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Où l'on découvre que si la mort des uns peut faire le bonheur des autres (patients en attente de greffe), avant d'être une solution, la mort n'en reste pas moins un problème (sacré ou non) ...
Préférerais-je donner mes ... données génétiques et médicales à la science, ou ... mes organes vitaux ?
Cette histoire pas simple, celle du "don" d'organes dit "post-mortem" (que vient faire le latin dans cette galère ?), nous rappelle qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser d’œufs ... Vivement le 3D bioprinting ;-) Mais en attendant, faudra bien vivre avec des histoires de ce type, qui font surface de temps à autre, d'un pays à l'autre ... Et la question sauce Beetlejuice : le donneur d'organes dit mort est-il anesthésié ? Hem hem ... Je connais des toubibs qui s'allongent sur le divan pour en parler ...Une morte se réveille juste avant le prélèvement des organes!
"Une histoire digne de la science-fiction, qui laisse le Danemark entier sous le choc. Suite à un accident de voiture, Carina Melchior a été déclarée cérébralement morte. Anéantis, ses parents autorisent le prélèvement de ses organes. Mais 24 heures plus tard, la jeune fille se réveille. On est passé près, très près du drame. Les parents portent plainte.
Le 16 octobre 2011 sur une route de Djursland (Danemark), Carina Melchior percute un obstacle en voiture et fonce dans le décor. L’accident est terrible: à son arrivée à l’hôpital universitaire d’Aarhus, la jeune fille est plongée dans le coma.
Trois jours plus tard, les médecins annoncent la mort cérébrale de leur fille à ses parents. Au fond du gouffre, ils acceptent le don d’organes. Mais 24 heures seulement après que les machines respiratoires aient été débranchées, Carina ouvre les yeux. Un miracle… ou une impensable erreur médicale.
Aujourd’hui, la jeune fille reprend goût aux choses simples de la vie: elle cuisine, se promène et a même recommencé à monter son cheval, Mathilde. 'C’est étrange de revenir dans cet état lorsqu’on sait à quel point mes chances de survie étaient minimes', explique-t-elle aux médias danois. 'Je ne pouvais même plus marcher, aujourd’hui les gens ne savent plus me suivre.'
Elle garde cependant quelques graves séquelles, notamment au niveau de sa mémoire à court terme. 'Carina a été profondément traumatisée', précise Me Fjeldberg, l’avocat familial. 'Ses deux parents ont accepté de donner ses organes, alors qu’elle était en vie. C’est un sentiment horrible.'
Reportage et polémique
Après la joie et le remord, Kim, le papa de Carina, éprouve une réelle colère. Il a décidé de poursuivre en justice les médecins de sa fille. 'Ces bandits en blouse blanche ont abandonné Carina trop vite simplement parce qu’ils avaient besoin d’un donneur d’organes.'"
(Texte de Jonathan Dellicour)
"Angèle Lieby était dans le coma mais elle entendait tout. Ses proches
la pensaient condamnée. Pendant deux semaines, ses proches l’ont cru
morte. Alors que le personnel de l’hôpital préparait son entourage à
débrancher le respirateur artificiel de Angèle Lieby, dans le coma
depuis quinze jours, la malade laisse échapper une larme. Une larme qui
sauve in extremis cette Strasbourgeoise de 59 ans, qui a décidé de
raconter son histoire dans un livre, Une larme m’a sauvée.
Tout commence le 3 juillet 2009, Angèle Lieby, victime d’un malaise
après une migraine, est transportée à l’hôpital et plongée dans un coma
artificiel. «Au bout du troisième jour, j’entendais tout, mais je ne
pouvais rien bouger parce que j’étais complètement paralysée. Je ne
pouvais pas ouvrir les yeux, je ne pouvais plus rien faire. Il n’y avait
que mon cœur qui battait. Je n’étais même plus capable de respirer», se
souvient au micro d’Europe 1 Angèle Lieby. «J’entendais ma famille,
mes amis, mes collègues. J’entendais tout et tout le monde me disait
-mais réveille toi», poursuit-elle.
Prisonnière de son corps : Autour
d’elle, tout le monde ignore qu’elle est prisonnière de son corps. Même
le personnel hospitalier qui la considère déjà morte. «J’avais un
problème aux sinus. Alors qu’on me nettoyait les sinus, j’ai entendu une
infirmière qui disait -on doit lui faire trois soins mais on ne va lui
en faire qu’un parce que de toute façon, elle va bientôt clamser»,
raconte Angèle Lieby. «J’ai horreur de ça. Je ne l’emploierai même pas
pour un chien. Ce mot clamser, c’était l’horreur», regrette-t-elle.
«Tout le monde me disait : mais réveille toi»
Une
violence qu’elle a aussi ressentie dans sa chair. «C’était la pièce où
ils parlaient de leurs soucis personnels comme si je n’existais plus.
Un médecin m’a fait très mal au niveau de la poitrine. Ensuite, il est
revenu avec du monde et leur a dit «maintenant je vais vous montrer
comment on procède pour voir si la personne est vivante ou morte», se
remémore la Strasbourgeoise. «C’est là qu’il m’a pincé le téton. C’est
une douleur atroce. C’est comme si on vous arrachait un organe :
l’oreille, le pied ou n’importe. J’étais restée inerte, comme si je
n’étais plus là, alors que mon cœur battait», insiste-t-elle.
«Ne
t’inquiète pas, on va s’occuper de Papa» : Le 25 juillet, jour de son
anniversaire de mariage avec Raymond, tout bascule. «Ma fille me
disait -ne t’inquiète pas, on va s’occuper de Papa- mais qu’il fallait
quand même que je me réveille parce que quand bien même elle aurait un
troisième enfant, il ne connaîtrait même pas sa mamie. C’est là que je
me suis mise à pleurer», se remémore Angèle Lieby. «Elle s’est mise à
crier -maman pleure !-. On lui a alors dit -non c’est le gel qu’on lui a
mis dans les yeux- mais, elle était sûre que j’entendais. Elle avait
vraiment vu que les larmes coulaient à ce moment-là», martèle l’ancienne
ouvrière.
«Ces personnes peuvent souffrir» : A partir de là, tout
s’enchaîne. «Après j’ai commencé à bouger le petit doigt. Deux ou trois
jours après, j’ai ouvert les yeux. Il a fallu réapprendre à marcher,
réapprendre tout», souligne Angèle Lieby. Aujourd’hui, elle souhaite
avant tout que son histoire soit utile à d’autres. «Tant que le cœur
bat, on est vivant. Pour le corps médical, si le cerveau est plat, c’est
fini. Je dis l’inverse. Tant que le cœur bat, on est vivant», insiste
Angèle Lieby. «Pour les gens qui ne peuvent pas parler, j’aimerais dire
haut et fort que ces personnes peuvent souffrir. Il faut faire très
attention et ne pas penser qu’ils sont un corps inerte qui ne ressent
plus rien», conclut-elle." http://www.lequotidien.sn/index.php/lequotidien-mag/67-decouverte/4452-temoignage-une-larme-ma-sauvee--tant-que-le-coeur-bat-on-est-vivant
END - Tome 1 "Elisabeth" Barbara Canepa - Anna Merli |
2 commentaires:
Angèle : http://www.lequotidien.sn/index.php/lequotidien-mag/67-decouverte/4452-temoignage-une-larme-ma-sauvee--tant-que-le-coeur-bat-on-est-vivant
http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/Greffe-de-rein---pourquoi-les-malades-ont-besoin-de-donneurs-vivants-3988.html
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