entre les métiers dits médicaux, (médecins, pharmaciens, dentistes et sage femme) et les métiers paramédicaux (infirmières, kinésithérapeutes, orthoptistes, orthoptistes, etc...) est l'erreur génératrice de la difficulté à exercer ensemble."
Guy Vallancien prédit un brillant avenir au médecin généraliste, qui à l'avenir semblera faire partie des "happy few" ... Or dans son excellente présentation de CHAM 2011, il leur dorait nettement moins la pilule, aux médecins généralistes :
CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.
Si on opère une synthèse des deux sources d'information (la vidéo et l'article), on comprend qu'il y aura peu de médecins généralistes, mais qu'ils joueront un rôle essentiel pour organiser et coordonner notre système de santé ... Pourtant, n'est-ce pas là le rôle qu'ils sont censés jouer de nos jours (sans parler du passé) ? Referait-on ici du neuf avec du vieux ?
"En remettant le médecin généraliste au centre du dispositif sanitaire pour exercer la vraie médecine lente et honorée, on optimise la prise en charge des malades et on minimise les risques d'erreurs tout comme les prescriptions inutiles et parfois dangereuses. Dans un tel schéma sanitaire, aucun argument objectif ne justifie l'augmentation du numerus clausus à l'entrée en faculté de médecine. En revanche, une politique qui gèrerait la disparité territoriale criante des médecins et l'inégalité dans les filières de formation serait autrement plus utile, mais demanderait un autre courage politique ! En deux ans, on peut former un infirmière au niveau mastère qui assurera avec compétence son métier. il est urgent de développer ces filières universitaires pour doter le pays d'une couverture médicale adaptée à la modernité, mais cessons de légiférer à tour de bras à chaque session parlementaire au gré des lobbies multiples sans avoir de vision à long terme d'un système de santé efficient. Nous n'avons plus les moyens de gâcher, et devons inventer cet ordre sanitaire nouveau dans le seul souci du bien-être des malades." (Source)
J'ai posé au Pr. Guy Vallancien la question suivante : que pensez-vous de l'avis de l'économiste Jean-Michel Billaut, Atelier Numérique BNP Paribas et @nthropologue dans le domaine de l'économie du numérique, auteur de la présentation "Futur 2.0" : "Je pense qu'à terme (10 ans) on aura besoin de moins en moins de médecins ... La médecine sera un 'mix' de 'big data' + intelligence artificielle + 'sensors' (capteurs de données numériques) + 'smartphone' (téléphone intelligent). Le 3D Printing va marquer la fin de la société de consommation ; le 3D Bio printing (fabrication de matériau biologique humain : organes, tissus) permettra (peut-être) à des 'bio-hackers' de prendre le pas sur l’industrie pharmaceutique traditionnelle" ?
(Image) La société Portable Genomics (fondée par un Français, Patrick Merel) vous permet d'écouter la musique de vos gènes grâce à une application pour iPhone ...
Prédire le futur n'est pas une tâche aisée ... On se trompe souvent (Image : Medical Humour sur Facebook)
A quelques jours du lancement de CHAM, conférence (annuelle) au sommet (Chamonix) sur l'organisation de notre système de santé, le Professeur Guy Vallancien, fondateur de l’École Européenne de Chirurgie à Paris et organisateur de cette conférence, publie un article dans le Huffingtonpost :
"Il y a actuellement 210.000 médecins dont 120.000 libéraux qui se partagent entre 50 pour cent de généralistes et 50 pour cent de spécialistes. La population s'inquiète, car le 'bon docteur' quitte le village sans remplaçant. Les élus locaux relayent les plaintes aux députés et sénateurs qui eux-mêmes alertent le gouvernement sur la base de projections démographiques médicales déclinantes (20 pour cent de médecins en moins en 2020). Courons-nous à la catastrophe sanitaire ? Pas du tout ; au contraire, selon Guy Vallancien. Il s'explique :
"En 2060, nous serons 73 millions de Français soit une augmentation projetée de 11 pour cent. Réduire le nombre de médecins : voilà la chance inespérée de construire un nouvel ordre sanitaire basé justement sur le généraliste, chef d'orchestre de la prise en charge des malades, assurant les soins de premier recours, ceux des pathologies chroniques, et une partie de la prévention en collaboration avec les autres professionnels de santé. Nous devrons donc envisager de former moins de médecins, occupés à leur vrai métier, la médecine, débarrassés des tâches administratives chronophages et surtout de privilégier la médecine générale qui représente 80% de l'activité médicale sur le territoire. Ce sont à terme 70 pour cent de généralistes et 30 pour cent de spécialistes qu'il faudra répartir dans les régions, au lieu des 50 pour cent actuels. Il importe avant tout de rétablir la chaine de soins dans le bon ordre : la dégradation que l'on a pu observer au fil du temps est délétère: l'infirmière fait de plus en plus de toilettes des malades, tache dévolue à l'aide soignante, le médecin généraliste prend la tension, tache dévolue à l'infirmière et le spécialiste fait le diagnostic à la place du généraliste! Nous devons inverser ce désordre médical en faisant émerger un autre concept de pratique centré sur le médecin généraliste, pivot du système sanitaire. Le schéma le mieux adapté correspond à un regroupement des forces vives sanitaires en des lieux dédiés d'où essaimeraient les équipes soignantes pour couvrir les besoins dans les zones dites 'désertes' à intervalles réguliers, ne laissant aucune population loin d'un accès au système. Regroupés au sein de milliers de maisons de santé (environ 1 par canton) avec les autres professionnels de santé, les médecins exerceront selon un partage des tâches décidé entre pharmaciens, infirmières, kinésithérapeutes, orthoptistes, psychologues, assistantes sociales et autres professionnels. Ils agiront dans les circonstances ou des choix difficiles ou particuliers seront à assumer en toute responsabilité. Le rôle du médecin n'est pas à la réalisation d' actes souvent simples qui peuvent être transférés à d'autres professionnels, mais il est de transgresser les directives, décrets, arrêtés circulaires et autres recommandations ou guides de bonnes pratiques publiés chaque jour à foison depuis Bruxelles, les ministères, les agences, les hautes autorités balisant de plus en plus étroitement le chemin a suivre pour les hommes de l'art. Un malade reste un être unique qui dans certaines circonstances ne rentre pas dans le moule de la norme, fut-elle médicale. Pour des raisons personnelles, familiales, socioprofessionnelles, culturelles ou religieuses, certains malades demandent une prise en charge qui ne se contente pas des règles établies. Voilà le vrai rôle du médecin, qualitativement à haute valeur ajoutée, parce que éminemment responsable, mais quantitativement assez peu fréquent. Tout le reste de la production médicale pourrait donc être transférée à des professionnels de santé de niveau licence ou mastère qui assureront une prise en charge coordonnée en collaboration avec le médecin. Les Anglo-saxons l'ont bien compris en créant le corps des 'infirmières praticiennes' qui effectuent une bonne part de l'activité médicale. Dans ce sens, la scission qui prévaut en France entre les métiers dits médicaux, (médecins, pharmaciens, dentistes et sage femme) et les métiers paramédicaux (infirmières, kinésithérapeutes, orthoptistes, orthoptistes, etc...) est l'erreur génératrice de la difficulté à exercer ensemble."
Guy Vallancien prédit un brillant avenir au médecin généraliste, qui à l'avenir semblera faire partie des "happy few" ... Or dans son excellente présentation de CHAM 2011, il leur dorait nettement moins la pilule, aux médecins généralistes :
CHAM 2011 - Prédire, prévenir, changer ou apocalypse ? from pikel on Vimeo.
Si on opère une synthèse des deux sources d'information (la vidéo et l'article), on comprend qu'il y aura peu de médecins généralistes, mais qu'ils joueront un rôle essentiel pour organiser et coordonner notre système de santé ... Pourtant, n'est-ce pas là le rôle qu'ils sont censés jouer de nos jours (sans parler du passé) ? Referait-on ici du neuf avec du vieux ?
"En remettant le médecin généraliste au centre du dispositif sanitaire pour exercer la vraie médecine lente et honorée, on optimise la prise en charge des malades et on minimise les risques d'erreurs tout comme les prescriptions inutiles et parfois dangereuses. Dans un tel schéma sanitaire, aucun argument objectif ne justifie l'augmentation du numerus clausus à l'entrée en faculté de médecine. En revanche, une politique qui gèrerait la disparité territoriale criante des médecins et l'inégalité dans les filières de formation serait autrement plus utile, mais demanderait un autre courage politique ! En deux ans, on peut former un infirmière au niveau mastère qui assurera avec compétence son métier. il est urgent de développer ces filières universitaires pour doter le pays d'une couverture médicale adaptée à la modernité, mais cessons de légiférer à tour de bras à chaque session parlementaire au gré des lobbies multiples sans avoir de vision à long terme d'un système de santé efficient. Nous n'avons plus les moyens de gâcher, et devons inventer cet ordre sanitaire nouveau dans le seul souci du bien-être des malades." (Source)
Work in Progress...
A poisoned present?... Well... Then I guess: special thanx to Xavier Belrose, Head of Sales Dpt, Cherche-Midi Publishing Company, Paris.
Nano + robots + biotech + greentech = rupture (3ème révolution industrielle) ?
Le 3D Printing va marquer la fin de la société de consommation ; le
3D Bio printing (fabrication de matériau biologique humain : organes,
tissus) permettra (peut-être) à des "bio-hackers" de prendre le pas sur l’industrie
pharmaceutique traditionnelle.
Jean-Michel Billaut, Atelier Numérique BNP Paribas et @nthropologue dans le domaine de l'économie du numérique, auteur de la présentation "Futur 2.0" : "Je pense qu'à terme (10 ans) on aura besoin de moins en moins de médecins ... La médecine sera un 'mix' de 'big data' + intelligence artificielle + 'sensors' (capteurs de données numériques) + 'smartphone' (téléphone intelligent)."
Le futur est très important, car c’est là que nous allons passer une grande partie de notre vie. Pourtant, beaucoup veulent rester dans le passé : situations de rente. L’Operating System de l’homo sapiens est buggé, c’est l’intérêt qui le guide. Pourtant, la 3ème révolution industrielle est en marche et nous rappelle que ce sont les technologies - nanotechnologies, génomique, intelligence artificielle, robots, "green techs" - qui créent les usages et non pas l’inverse. Or nos comités bioéthiques conservateurs, pour raisons de rentes, affirment que "réparer l’homme, c’est bien ; l’augmenter, c’est mal" (Comité Consultatif National d’Ethique, 2011, Paris).
Le séquençage complet du génome humain est réalisé, sa synthèse est en cours. Plateformes de e-santé, 3D interactif, mondes virtuels ("serious games"), "wireless medicine", médecine sociale. L’Internet à très haut débit est en route en Asie et aux USA. On ne se contente plus d’améliorer (réparer) la matière vivante ; on en créé (on augmente l’homme) : organes artificiels : médecine régénérative, imprimantes d’organes 3D …
Jean-Michel Billaut, Atelier Numérique BNP Paribas et @nthropologue dans le domaine de l'économie du numérique, auteur de la présentation "Futur 2.0" : "Je pense qu'à terme (10 ans) on aura besoin de moins en moins de médecins ... La médecine sera un 'mix' de 'big data' + intelligence artificielle + 'sensors' (capteurs de données numériques) + 'smartphone' (téléphone intelligent)."
Le futur est très important, car c’est là que nous allons passer une grande partie de notre vie. Pourtant, beaucoup veulent rester dans le passé : situations de rente. L’Operating System de l’homo sapiens est buggé, c’est l’intérêt qui le guide. Pourtant, la 3ème révolution industrielle est en marche et nous rappelle que ce sont les technologies - nanotechnologies, génomique, intelligence artificielle, robots, "green techs" - qui créent les usages et non pas l’inverse. Or nos comités bioéthiques conservateurs, pour raisons de rentes, affirment que "réparer l’homme, c’est bien ; l’augmenter, c’est mal" (Comité Consultatif National d’Ethique, 2011, Paris).
Le séquençage complet du génome humain est réalisé, sa synthèse est en cours. Plateformes de e-santé, 3D interactif, mondes virtuels ("serious games"), "wireless medicine", médecine sociale. L’Internet à très haut débit est en route en Asie et aux USA. On ne se contente plus d’améliorer (réparer) la matière vivante ; on en créé (on augmente l’homme) : organes artificiels : médecine régénérative, imprimantes d’organes 3D …
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