Guy Vallancien
se réjouit sans doute de retrouver dans ce document plusieurs mesures
qu’il préconise lui-même depuis plusieurs années. C’est le cas notamment
de l’utilisation des cabinets médicaux mobiles, défendue par les
étudiants, qui embarqueraient des médecins et d’autres professionnels de
santé pour prendre en charge les patients dans des zones désertées par
les praticiens. 'Les jeunes relancent le projet, bravo !', s’enflamme l’enseignant.
Plusieurs autres propositions trouvent encore l’approbation du Pr Vallancien,
comme l’appel lancé aux praticiens hospitaliers seniors à se
reconvertir en médecins de campagne dans les territoires sous denses, le
déploiement de la télémédecine, la délégation de tâches – le Pr Vallancien
est favorable à la création de nouveaux métiers de santé – ou
l’ouverture d’un guichet unique au sein des agences régionales de
santé (ARS) pour aider à l’installation des médecins.
L’avenir est aux maisons de santé
La création de maisons de santé universitaires et le développement de la formation en ambulatoire sont également applaudis par le chirurgien : 'Il nous faut effectivement renverser la pyramide du système hospitalo-universitaire en privilégiant la médecine de proximité [...] et en finir avec notre hospitalo-centrisme coûteux déconnecté de 80 % de la pratique médicale.' L’avenir est aux maisons de santé, assure le Pr Vallancien, qui pronostique l’éclosion de 3 à 4 000 de ces 'véritables petites entreprises médicales de proximité' dans les dix ans à venir. 'L’avenir de la médecine est là, évident, grâce à cette réorganisation profonde du système sanitaire, estime le professeur de l’Université Paris-Descartes. Si
les responsables politiques ne prennent pas à bras-le-corps ces
propositions, ce sera à désespérer de vouloir adapter notre système
médical à la modernité'. Avant de conclure à destination des Cassandre : 'Râleurs, vieux grognons et adeptes de la médecine de grand-papa, s’abstenir !'"
Merci à CHRISTOPHE GATTUSO pour cet article dans le "Quotidien du Médecin"
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