http://www.lesechos-conferences.fr/co/catalogue/conferences/recherche-innovation/forum-economie-recherche-innovatio3.html
Voici cinq questions que j'aimerais poser à Louis Gallois
1/ pourquoi dans votre rapport le mot Internet n'est cité qu'une seule fois ? Alors qu'il irrigue la société française ...
2/ ne pensez vous pas que les entreprises françaises devraient davantage se numériser pour gagner en compétitivité ?
3/ nous avons 50.000 "startups" en France ... dont certaines sont déjà mondiales ... pourquoi n'en parlez-vous pas ?
4/
vous faites partie de la commissions "Innovation 2030". D'ici là les progrès technologiques à attendre vont être très importants, notamment
les robots. Certains
pensent que ces robots vont mettre à pied (au chômage) beaucoup d'être humains, car
ils vont occuper TOUS les secteurs d'activité ... Votre avis ?
5/ La France est la 5ème puissance économique mondiale, mais dans l'économie du numérique elle se classerait au ... 20ème rang. Pourrait-on résoudre les problèmes de chômage en faisant en sorte que la France puissance numérique se classe aussi en 5ème position ?
5/ La France est la 5ème puissance économique mondiale, mais dans l'économie du numérique elle se classerait au ... 20ème rang. Pourrait-on résoudre les problèmes de chômage en faisant en sorte que la France puissance numérique se classe aussi en 5ème position ?
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2 commentaires:
1/ L'air que nous respirons est aussi indispensable que l'Internet, mais de l'un comme de l'autre y a-t-il grand chose à dire ? Ce qu'on demande à ces ressources est d'être là et de fonctionner. Ce qui est fait dessus fonctionne justement bien parce que l'Etat ne s'en mêle pas trop (excepté Renater, mais il fallait bien des autoroutes universitaires de l'information). Les réseaux ont commencé en France bien avant Internet (réseau du groupe Drouot, réseau REGIS des préfectures, SWIFT pour les banques...), et leur isolement d'Internet a été un prodigieux facteur de sécurité.
2/La numérisation me semble être le moyen pour les entreprises de gagner en compétitivité, et elles y parviennent d'ailleurs sans que l'Etat - qui n'y connaît rien - s'en mêle, Dieu merci ! Aucune initiative d'Etat n'a été à l'origine du CATIA de Dassault Systèmes, sinon ce produit aurait sans doute eu autant de succès que le système SECAM de télévision ou la filière graphite-gaz pour le nucléaire.
L'"Agence pour le développement de l'informatique" ne servait à rien qu'à procurer une sinécure pour services rendus à Alain Geismar : il y avait autour d'elle à La Défense les sièges sociaux de constructeurs qui s'en occupaient autrement mieux qu'elles, du "développement de l'informatique", parce que leur revenu en dépendait. Qu'a fait Geismar ? Sans doute autant que Maurice Allègre : profiter à titre personnel de la prodigalité d'un système.
3/Celle dans laquelle je viens d'investir modestement, Nanobiotix, est mondiale. Bull a été mondiale. Archos est internationale, à défaut de mondiale. Wiko également (mais ses capitaux sont mondiaux aussi, hum!). Là encore, "être mondial" est une source de coûts qu'i s'agit de transformer en source de stabilité et si possible de revenus. Que veux-tu que l'Etat puisse y faire de spécial ? Les entreprises japonaises ont-elles compté en quoi que ce soit sur le gouvernement japonais pour se mondialiser ?
4/Verrons-nous dans un avenir proche beaucoup de robots professeurs de tennis, moniteurs de ski ou conseillers en patrimoine ? Dans une certaine mesure, ces "robots" sont déjà là. En revanche, si la part du travail salarié est destinée à diminuer dans la production de valeur ajoutée, et ça a commencé depuis le milieu des années 60, financer les retraites par prélèvement sur les masses salariales plutôt que sur la valeur ajoutée (par la TVA que tout le monde nous a copiée) est suicidaire et pénalise de plus les entreprises françaises par des conditions déloyales de concurrence.
5/La réponse a été donnée il y a bien longtemps par Jean-Luis Gassée : l'informatique n'a jamais créé et ne créera sans doute jamais beaucoup d'emploi. maintenant, la finalité est-elle de créer des emplois" (il serait plus honnête de dire CONSOMMER des emplois, car à production égale moins il y a de monde pour l'assurer, mieux cela vaut. Sinon nous remettrions aux champs 80% de la population comme en 1910. Le beau plein emploi que voilà !
Assurer qu'une partie de plus en plus grande de la production sera prise en charge par les machines (si l'énergie ne nous fait pas défaut) et les logiciels est une excellente chose. Encore faut-il mettre en place parallèlement la transition assurant que l'on paiera les gens pour le travail accompli par les machines, sinon on perd 90% des résultats après avoir fait 90% du travail. Et là, en effet, c'est à la politique de prendre les choses en mains sans trop interférer avec l'industrie.
Corporates know they have to do digital but don't know how to do it, that's why they need start-ups and their ecosystem
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